IBK de retour de l’empire du milieu : La moisson prometteuse d’un président désormais droit dans ses bottes

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Le président Ibrahim Boubacar Keïta à Tianjin : Dans des hauts lieux de l’excellence chinoise
Le président Ibrahim Boubacar Keïta à Tianjin

Suite à l’achat d’un avion présidentiel et à la passation d’un marché controversé d’un contrat d’accessoires militaires (uniformes, chaussures, sacs de couchage, tentes, gourdes etc.)   passé sans appel d’offres, le Fonds monétaire international (Fmi) avait reculé. Et IBK revient de son périple chinois avec 5 500 milliards F Cfa de promesses !

 

À l’invitation du Forum Economique Mondial (Wef), le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a effectué du 9 au 13 septembre 2014 une visite à Tianjin, en République Populaire de Chine, pour prendre part à cet important rendez-vous qui reçoit chaque été plus de 1600 participants venant de 90 pays. Et 34 engagements ont été signés pour plus de 5 500 milliards de FCfa dans les domaines stratégiques des infrastructures, du bâtiment, du transport, de l’énergie, de l’investissement, des mines, de la technologie, du numérique…En effet, outre les 18 milliards de FCfa de dons sans conditions, et le prêt de 8 milliards de F Cfa sans intérêt soit vingt six (26) milliards de F Cfa, la République Populaire de Chine offre gracieusement au Mali 600 bourses d’études sur une durée de 3 ans. Elle offre également au Mali, à titre de dons, un (1) centre de formation aux métiers du bâtiment et un (1) centre de formation agricole, la rénovation du Centre International des Conférences de Bamako (Cicb) et la réalisation d’une Centrale solaire de 2 KW à Koulouba.

 

En appui aux efforts des autorités maliennes dans la prévention contre l’épidémie de la fièvre Ebola, le gouvernement chinois offre gracieusement au Mali une aide matérielle médicale d’une valeur de 80 millions de F Cfa composée entre autres de : 1000 pulvérisateurs, 1000 combinaisons stériles, 30 tentes d’isolement médicalisées, 600 masques stériles, 600 bottes, 1000 thermomètres. Ce n’est pas tout, dans les domaines de l’équipement et des transports plusieurs accords ont été également signés. Il s’agit entre autres de : la réalisation du Chemin de fer Bamako-Conakry long de 900 km, pour 8 milliards de dollars soit 4000 milliards de F Cfa ; la rénovation de la voie de chemin de fer Bamako-Dakar, à hauteur de 750 milliards de F Cfa ; la réalisation du 4ème pont pour une enveloppe de 60 milliards de F Cfa ; la réalisation de la phase II de l’Université de Kabala prévue en 2016 pour un montant de 35 milliards F Cfa ; la réalisation de la Route du Savoir Sénou-Kabala ; la réalisation du Pont sur le fleuve Niger à Ségou pour un montant de 60 milliards de F Cfa ; la réalisation de 7 ports secs à Bamako, Kati, Sikasso, Kayes, Nara, Naréna et Gao pour un montant de 32,5 milliards F Cfa ; le Dragage du fleuve Niger, pour un montant de 120 milliards F Cfa environ. L’aménagement des berges du fleuve Niger à Bamako, pour un montant de 100 milliards de nos francs et la réalisation de la route Bamako- Koulikoro en deux fois deux voies aller-retour et du pont sur le Kayo pour un montant de 52 milliards de F Cfa. Il sera également réalisé des routes au nord du Mali que sont entre autres : la route Kwala-Goumbou-Nara, pour un montant de 31 milliards ; Ansongo-Ménaka- -Anderamboucane pour un montant de 68,2 milliards F Cfa ; Tombouctou-Bambaramaoudé- Douentza (35 milliards F Cfa).

 

4 barrages en Obt seront réalisés sur le fleuve Sénégal: (Moussala, Badoumbé, Boudofara, Bindougou), des réalisations et/ou l’extension de l’adduction d’eau à Sikasso, Ségou, San et Koutiala, pour un montant de 21 milliards F Cfa, des infrastructures du sommet France-Afrique de décembre 2016, pour un montant de 60 milliards F Cfa, la réalisation de 24.000 logements sociaux pour un montant de 400 milliards F Cfa ; la réalisation de la route Kayes-Aourou-Frontière de la Mauritanienne et l’aménagement de 100.000 hectares à l’Office du Niger.

 

En définitive, les résultats exceptionnels obtenus à l’issue de cette visite traduisent l’exemplarité et l’excellence de la coopération sino-malienne.

Avec 34 engagements signés pour plus de 5 500 milliards de F Cfa, dans les domaines aussi stratégiques que les infrastructures, le bâtiment, le transport, l’énergie, les investissements, les mines, la technologie et le numérique, il y a lieu de penser que les résultats obtenus vont au-delà de toutes espérances.

Aliou Touré

 

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1 commentaire

  1. 5500 milliards et zéro Hôpital!

    La présidence de la république et le parti présidentiel RPM étaient en ébullition en début de cette semaine que paraît-il 5500 milliards de financements auraient été acquis par le régime IBK en Chine.

    “A fignè bôrami, fignè douma”?

    Forum économique mondial de Tianjin en Chine.

    Nous avons donc attendu, avec impatience, le conseil des ministres qui a juste suivi ce voyage présidentiel de Chine pour essayer de voir clair dans l’officialisation des financements qui auraient été acquis par IBK pour le Mali.

    Mais manque de chance le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 16 septembre 2014, est resté muet comme une carpe sur “la moisson” chinoise du Mandé Massa.

