En effet, depuis son entrée en fonction, rarement les choix de l’homme aux postes stratégiques à la tête des différentes structures de son département ont fait l’objet de réserves ou de contestations dans l’opinion.
Se démarquant de pratiques sujettes à caution ayant cours dans beaucoup d’autres départements, au ministère de l’Economie et des Finances, les critères fondamentaux du choix des hommes aux postes et fonctions de responsabilité semblent davantage guidés par l’objectivité, la compétence, le mérite et la probité morale et intellectuelle.
De la direction générale des douanes au Trésor public en passant PMU-Mali et bien d’autres services centraux, “les hommes du ministre” sont difficilement contestables à leurs postes à la différence de bien de ses collègues membres du gouvernement.
En plus de cet état de fait, rarement un ministre de l’Economie et des Finances a autant communiqué au Mali. Car, par le passé, le ministre de l’Economie et des Finances était perçu comme le membre du gouvernement qui devrait “parler” le moins possible, alors qu’il est évident que tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, l’opinion a besoin d’être située sur les grandes orientations économiques ainsi que l’état de santé des finances publiques et des performances en la matière.
Aujourd’hui, qu’il s’agisse des douanes, des impôts et des principales régies financières du pays, l’on accepte volontiers de communiquer, pas qu’en bien seulement, mais aussi et au besoin lorsque les choses ne sont pas à hauteur des attentes et objectifs visés.
La publication régulière des chiffres, des performances ou contre-performances des structures de l’assiette sous la gouvernance actuelle atteste de cette importante innovation que l’on pourrait attribuer en partie à la complicité poussée, la compréhension mutuelle et la franche collaboration entre le ministre et ses proches collaborateurs en général, notamment son chargé de communication, en particulier, notre confrère Alassane Diarra.
En effet, combien sont-ils ces ministres et autres hauts responsables administratifs à se conformer à l’avis d’experts ou des professionnels qui les entourent ? Ils sont malheureusement légion ces hauts fonctionnaires et autres responsables à penser qu’ils sont suffisamment outillés pour se passer des conseils avisés de leurs collaborateurs pourtant nommés sur leur proposition ou initiative.
A quoi bon faire appel à quelqu’un dont on est convaincu de se passer de son assistance technique et professionnelle ? Pour avoir compris cette nécessité absolue d’entretenir une étroite collaboration avec les différents spécialistes de son département, la méthode du ministre Mamadou Igor Diarra doit inspirer tous ceux qui sont investis de quelques attributions ou missions d’importance capitale pour une information adéquate de l’opinion nationale sur les sujets sensibles de la vie de la nation.
C’est en cela, et en cela seulement, qu’ils auront mérité de la confiance placée en eux par leurs mandants à quels que niveaux qu’ils soient.
En la matière, jusqu’ici, on pourrait objectivement faire très peu de reproches au ministre de l’Economie et des Finances. Car, l’homme ne rate aucune occasion pour s’exprimer. Très prolixe sur les chiffres, Mamadou Igor Diarra est l’un de ces rares membres de l’actuelle équipe gouvernementale à bien communiquer et à commettre très peu d’erreurs de langage en le faisant.
Ils ne sont effectivement que quelques-uns à mieux tirer leur épingle du jeu sur ce plan. Néanmoins, puisse leur cas servir d’exemples en ces moments d’incertitudes, de menaces et de défis immenses auxquels notre pays est actuellement confronté ! Le Mali en a plus que jamais besoin.
B.Sidibé