Suite aux mouvements de grève déclenchés par la Coordination des comités syndicaux des Directions Administratives et Financières (DAF) de la Présidence et de la Primature, des Directions des Finances et du Matériel (DFM) des départements ministériels, des Directions des Ressources Humaines (DRH°) et les Cellules de la Planification et de la Statistique (CPS), le ministre de l’Economie et des Finances, le Dr Boubou Cissé, a ordonné l’application des dispositions relatives à la retenue sur salaires pour fait de grève. Un autre coup dur pour les cadres desdites structures, parce que jusque-là aucune suite favorable n’a été réservée à leurs différentes revendications.
Dans le cadre du mouvement de grève déclenché par les structures citées plus haut, le ministre de l’Economie et des Finances a, dans une correspondance, demandé à ses homologues de faire une rétention sur les salaires de tous les agents qui ont observé la grève. Et cela en application de la loi N° 87-47/ANRM du 10 aout 1987, relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, qui dispose en son article 17 que “par suite d’une cessation concertée de travail, l’absence de service fait donne lieu à une retenue du traitement ou du salaire et de ses compléments autres que les suppléments pour charges de famille. Les retenues sont opérées en fonction des durées d’absence constatées. Toutefois, quelque soit le mode de rémunération, la cessation de travail pendant une durée inférieure à une journée de travail donne lieu à une retenue égale à la rémunération afférente à cette journée”.
Pour la circonstance, les chefs de service sont tenus de dresser une liste des personnels grévistes durant toute la durée du débrayage. Sur la base desdites listes des décisions de retenue de salaire sont faites nominativement pour chaque agent en fonction du nombre de jours non travaillés devant faire l’objet de retenue sur les salaires. Comment procéder au calcul pour retrancher des salaires les montants retenus ? Difficile d’expliquer, parce qu’il y’a un service spécialisé pour ce travail : le Bureau Central de la Solde.
Quand nous sommes arrivés à ce niveau, le cadre que nous avons rencontré n’a pas voulu nous donner d’information ni sur les instructions reçues ni sur le mode opératoire concernant la retenue de salaire. Ce qui est évident, les cadres des DAF de la Présidence et de la Primature, des DFM, DRH, CPS qui ont observé la grève, feront le constat amer qu’une retenue a été opérée sur leur salaire. Cette nouvelle donne de l’hôtel des Finances surprend-elle la coordination des grévistes ? Non répond un des membres. Lequel estime même que dans une lutte syndicale, il faut s’attendre à tout. Donc la sanction annoncée par la hiérarchie s’inscrit dans cette logique. Face à une telle décision radicale, quelle sera la suite du mouvement ? Notre interlocuteur rassure que la coordination ne lâchera pas, elle se battra jusqu’à la satisfaction de ses revendications. D’ailleurs, elle projette de rencontrer la base pour la démarche à suivre.
A titre de rappel, lors de la dernière grève de douze jours, ladite coordination avait demandé à ses militants de ne pas observer le service minimum. Et pour justifier cette autre phase du mouvement elle a fait circuler dans les différents services un document que l’UNTM s’était prévalu pour expliquer les cas dans lesquels le service minimum doit être observé.
Que veut la coordination des comités syndicaux des DAF de la Présidence et de la Primature, des DFM, DRH, CPS des différents départements ministériels ? Pourquoi elle tient à ses revendications ? Elle demande que les contenus du décret N° 2018-0541/P-RM du 05 juillet 2018 soient en intégralité élargis aux personnels de la DAF de la présidence et de la primature, des CPS, et des DFM des départements ministériels, que la prime de sujétion pour risque soit ramenée à 25 % du salaire au lieu de 10% pour le personnel de les deux DAF et les DFM, que les contenus du décret N°2018-0653/P-RM du 08 Aout 2018 soient en intégralité élargis aux personnels des DRH sectorielles.
Sa lutte est consécutive à l’octroi des avantages accordés aux cadres de la Direction Nationale de la Planification du Développement (Dnpd), la Direction Générale du Budget (DGB), la Direction Nationale du Contrôle Financier (Dncf) qui sont sur la même chaine d’élaboration et d’exécution du budget d’Etat. La Coordination, dans sa première lettre adressée au Ministre du Travail et de la Fonction Publique chargé des Relations avec les Institutions, estime qu’il est paradoxal que des avantages soient accordés à des services qui accompagnent les DFM, alors que les mêmes DFM encourent plus de risque dans l’exécution du budget que la DGB, la Dncf, et la Dnpd. Les premières tentatives de négociation ont échoué. Ce qui a poussé les syndicalistes à durcir le ton.
El Hadj A.B. HAIDARA
Ils ont trop duré dans le beurre maintenant l’État sent que ce n’est pas soutenable et il veut fermer des trous…. c’est un combat! Ce n’est pas au fond un probleme des “avantages…25%…” etc..; c’est un probleme de fermeture des trous!
La seule raison qu’on peut leur donner est que OUI la reforme de fermeture des trous doit commencer a Koulouba et a la Primature et l’AN avant de descendre…, car il faut toujours montrer l’exemple pour qu’on soit pris au serieux.
Les temps sont durs et l’état a besoin d’économiser des centaines de milliards annuels a travers la fermeture des trous… le stop a l’hémorragie administrative-financière est le mécanisme primaire de cette reforme. Naan gnè dih dji min gnokon fè, anka djala dji fènè min gnokon fè! Dans la vie il n y a pas que du miel a boire, il y aussi l’arbre amer a boire.
Des responsables voyous qui divisent les fils du même pays.
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