Au-delà des concepts et des théories économiques, la présente contribution a pour objet de participer au débat actuel sur la reprise économique de notre pays. Personne ne conteste plus aujourd’hui le constat selon lequel notre pays connait l’une des plus graves crises de son existence, tant sur le plan politique, institutionnel qu’économique qui se traduit par une crispation du climat social.
Au moment où il est question d’évaluer le bilan économique du président IBK pendant cette première année de son quinquennat, les propositions ci-dessous ont pour but, d’aider les politiques à décider d’une orientation économique rigoureuse de relance économique. L’élection du président IBK était certes pour l’amélioration des conditions de vie des Maliens, en garantissant le panier de la ménagère, mais surtout la priorité était plus politique qu’économique. Il s’agissait de la restauration de l’intégrité du territoire, la fin de l’impunité, une nouvelle gouvernance. Bref, montrer aux Maliens que le temps de l’impunité, le népotisme, la mauvaise gouvernance et le laisser aller dans la gestion des affaires publiques étaient révolus. Plus que tout, il s’agissait de montrer à nos concitoyens que sous l’ère IBK, l’autorité de l’Etat, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, la gabegie, l’instauration de l’Etat de droit, la promotion des plus méritants, étaient devenus plus que jamais le socle et le crédo pour un Mali émergeant.
Force est de reconnaitre, qu’un an après l’espoir suscité à laisser place à la désillusion. Après un an de tâtonnement et de pilotage à vue dans la gestion des affaires, ils sont aujourd’hui plus d’un, les économistes et analystes politique qui estiment que le décollage économique pour une croissance économique durable et soutenue, source de création d’emplois et de bien être social, n’est pas au rendez vous.
Les choix de politique économique du président IBK et de ses différents gouvernements ne respectent nullement les normes d’un pays en crise. Mais au contraire, font croire qu’au Mali tout va bien, que tout va même très bien. Pour relancer notre économie dans le contexte actuelle nous n’avons que deux alternatives :
– Mettre l’accent sur les gros investissements à travers la construction d’infrastructures. Ce qui parait impossible actuellement avec la suspension de l’aide des partenaires techniques et financiers, mais surtout la faiblesse du taux de recouvrement des impôts et taxes et la faiblesse du bassin fiscal pour mobiliser des ressources,
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– Ou la seule alternative qui nous reste est la relance par la consommation. Donc par la revalorisation des salaires, la rationalisation des dépenses, la définition sans ambigüité des priorités, la création d’un cadre propice à l’émergence des petites et moyennes entreprises.
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Il ne s’agit nullement d’imposer à notre pays une sorte d’austérité, mais d’être rationnel dans les dépenses et dans le choix des priorités.
Pour y arriver, un certain nombre mesures et de choix économiques s’imposent :
- Réduire la taille du gouvernement :
Le gouvernement actuel est pléthorique et inefficace. Il faut donc réduire la taille de moitié. En effet, un département coute en moyenne un peu plus d’un millions de CFA par jour soit un peu plus de 33 millions par mois et par département ministériel pour une efficacité douteuse. Ramener la taille du gouvernement à 16 nous permettra de dégager une marge positive de quelques milliards du budget, à injecter dans les investissements et le panier de la ménagère.
- Economie sur les caisses de souveraineté de la présidence, de la primature et de l’Assemblée Nationale :
Sur le réseau Malilink une intéressante réflexion sur le budget du Mali 2014 par Abdoul Karim fait ressortir que le Mali peut et doit rationaliser ses dépenses pour faire face aux défis du développement. Mais il semble que le président IBK malien a crée un système qui favorise la prédation. Tous ceux qui ont un pouvoir de décision sont agglutinés aux mamelles de l’Etat. Le seul changement possible est de désargenter l’Etat et permettre aux communautés locales de gérer ces fonds au prorata de leurs populations en rendant opérationnelle la décentralisation et la déconcentration. Je vous livre selon la même réflexion quelque chiffres sur les fameuses « caisses noires » et autres fonds dans le budget de 2014 rectifié.
Assemblée Nationale :
Dépenses Matériel-fonctionnement des services – 1 000 000 000 CFA
La dotation est destinée à la prise en charge des dépenses liées : à l’achat de matériels de fonctionnement des services, aux frais d’alimentation du personnel d’intendance et de sécurité du domicile du président, à l’achat de matériels et mobiliers de bureau des services, aux autres dépenses de souveraineté, de solidarité et de formation, aux fonds spéciaux.
Primature :
Autres Dépenses – 593 996 000 CFA
La dotation est destinée à la prise en charge : des fonds spéciaux du Cabinet de la Primature (dépenses de souveraineté), des frais de consultations juridiques, de l’abonnement à la presse et à internet, des dépenses relatives aux frais d’imprimés et d’impressions, de l’achat de produits d’entretien et d’alimentation des services de la Primature, de l’achat d’articles d’habillement et articles chaussants, des primes d’habillement et de risque des éléments de la Sécurité Rapprochée, de diverses dépenses.
