Groupe de suivi budgétaire (GSB) : Le projet de loi de finances rectificative passé au crible

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Les conclusions des travaux de l’analyse que le GSB a faite de la loi de finances rectificative 2013, en cours de préparation, ont été restituées à la presse avant-hier mardi.

 

Il importe de rappeler que dans le but d’y apporter sa contribution, le Groupe de suivi budgétaire du Mali a organisé, les 17 et 18 avril derniers, un atelier d’analyse du projet de loi de finances rectificative (LFR) 2013. Objectif : faire des propositions pour une prise en compte des préoccupations des populations dans les allocations budgétaires. Il est donc revenu aux responsables dudit Groupe, appuyés en cela  par le Cscrp, de faire connaître le contenu du rapport de leur analyse à la presse à travers une conférence qu’ils ont animée le 30 avril 2013 à la Maison de la presse. Ce rapport, faut-il le rappeler, s’articule autour de trois points. D’abord, il mentionne une analyse de l’évolution des priorités de l’Etat à travers une analyse des allocations budgétaires des différents axes du Cscrp. Ce, en distinguant la période antérieure à la crise sociopolitique et celle postérieure à cette période. Le deuxième axe concerne  l’évolution des allocations budgétaires des principaux secteurs. Enfin, ledit rapport retient enfin quelques messages de plaidoyer pour une meilleure prise en compte des préoccupations des populations dans la loi de finances rectificative 2013.

En ce qui concerne le premier point, le rapport, à la lumière de l’analyse du budget initial 2012, relève que l’ordre de priorité  du Gouvernement, mesuré à travers la part du budget, s’articule autour de  trois axes. A savoir : la promotion d’une croissance accélérée durable, favorable aux pauvres ; le renforcement des bases à long terme du développement et l’accès aux services sociaux de qualité et enfin le développement institutionnel et la gouvernance. Aussi, cette partie du document fait une analyse de l’incidence de la crise sur les choix budgétaires du Gouvernement. Ce, à travers la loi de finances rectificative de 2012 et la loi de finances initiale de 2013.

Il ressort de l’analyse par secteurs, deuxième point du rapport, que, rapportée sur les dépenses totales de la LFR 2013, la part de l’éducation dans les dépenses totales du budget 2013 est passée de 24,80% à 17,92%, soit une baisse de 6,88%. A en croire le rapport, malgré l’effort d’augmentation des allocations budgétaires du secteur de la santé, sa part dans les dépenses totales du budget est en baisse continue, passant ainsi de 8,5% à 5,88% entre 2011 et 2012. Le secteur de l’agriculture, quant à lui, enregistre une forte augmentation de ses dotations. Cela s’explique, selon le rapport, par la subvention pour l’achat pour les intrants en prélude à la campagne agricole 2013-2014, entre autres raisons.

Le document, en son troisième axe, attire l’attention des autorités nationales afin qu’elles réduisent les écarts dépenses courantes et dépenses en capital en 2013. Mieux, il  les incite à s’engager dans le renforcement de la mobilisation des ressources internes à moyen terme et à renforcer l’Etat de droit, entre autres. Par ailleurs, le GSB, à travers ce rapport, souhaite une révision des approches d’intervention des partenaires techniques et financiers, mais aussi et surtout un suivi-contrôle du budget par les organisations de la société civile.

Bakary SOGODOGO

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