Bamako a abrité, ce jeudi 15 mai 2014, les travaux de la 3è réunion du Groupe de suivi des bailleurs de fonds. La rencontre qui s’est déroulée dans la salle polyvalente du centre international des conférences, était conjointement présidée par le Premier ministre, Moussa Mara, le Commissaire au Développement de l’Union Européenne, Andri Piadalce et la ministre française du développement et de la francophonie, Annick Girardin.
Les travaux de la 3è réunion du Groupe de suivi de la conférence des donateurs pour le renouveau du Mali, se sont achevés ce jeudi 15 mai 2014, au centre international des conférences de Bamako (Cicb).Tous les pays membres de l’Union européenne et les institutions financières régionales et internationales ont pris part à la rencontre qui a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement malien dont la ministre de l’économie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko. Toute une journée durant, les bailleurs de fonds et la partie malienne ont fait le bilan d’un an de mise en œuvre des engagements pris des deux cotés, lors de la conférence de Bruxelles, le 15 mai 2013.
«Il y a un an, l’Union européenne avait engagé tout son poids et tous ses efforts pour aider le Mali à recouvrer sa souveraineté, son unité et son intégrité territoriale et pour restaurer pleinement l’ordre constitutionnel», a déclaré le Commissaire de l’Union européenne pour le développement à l’ouverture des travaux. M Piadalce a ainsi évoqué le Plan pour la relance Durable que les autorités maliennes avaient présenté le 15 mai 2013, à la communauté internationale. Dans ce plan, a-t-il poursuivi, il apparaissait de manière tout à fait claire la ferme détermination des autorités maliennes à réformer, en profondeur, leur pays et à s’attaquer aux causes de la crise. «Sur la base de ce Plan les autorités maliennes, aidées par l’Union européenne et la France, ont pu mobiliser l’appui financier que l’on sait, lors de la conférence de Bruxelles», a déclaré Andri Piadalce pour qui, un an après, le Mali, qui s’est doté de nouvelles autorités légitimes, a fait un bon important, malgré la persistance de certains problèmes comme la menace terroriste et la criminalité au nord et qui n’est toujours pas endiguée.
Les bailleurs de fonds mis en confiance
A l’issue des travaux de cette 3è réunion, les bailleurs de fonds à travers la commission de l’Union européenne ont renouvelé leur confiance au gouvernement et réaffirmé leur volonté de rester mobilisé aux cotés du Mali pour l’aider à surmonter les difficultés qui jalonnent encore le chemin de sortie de crise. «Face à ces différents défis, le président IBK et le gouvernement du Mali peuvent compter sur l’Union européenne pour aider le Mali à mettre en œuvre les réformes structurelles et nécessaires, concrètement et rapidement», dira le commissaire de l’Ue pour le développement. Occasion pour lui de mettre un terme à des rumeurs (infondées) au sujet de prétendues difficultés que le Mali rencontre avec les partenaires pour le décaissement des fonds promis. A ce sujet, le commissaire au développement de l’Ue a déclaré que tout se passe normalement. Il a précisé que sur les 523.9 millions d’euros annoncés, 531.9 millions d’euros ont été engagés sur lesquels 269 millions d’euros ont été déjà payés. Pour la nouvelle année 2014, les bailleurs de fonds entendent mobiliser sur le Fond européen de développement (Fed) 615 millions d’euros qui serviront au financement de certains projets dont la réalisation de la route Bamako Tombouctou…
L’avion d’IBK aussi…
A la fin de la rencontre, les trois coprésidents de la réunion, ont animé une conférence de presse. A cette occasion, la question de l’avion du président de la République est encore revenue et directement servie à Moussa Mara par un confrère qui voulait savoir si le sujet a été évoqué lors de cette rencontre avec les PTF. Le premier ministre a répondu par l’affirmative, disant que les autorités maliennes ont fourni aux partenaires tous les éléments au sujet de cet aéronef qui, a-t-il tenu à préciser, a été acheté par l’Etat malien «en toute souveraineté». Moussa Mara a estimé que les conclusions données aux partenaires les ont convaincu. Avant d’ajouter «Nous espérons à présent que cet épisode soit très loin derrière nous, pour nous permettre de nous attaquer aux réformes de notre pays et à la question de réconciliation entre tous les fils du pays».
Après Bamako, les participants ont projeté une autre réunion d’évaluation pour le 30 septembre prochain, à Paris.
Papa Sow