Présidence :
Subvention aux organismes publics – 100 000 000 CFA
La dotation est destinée à la prise en charge de certaines dépenses de souveraineté.
Autres Dépenses – 1 073 520 000 CFA. Cette inscription est destinée à la prise en charge de certaines dépenses sociales non prévues par les fonds spéciaux.
Ministère des Affaires Etrangères :
Autres dépenses de matériel – 64 590 000 CFA
L’inscription est destinée à la prise en charge des dépenses liées : à l’achat de produits alimentaires (café, thé, sucre, lait, etc.), à l’achat de matériel d’entretien et de nettoyage de bureau (insecticides, grésil, déodorants), aux frais de souveraineté du Ministre, de son Buffet et aux appuis aux associations, à l’achat de divers matériels et fournitures de bureau.
Ministère de l’Administration Territoriale.
Autres Dépenses de Sécurité – 100 000 000 CFA. La dotation de ce chapitre est destinée à la prise en charge des frais de missions (indemnités de déplacement) et autres dépenses de souveraineté.
Il y a également une partie du budget appelée “charges communes“. Une enveloppe de 12 Milliards CFA sert entre autre à donner des primes aux ministres ou des indemnités quand ils quittent le gouvernement.
Ces fonds doivent être purement et simplement supprimés surtout dans un contexte ou on change de gouvernement tout les six mois avec à chaque fois une trentaine de ministre.
- Rationnaliser les sessions de l’assemblée Nationale :
Le budget annuel de l’A.N. est de 9 632 863 000 CFA en 2014; en 2006 c’était 6 095 074 000 CFA. Un député malien coute en moyenne plus de 5 millions CFA par mois soit 65 529 680 CFA/an par député. Les salaires engloutissent presque 2 milliards par an. Mais à cela il faut ajouter les indemnités de session pour les députés – 810 millions CFA par an ou 5,5 million par député; dont des indemnités de logement.
Les voyages des députés sont de 3,72 milliards CFA soit plus que toute la masse salariale de l’institution. Les frais de téléphone sont de 152,8 millions CFA, un budget de 105 millions pour l’entretien des bureaux de l’assemblée.
En outre, le président bénéficie d’autres avantages beaucoup plus intéressants matériels de fonctionnement, mobiliers de bureau, alimentation du personnel d’intendance et de sécurité du domicile, dépenses de souveraineté, de solidarité et de formation. Le tout pour 1.000.000.000 CFA.
Les députés fréquemment sont en congé et la Constitution ne les obligeant à travailler que 165 jours par an sans compter qu’une grande partie des députés vaque à d’autres occupations, Il y a donc une possibilité, de ne convoquer que des sessions extraordinaires deux fois par trimestre qui nous permettrait d’économiser un peu plus de 5 Milliards de CFA. Ces avantages mêmes légaux doivent être reversés au trésor public compte tenue de la difficile situation du Pays. C’est cela montré l’exemple.
Le même exercice peut être fait pour chacune des institutions du Mali et administrations publiques et décentralisées pour mettre en évidence le manque criard de rationalisation des dépenses publiques et prouver que de réelles économies peuvent être fait pour réaliser des investissements, lutter contre le chômage et ainsi favoriser la reprise économique.
- Suppression de certaines administrations :
Il est de l’ordre de 400 administrations et institutions qui ne produisent pas l’effet escompté. Il y a donc lieu de supprimer ne serait ce que temporairement et réaffecter ces fonds aux secteurs prioritaires de l’économie.
Le budget de 2014 comporte une participation au fonctionnement – 4 149 887 000 CFA. Cette dotation est destinée à la prise en charge des prévisions de dépenses relatives au fonctionnement des Organismes ou Etablissements publics en cours d’exercice.
Une rubrique Solde et accessoires besoins nouveaux – 12 000 000 000 CFA. Cette mesure nouvelle positive s’explique par la prise en charge des dépenses relatives aux besoins nouveaux des services au titre des dépenses de personnel;à la rémunération des nouvelles recrues de la fonction publique.
C’est donc a ce niveau qu’il faudra agir en améliorant les conditions de vie des travailleurs. Les nouveaux fonctionnaires touchent moins de 9 milliards soit l’équivalent du budget de l’assemblée nationale à elle seule. Il apparait donc claire qu’en allouant efficacement les ressources de l’Etat, il est possible soulager les populations en subventionnant certain par exemple le cout de l’eau, de l’électricité et des produits de première nécessité.
