Répondant à l’appel du bureau exécutif de leur syndicat, les travailleurs des impôts étaient très nombreux à répondre présent, hier jeudi 2 avril pour revendiquer leurs droits. C’était à la faveur d’une assemblée générale organisée par le Syndicat National des Travailleurs des Impôts du Mali, (SYNTIM), tenue à la Direction Générale des Impôts (DGI). Au nombre des points de revendication figurent, entre autres, la relecture du décret n°02-299/PRM du 3 juin 2002 relatif au partage des indemnités et de la prime, et celle de l’arrêté n°06-079/MEF-SG du 19 avril 2006, l’adoption du projet de décret portant plan de carrière du cadre des impôts et le statut particulier de l’agent des impôts.
Mais aussi, l’audit du fonds d’équipement de la Direction Générale des Impôts pour les cinq dernières années avant 2013, la cessation des menaces, injures publiques et intimidations contre les responsables syndicaux et les syndiqués, la transmission au syndicat du rapport de la mission d’enquête sur l’écart constaté sur le montant de la prime, entre autres. A en croire le secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs des Impôts du Mali, Ali Ousmane Dao, sur les neuf points de revendication déposée sur la table de discussions à la DGI, un seul a été satisfait, après plusieurs années de tractations. Il s’agit du point relatif à l’affectation d’un local à la section syndicale des impôts devant lui servir de siège. Etant donné qu’en 2013 le Ministère de l’Economie et des Finances s’était engagé à prendre en compte plusieurs de leurs revendications, qui après des années dorment encore dans les tiroirs. D’où l’intérêt de l’Assemblée générale, au cours de laquelle le bureau syndical a décidé de déposer un préavis de grève de 48heures. Après consultation de la base.
Outre, les anciens points de revendications, Ali Ousmane Daou et ses camarades réclament le rétablissement de la connexion Internet récemment interrompue dans les centres des impôts au motif, selon la section syndicale, que l’Internet peut distraire les travailleurs. « Dans le monde d’aujourd’hui, travailler dans une administration sans Internet, c’est resté en marge de l’évolution. Si les travailleurs ont envie de se distraire sur Internet tout le monde peut se connecter avec son téléphone, donc l’interruption de la connexion n’a pas de sens », a déclaré un autre responsable du Bureau syndical. Et un autre cadre des impôts de révéler qu’il a acheté de l’argent de sa poche, un frigo, une imprimante et même l’ordinateur pour équiper son bureau pour pouvoir travailler. Toute chose qui selon lui est inadmissible.
Et au secrétaire général du SYNTIM, Ali Ousmane Dao de renchérir arguant que dans les centres des impôts le travail s’interrompt souvent à cause de la pénurie de papier ou d’encre. En dépit du rôle combien important que jouent les agents des centres des impôts dans la mobilisation des recettes fiscales indispensable au budget de l’Etat. « Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles, nous ne sommes manipulés par personne, nous revendiquons juste nos droits dans la légalité », a conclu, le secrétaire général du SYNTIM, Ali Ousmane Dao.
Affaire à suivre
Lassina NIANGALY