Grève des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la primature et départements ministériels : L’équipe de supervision du mot d’ordre empêchée d’accéder au bâtiment du CPS Environnement, Eau, Urbanisme

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Dans le cadre de sa mission de supervision pendant la période de grève, qu’elle observe depuis le lundi 02 mars 2020 et qui prendra fin le 19 mars prochain, une équipe de supervision de la Coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la primature et départements ministériels conduite par Doukaye Coulibaly, coordinateur général adjoint de la Coordination, a été empêchée par les éléments du Commissariat de police du 10ème arrondissement, d’accéder au bâtiment pour constater si le mot d’ordre a été suivi par ses militants dans ce service. L’instruction aurait été donnée aux Forces de l’ordre par le directeur du CPS Environnement, Eaux, Urbanisme et domaine d’Etat. Une attitude considérée par les responsables de la CS de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la primature et départements ministériels comme anti-constitutionnelle et anti-démocratique et comme une violation grave du droit syndical.

« Nous étions passés au CPS Environnement, Eau et Urbanisme  pour constater le bon déroulement de notre mot d’ordre de grève, mais, malheureusement, moi et mon équipe, a notre très grande surprise, nous sommes venus trouver des éléments du commissariat du 10ème arrondissement à la porte. Nous nous sommes adressés à eux pour leur expliquer l’objet de notre présence. En tant que portes parole des syndicats, nous voulons rentrer voir seulement si toutefois le mot d’ordre a été suivi ou pas. Mais, les policiers qui étaient à la porte nous a empêchés de rentrer, comme quoi l’instruction leur a été donnée de ne laisser personne entrer. Si nous voulons passer un message, ils nous disent de nous adresser à un vigile qui était assis à côté des policiers à la porte », a expliqué M. Coulibaly.

«  Dans un pays démocratique, comme le Mali, en 1991 quand le peuple malien acquerrait cette démocratie, il y’avait un certain nombre de textes qui l’accompagnaient, en commençant par la Constitution de 1992 qui stipule que tout texte règlementaire et législatif qui va l’encontre de la démocratie est tacitement abrogé. Maintenant, nous ne pouvons pas comprendre aujourd’hui, que lors d’un mouvement de grève, on va jusqu’à empêcher les syndicats de rentrer dans un service pour constater si toutefois le mot d’ordre de la coordination a été suivi par ses militants. Nous sommes mécontents, choqués par cet état de fait de la part du directeur du CPS Environnement, Eau, Urbanisme », a-t-il vigoureusement regretté.

Rappelons que la Coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la primature et départements ministériels a trois doléances déposées sur la table du Gouvernement depuis septembre 2018. La Coordination demande au Gouvernement la relecture des décrets initiés par le Gouvernement afin que les dispositions de ce décret soient en intégralité élargies aux personnels des DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la primature et départements ministériels. Que la prime de sujétion pour risque soit ramenée à 25% du salaire au lieu de 10 pour le personnel de la DAF et des DFM, de la primature et des départements ministériels et que les dispositions du décret du 8 août 2018 soient en intégralité élargies aux personnels des DRH des départements ministériels.

AM Touré

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