    N’ayant donné aucun détail sur les délais de réalisation desdits investissements dont le financement auraient été acquis auprès des chinois, nous avons fait une analyse de la faisabilité et de l’opportunité de quelques projets égrainés par Koulouba, eu égards aux priorités qui devraient être celles du pays.

    Voici notre point de vue:

    I. Quid des chemins de fer Bamako-Conakry.

    1. D’abord le gros du financement 72,73% du montant total des 5500 milliards annoncés, concerne un projet de chemins de fer Bamako-Conakry de 900km.

    Ce projet implique donc un autre pays, la Guinée qui a d’ailleurs 86% du tronçon du projet sur son territoire, la distance entre Bamako et la frontière guinéenne n’étant que de 126 km sur les 900 km qui le séparent de Conakry.

    Le financement total de 4000 milliards annoncés ne pourrait donc concerner le Mali que pour 14% de son montant car on ne va pas s’endetter auprès de la Chine pour investir sur le territoire de la Guinée Conakry.

    Et s’agissant d’un projet commun aux deux pays, c’est à la Guinée de s’endetter pour les investissements sur son sol et non le Mali.

    Donc sur les 4000 milliards annoncés avec tambours et balafons, c’est au plus 560 milliards qui doit concerner un financement acquis par le Mali.

    Alors pourquoi un communiqué de Koulouba annonce-t-il, avec Vuvuzela, et en grande pompe qu’IBK a ramené 4000 milliards au Mali sur le projet des chemins de fer Bamako Conakry?

    Qui veut tromper les maliens?

    2. La réalisation d’un tel projet prendra minimum 10 ans et il faut au préalable lancer un appel d’offres international commun Mali-Guinée pour octroyer le marché à une ou plusieurs entreprises ayant une expérience avérée dans la construction des chemins de fer.

    Il faut des phases d’identification, d’études et de prospective, d’éventuelles expropriations de terres sur l’emprise du projet, avant les travaux proprement dits de poses des rails, de constructions des gares et autres ateliers.

    Ce processus de passation des marchés peut aussi durer des mois entre le lancement des annonces, les sélections des entreprises et l’octroi des marchés.

    Donc la réalisation de ce projet est tout sauf immédiat et ne résout en rien dans les 5 ans à venir la préoccupations quotidiennes des maliens.

    3. Il ne suffit pas de construire un chemin de fer pour qu’il soit exploitable par les usagers comme une route et des véhicules privés.

    Il faut une compagnie ferroviaire, des gares équipées et opérationnelles, des entrepôts, des ateliers d’entretiens, des locomotives, des voitures et un personnel bien formé.

    Cela est-il inclu dans le présent projet ou fera t-il l’objet d’un autre projet parallèle?

    Le mystère est total sur ce point et l’improvisation et l’amateurisme qui semble être de mise n’augure rien de bon.

    II. Quid de l’aménagement des berges du fleuve Niger à Bamako:

    100 milliards de FCFA sont annoncés sans autres précisions: quelle berge et sur quelle rive?

    S’agit-il d’un projet de Sébenicoro à Sotuba?

    Ou s’agit-il d’un projet de Kalabancoro à Missabougou?

    S’agit-il de construire des routes sur les quais avec ponts et tunnels ou serait-il limité à l’aménagement des berges avec espaces verts?

    La aussi le mystère est total.

    Un endettement public de 100 milliards est annoncé avec Vuvuzela sans que nous sachions s’il va rapporte quelque chose de productif pour le Mali.

    III. Quid de deux ponts à 120 milliards à Ségou et à Bamako.

    Je rappelle à tous que les ponts Fhad et de Sotuba, respectivement 2ème pont et 3ème pont de Bamako étaient des dons et n’ont coûté que zéro francs pour le contribuable malien.

    Chers ségoviens avez-vous besoin d’un bon hôpital et des usines pour l’emploi de vos enfants ou avez-vous besoin d’un pont en béton pour seulement traverser le fleuve et revenir à la maison sans changer rien de votre condition de vie?

    Pourquoi accepteriez-vous que le Mali soit endetté de 60 milliards en votre nom si cela ne change presque rien dans votre quotidien?

    Parceque sans emploi et sans santé je vois mal comment un pont peut-il vous aider à réduire la pauvreté chez vous?

    Vous avez déjà un pont à Markala ou Sansanding si vous voulez et il est à 35km de la ville de Ségou.

    Exigez des usines, des écoles et des hôpitaux, ils vous apporteront plus de confort dans votre quotidien.

    III. Le risque d’un endettement excessif pour des projets inutiles.

    Il est clair quand on s’endette, il faut qu’on se prépare à rembourser.

    Mais s’endetter pour investir dans des projets qui rapportent peu ou pas du tout expose le pays à un grave risque de défaut de paiement.

    Car si la rentabilité des projets financés avec l’endettement n’est pas suffisante, la richesse créée devant faire face aux services de la dette (paiements des intérêts et du principal de la dette) ne serait pas non plus suffisante pour désintéresser nos créanciers.

    Cette situation risque de faire entrer le pays dans le cercle vicieux de la dette.

    C’est à dire s’endetter pour payer les dettes antérieures.

    Ce cercle vicieux de l’endettement accroîtra la dépendance financière du pays et le fragilisera pour tout progrès économique et social.

    Mais à voir que Koulouba annoncer tout seul, 5500 milliards de potentiel endettement du pays et que le conseil des ministres n’en discute même pas pour une étude sérieuse de rentabilité des projets à financer, est révélateur du risque d’un danger de l’engrenage de la dette chez nous.

    Saludo!

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