GRD : Un instrument de bonne gouvernance

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Elle permet d’assurer une gestion efficace du développement socio-économique.

La faiblesse de la culture du résultat et des systèmes statistiques est avérée dans les services publics. La gestion axée sur les résultats de développement (GRD) est devenu, dans ce contexte, un instrument essentiel pour assurer une gestion efficace du développement social et économique. Elle est actuellement une tendance internationale incontournable en matière de bonne gouvernance. C’est dans cette optique que la Communauté malienne de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de développement (CoP-Mali/GRD) en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances et la Banque Mondiale, a organisé récemment un atelier sur la GRD à l’Hôtel Kempinski. Une cinquantaine de personnes travaillant dans l’Administration centrale (ministère de l’Economie et des Finances et ministères sectoriels), les organisations de la société civile, le secteur privé, ainsi que des PTF ont participé à la session.

Ancrage. L’atelier a réfléchi sur les moyens pertinents de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans le processus de GRD, à travers l’utilisation de la méthodologie CAP-Scan. L’objectif est de faire prendre conscience aux praticiens de l’importance de son ancrage dans les politiques et les stratégies de développement. Ils doivent toujours avoir à l’esprit es enjeux et les défis de la gestion axée sur les résultats. Cet état d’esprit est une exigence dans un contexte marqué par le processus d’adoption du cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté 2012-2017. Cette nouvelle mentalité doit soutenir la politique nationale de gestion axée sur les résultats. Il s’agit aussi d’évaluer la capacité globale des acteurs du pays en GRD et de définir un plan d’action pour renforcer ces capacités. Trois tables rondes de haut niveau témoignent de l’importance de l’approche et du large consensus autour de la nouvelle démarche. La première, s’est tenue en 2002 à Washington, la deuxième à Marrakech au Maroc en 2004, assortie d’un plan d’action mondial sur la GRD, et la troisième à Hanoï en 2007.

La création en 2010 de la CoP-Mali/GRD s’inscrit dans la démarche visant à promouvoir la culture des résultats et à renforcer les capacités des acteurs dans le domaine. La communauté se bat pour mettre en réseau les praticiens de la GRD, les décideurs et chercheurs de l’Afrique et le réseau mondial de praticiens en GRD (en pleine expansion en Asie, en Amérique latine) afin de promouvoir un partenariat mondial en matière de GRD. La CoP-Mali/GRD est affiliée à la Communauté africaine de pratiques sur la GRD initiée en février 2007 au Vietnam lors de la troisième table ronde internationale sur la GRD. L’AfCoP de son côté, est une communauté bilingue constituée d’un réseau de praticiens dont la mission consiste à partager les connaissances et les bonnes pratiques afin d’appuyer les pays dans le renforcement de leurs capacités en matière de GRD. Elle compte aujourd’hui plus de 2 000 membres ressortissants de 41 pays africains.

La GRD, en tant que nouvelle approche, offre un cadre cohérent dans lequel, les données sur les résultats obtenus servent à améliorer la prise de décision. Ce cadre comprend des outils pratiques de planification stratégique, de gestion des risques, de suivi des progrès et d’évaluation des résultats. « Elle ne s’applique plus seulement à la gestion de l’aide publique au développement, mais couvre désormais l’ensemble des ressources économiques, tant nationales qu’extérieures. Dans le cadre de ce paradigme, ce qui compte, ce n’est pas le nombre de cliniques ou de centres de santé construits, mais plutôt l’amélioration de la santé des populations. Ce n’est pas le nombre d’écoles édifiées, mais l’effectif de filles et de garçons réellement éduqués. Ce n’est pas le nombre de millions de dollars accordés à un pays , mais plutôt le nombre de citoyens de ce pays qui ont accès aux services de base ».

Au Mali, le gouvernement a initié depuis plusieurs années des travaux allant dans le sens d’une gestion axée sur les résultats. Elle est appliquée à travers l’approche des budgets programmes, les CDMT, les revues annuelles du CSLP, les revues sectorielles santé et éducation, les revues de projets/revues de portefeuilles. A l’heure actuelle, il est engagé dans un processus d’élaboration d’une politique nationale de GRD dont l’avant projet a été récemment validée. Toutefois, en dépit des efforts consentis, la mise en œuvre de l’approche GRD dans notre pays reste encore limitée par le contexte institutionnel de l’Administration publique, à cause de la faiblesse de la culture du résultat et des systèmes statistiques, de même que la diffusion et l’exploitation limitée des données statistiques. Les capacités individuelles des acteurs de développement en matière de GRD sont encore faibles. Tout effort visant à développer la capacité du secteur public en GRD, pour cette raison, doit commencer par une évaluation des capacités existantes.

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Matières premières : sous la pression des tensions géopolitiques

OR : Il a continué de calquer ses mouvements sur ceux des autres marchés financiers la semaine dernière, dépendant particulièrement des fluctuations du billet vert, monnaie dans laquelle sont libellés les métaux précieux, et des marchés d’actions, ont noté des analystes. Un dollar plus faible rend en effet plus attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine. Mercredi, le cours de l’once d’or est monté à 1.641,93 dollars, son niveau le plus élevé de la semaine, alors que le dollar tombait à un plus bas depuis le 13 décembre face à l’euro, suite à une opération de prêts géants inédits de la Banque centrale européenne (BCE) aux établissements bancaires de la zone euro. La perspective de voir une nette amélioration de la liquidité sur tous les marchés financiers a ainsi soutenu l’appétit des investisseurs, notamment pour les investissements les plus risqués, comme l’euro et les actions, mais aussi pour les matières premières. “Avec un peu de chance, une partie de ces fonds va se retrouver sur les marchés obligataires européens (les plus grippés et qui menacent toujours de faire sombrer la zone euro), et graisser l’ensemble du système financier, en permettant une abondance de la liquidité dans l’Union monétaire pour commencer l’année 2012”, a commenté Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital. De plus, les cours actuels de l’or, qui ont nettement chuté ces dernières semaines, “fournissent de bonnes opportunités d’achats pour les banques centrales ou les investisseurs ayant une vision de long terme”, a estimé Robin Bhar, analyste de Crédit Agricole-CIB. Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé vendredi à 1.607,50 dollars au fixing du matin contre 1.594 dollars vendredi dernier au fixing du soir.

PETROLE : Il était en légère hausse mardi en Asie, soutenus par les tensions géopolitiques au Proche-Orient, dans un volume de transactions peu étoffé pour cette dernière semaine de l’année, ont indiqué les analystes. Le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en février s’appréciait de 2 cents, à 99,70 USD, par rapport à la clôture de vendredi —les marchés pétroliers étaient fermés lundi—. Le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance prenait 21 cents à 108,17 USD. Le marché était peu actif pour cette période comprise entre Noël et le Premier de l’an, mais les analystes tablent sur des cours soutenus à moyen terme, en raison des tensions entre l’Iran et l’Occident.”La persistance de craintes géopolitiques devrait continuer de soutenir les cours”, estimaient récemment les analystes de la National Australia Bank dans une note récente. “Les menaces d’embargo pétrolier pour l’Iran, deuxième plus gros producteur de l’Opep, est un facteur significatif de hausse des prix”. L’Union européenne a indiqué début décembre réfléchir à un possible embargo sur le pétrole de l’Iran, soupçonné par les Occidentaux de développer un programme nucléaire à visée militaire.Vendredi à New York, le baril de “light sweet crude” pour livraison en février a terminé à 99,68 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en progression de 15 cents par rapport à la veille. A Londres, sur l’Intercon-tinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a grignoté 7 cents à 107,96 dollars. A. F. P.

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