Vendre les deux avions :
Pour reprendre des propositions sous d’autres cieux, les deux avions doivent être vendus et reverser au trésor public. Parce que même si nous n’avons pas un budget comparatif des couts acquisition –location, du fait des voyages sur coup de tête du président, il nous impose une dose de bon sens pour éviter les dépenses somptueuses à procédures douteuses et rassurer les partenaires techniques et financiers dont le retrait causent encore d’énormes dégâts.
Le manque de rationalisation des dépenses publiques et l’incapacité de l’Etat à recouvrir les recettes fiscales nous font vivre au dessus de moyens et contraint l’Etat à ne compter que sur l’aide des partenaires techniques et financiers.
- Supprimer les voitures de services et les fonds réalloués aux dépenses d’entretiens et de carburants et de réparations. Inspiré du cas au Rwandais.
Le budget Malien contient plusieurs lignes pour les dotations en carburant – en fait il s’agit de 4 rubriques: 3-621-40, 3-621-41, 3-621-42 et aussi 3-628-20.
Le 3-621-40 est intitulé “Carburants et Lubrifiants” – il s’agit des dépenses liées à l’achat de carburants (gasoil, essence) et de lubrifiants (huile, graisse) pour les véhicules et les motos de service, ainsi que les groupes électrogènes qui font tourner les climatiseurs quand les coupures de courant empêchent le reste de l’économie urbaine du pays de fonctionner convenablement.
Le 3-621-41 est intitulé “Carburant et Lubrifiants Patrouille” – il s’agit de dépenses en carburant spécifiques aux patrouilles de la Police Nationale en zones urbaines, des Groupements Mobiles de la Gendarmerie, de la Garde Nationale et autres services de sécurité.
Le 3-621-42 est intitulé “Transport Fonds” – il s’agit de dépenses en carburant liés au transfert de fonds publics par les services du Trésor.
Le Mali n’étant pas très riche, le Trésor n’a pas beaucoup de fonds à convoyer – Cette rubrique (3-621-42) englobe à peine 12 millions CFA. Le volet Patrouille (3-621-41) lui consomme environ 246 millions CFA.
La dernière rubrique est le 3-628-20; elle est intitulée “Frais de transport” – il s’agit de dépenses en carburant et lubrifiants mais aussi de dépenses liées à l’entretien, la réparation des véhicules et l’achat de pièces détachées. Il est impossible de savoir la portion dédiée au carburant. Certains départements y mettent aussi des frais de mission et même de billet d’avion (dans le cas de l’Assemblée Nationale).
En total, le Mali dépense environ entre 18,5 milliards CFA en carburant. Pour Koulouba et la Primature il y a aussi une ligne dans les charges communes du budget : 2,8 milliard CFA. Cette ligne finance les «courses » des administrateurs de l’Etat.
Koulouba de 992 millions CFA de carburant soit 3900 litres – Défense 2,355,997,000 – Assemblée 1,877,696,000 – Sécurité 1,078,981,000 – Koulouba 992,715,000 – Aff Etrg 848,746,000 – Primature 760,519,000 – Santé 500,900,000 – Adm Terr 471,098,000 – Education – 343,354,000
Pour la primature c’est entre 3000 et 4300 litres par jour. Pour l’ensemble de l’appareil étatique, on arrive à une consommation annuelle de 26,3 millions de litres de carburant – soit une moyenne de en 90.000 litres journaliers, et l’équivalent de 2 à 3 gros camions citerne par jour.
Des coupes considérables peuvent être apportées à ces différentes rubriques en supprimant les véhicules administratifs d’autant plus que les profits réalisés par ces fournisseurs de l’Etat en carburant et lubrifiants sont rapatriés. Il y a aucun risque de perte d’emploie du fait de perte de marché car comblé par les dépenses des populations.
Toutes ces coupes budgétaires n’auront pour effet que de relancer l’investissement et d’augmenter considérablement les salaires ou subventionne des secteurs de l’économie qui ont des répercutions directs sur le panier de la ménagère . Au point ou nous en sommes seule l’augmentation du revenu national stimulera l’économie.
Théoriquement chaque augmentation du revenu d’un ménage accroit dans un premier temps la consommation donc la création de bien et service supplémentaires. Cette augmentation créera à terme des emplois.
- La Pression fiscale et l’élargissement du bassin fiscal :
Il est insensé d’augmenter la pression fiscale qui, en temps normal fait, fuir les investisseurs et il se trouve que le Mali est un pays qui ne rassure pas les investisseurs en terme de sécurité. Il faut donc un allègement de la fiscalité, créer un climat des affaires propices aux investissements directs étrangers, en instaurant la bonne gouvernance et luttant efficacement contre la corruption.
Il est vraie que la pression fiscale du Mali est deca des normes de l’UEMOA mais au regard de la situation économique critique du Mali, un délai de grâce peut être accordé au Mali pour quelque années d’autant plus que nous ne sommes pas le seul pays.
