Au Mali, chaque année, le budget d’Etat augmente mais le peuple malien continue de souffrir. Où vont les 15% alloués à l’Agriculture ? L’école malienne est pourrie, les prix des denrées alimentaires de première nécessité augmentent de jour en jour…C’est bien le constat fait par Fousseny Diabaté, chargé de gouvernance à l’ONG Néerlandaise Oxfam lors d’une conférence-débats organisée par le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) le mercredi 1er mars dernier au Centre Aoua Keita. Etaient présents à cette rencontre, le président du Groupe de Suivi Budgétaire, Souleymane Tiémoko Sangaré et Alassane Samaké, représentant de la Direction Générale du Budget.
En effet, cette rencontre avait pour objectif de renforcer davantage les capacités des organisations de la société civile dans la compréhension et l’analyse du budget citoyen conçu par l’Etat afin de pouvoir en assurer un meilleur suivi et contrôle.
Selon les organisateurs, le budget citoyen est une initiative qui consacre la mise en place des règles de la transparence et de la bonne gouvernance. Il facilite aussi la communication entre l’administration et le citoyen en mettant à la disposition de celui-ci, toute information budgétaire pertinente et compréhensible. « Mais, qu’en est-t-il de nos jours au Mali ? », se demandent les organisateurs.
Pour le Groupe de Suivi Budgétaire, il existe trois défis majeurs qui constituent de sérieux goulots d’étranglement pour la transparence et la redevabilité budgétaire. Il s’agit notamment de la non existence de politique obligeant le gouvernement à fournir des infirmations, le taux élevé de l’analphabétisme et en fin le manque de confiance entre les citoyens et l’Etat.
« Il n’y a pas de dispositions dans la constitution malienne, ni dans la législation ultérieure protégeant les droits des citoyens à l’information alors que le Mali a ratifié, en théorie, l’instrument juridique, mais dans la pratique, le droit à l’information reste faible », a constaté le premier responsable du GSB.
Adama Dao