La gestion axée sur les résultats est destinée à améliorer l’efficacité de l’aide publique au développement et, plus largement, de l’utilisation des ressources publiques.
La gestion axée sur les résultats fait partie des nouveaux paradigmes du développement qui mettent l’accent sur l’obtention des résultats pour le développement. Elle est devenue, aujourd’hui, une tendance internationale incontournable en matière de bonne gouvernance. C’est dans ce cadre qu’un atelier d’auto-évaluation des capacités en gestion axée sur les résultats de développement avec la méthodologie CAP-Scan se tient depuis hier à l’hôtel Laico El Farouk. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Siaka Sanogo. Organisé par le ministère de l’Economie et des Finances en collaboration avec la Banque mondiale et la Communauté malienne de pratiques sur la gestion axée sur le développement (Cop-Mali/GRD), l’atelier participe des activités de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le processus de la GRD à travers l’utilisation de la méthodologie CAP-Scan. La gestion axée sur les résultats de développement (GRD) est un instrument essentiel pour assurer une gestion efficace du développement socio économique. Elle répond à un besoin urgent consistant à atteindre réellement et plus efficacement les résultats escomptés en termes de développement. Son objectif est d’améliorer l’efficacité de l’aide publique au développement et la reforme du secteur public pour accroitre l’efficience et l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques.
La représentante du bureau de la Banque mondiale (BM) au Mali, Mme Bouaré Fily Sissoko, a remercié le ministère de l’Economie pour son leadership en s’engageant à évaluer la capacité globale des acteurs du pays en gestion axée sur les résultats et à définir un plan d’action pour renforcer ces capacités avec la Cop-Mali/GRD dont la BM salue le dynamisme. Au delà des chiffres, la gestion axée sur les résultats est un outil d’aide à la décision et l’expertise développée par la Banque mondiale en la matière est destinée à répondre à un besoin urgent de la banque elle- même mais correspond aussi à un besoin pressant des Etats membres, a souligné Mme Bouaré Fily Sissoko. Elle a remercié le bureau de la coopération suisse au Mali pour son soutien technique et financier à cet exercice au caractère hautement stratégique, avant d’exhorter les autres agences de développement à se joindre à la dynamique enclenchée en matière de gestion axée sur les résultats. Le président de la Communauté malienne de pratiques sur la gestion axée sur le développement, Mahamadou Zibo Maïga, expliquera que cette gestion fait partie des nouveaux paradigmes du développement qui mettent l’accent sur l’obtention des résultats pour le développement. Se référant au représentant de la BAD, il dira que : « l’approche gestion axée sur les résultats de développement ne s’applique plus simplement à a gestion de l’aide publique au développement, mais recouvre désormais l’ensemble des ressources économiques, tant domestiques qu’extérieures disponibles pour le développement économique ».
Dans le cadre de ce paradigme, poursuivra-t-il, ce qui compte, ce n’est pas tant le nombre de cliniques ou de centres de santé construits, mais plutôt l’amélioration de la santé des populations, ce n’est pas le nombre d’écoles édifiées, mais le nombre de filles et de garçons réellement éduqués, ce n’est pas le nombre de millions de dollars accordés à un pays donné, mais plutôt le nombre de citoyens de ce pays qui ont accès aux services de base. Dès lors selon M. Z. Maïga, la gestion axée sur les résultats nécessite le renforcement des capacités à tous les niveaux et l’implication de tous les acteurs du développement. Le représentant du ministre de l’Economie a remercié l’ensemble des PTF qui soutiennent l’initiative et particulièrement la Banque mondiale. Siaka Sanogo a également félicité la Cop-Mali/GRD pour avoir eu l’initiative d’organiser l’atelier. Son ministère, a-t-il dit, compte sur l’accompagnement de tous les acteurs des autres départements ministériels et institutions, de la société civile, du secteur privé, des collectivités territoriales et des PTF afin de faire de la GRD une réalité tangible et vivante dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi évaluation de nos politiques publiques de développement.