Il faut songer à élargir le basin fiscal en recherchant d’autres potentiels contribuables afin de diversifier la population contributive. Le but étant de ne pas asphyxier les contribuables existants, afin d’accroitre les capacités d’investissement du secteur privé. Ceux permettront d’embaucher sur la base des profits réalisés.
- Création d’une Banque Publique d’investissement.
Sous l’impulsion de l’Etat et des investisseurs nationaux créer la banque publique d’investissement qui sera financer en allant Chercher l’épargne des ménages et les fonds des opérateurs économiques. La difficulté sera donc de rassurer les opérateurs économiques et autres citoyens de souscrire à des obligations avec des taux d’intérêts attractifs.
Les fonds récoltés financeront les gros investissements et projets des jeunes diplômés et ruraux. L’objectif étant toujours de relancer l’économie par l’emploi des jeunes et la réalisation des gros investissements.
- Travail au retour des partenaires techniques et financiers :
Dans le budget de 2014 environ 48% des investissements proviennent d’apports extérieurs.
A long terme, il faudra se passer de l’aide extérieure ou du moins réduire de façon significative la part de l’aide extérieure. Mais en attendant, il faudra conjuguer avec eux du moins pour l’instant. Pour favoriser leur retour, il faudra démettre ce gouvernement pour crédibiliser l’action gouvernemental et donner de nouveaux engagements de bonne gouvernance. A l’occasion réduire la taille du gouvernement comme expliquer plus haut.
L’apport des immigrés est énorme en termes d’investissement. Il faut donc à terme arriver à privilégier ce type d’investissement.
Le reformes dans le secteur de l’or peuvent nous permettre d’atteindre l’équilibre en terme de ressources emplois. Cela fera l’objet d’une autre contribution au regard de la complexité de ce secteur.
Ces mesures ci-dessus évoquées si, elles sont prises en compte permettront de dégager une économie de plus de 300 milliards de FCFA qui pourront aider à la relance économique à condition qu’elles aillent à l’aide à la consommation a travers les subventions des denrées de premières nécessité, à l’augmentation des salaires ou à la subvention de l’eau, de l’électricité, du loyer, etc.…
Correspondance particulière Maliweb.net
Dr. Etienne Fakaba SISSOKO
Professeur des Universités
Chargé de Cours de Politique Economique
E-mail : sissoko.of@gmail.com
Tel : 63 00 00 72/ 73 00 00 72
Bonne analyse M.Sissoko c’est la gestion basée sur les résultats et la rémunération basée sur la performance.
TRES BONNE QUESTION ET TRES BONNE REFLEXION,
POUR SORTIR LE MALI DU MARASME ECONOMIQUE IL FAUT;
_SE DEBARRASSER DE MOUSSA MARASME
_SE DEBARRASSER DE MAMADOU CAMARASME
Si c’est le même jeune que je vois dans l’émission débat du dimanche de AFRICABLE je valide que le Mali peut compter sur ce jeune. Je garde alors espoir pour mon pays car les ressources humaines valables mêmes rares existent. Sans être un économiste les propositions ainsi avancées me séduise ne à plus d’un titre. Réduction du train de vie de l’état, création de la banque, fiscalité, …bravo Dr. La jeunesse malienne peut être fière de toi.
J’espère que nos bandes d’incompétents du gouvernement s’en inspireront.
Merci Docteur Etienne Fakaba Sissoko pour ce travail très fouillé et ces propositions somme toutes pertinentes et qui méritent beaucoup d’attention. C’est une bonne base de discussion. Malheureusement il n’existe pas de vrais débats dans notre pays. Mon point de vue sur votre proposition est que “vous considérez” que l’offre nationale est parfaitement élastique pour répondre à toute demande supplémentaire. Or au Mali, tout accroissement du revenu se traduira par un accroissement des importations et non pas une répercussion directe et systématique sur le secteur économique réel comme l’agriculture, l’industrie ou autre. Je crois que le débat se situe à ce niveau. Il faudrait qu’on sache les interrelations entre les secteurs de l’économie. Deuxièmement l’idée d’une Banque d’investissement public n’est pas mauvaise en soit. A condition qu’elle permette de prendre davantage de risques et en même temps rabaisser les taux d’intérêt. Je crois qu’il y a d’autres aspects du financement des entreprises qu’il faut explorer comme les leasing par exemple, la mise en place de fonds de soutien, le renforcement du fonds de garantie hypothécaire, etc. Je vous adresse mes chaleureuses et sincères félicitations et espère que d’autres milieux se saisiront de votre texte pour engager de véritables réflexions sur la relance économique de notre pays. FARE AN KA WULI nous sommes prêts pour offrir une alternative plus crédible pour un Mali émergent, un Mali debout.
He mon dieu…nos députés. ..
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