Gestion des finances publiques : Le FMI décerne le bonnet d’âne au Mali

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Mme Bouare Fily Sissoko
Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre des Finances

Les relations entre le Fonds monétaire international (FMI) et le Mali ne sont plus au beau fixe.  Il ressort de la visite de la ministre de l’Economie et des Finances, Madame Bouaré Fily Sissoko, à Washington que le FMI estime que le Mali gère piètrement les finances publiques.

En effet,  le FMI estime  que la conduite de la gestion des finances publiques au Mali n’est aucunement compatible avec les objectifs quantitatifs et les engagements de bonne gouvernance des finances publiques du gouvernement dans son arrangement au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) que le Conseil d’administration du FMI a approuvé le 18 décembre 2013. En réalité, suite à la visite de travail que Madame Bouaré a effectuée à Washington la semaine dernière, le FMI a mis au clair quelques points concernant l’achat récent d’un avion, d’un contrat de fournitures autres que des armes et munitions passé par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, et a souhaité l’octroi d’une garantie par l’Etat malien lié à ce contrat ainsi que d’autres contrats.

Selon plusieurs sources concordantes, l’aide du Fonds à notre pays serait donc gelée au moins jusqu’en septembre prochain. On en veut aussi  pour preuve le communiqué diffusé par le FMI à l’issue de ladite visite de travail. Selon ce communiqué : « Les services du FMI et du ministère ont discuté des faiblesses dans la gestion des finances publiques et identifié des mesures concrètes pour y remédier. Ces mesures comprennent un audit des transactions précitées par le Bureau du Vérificateur général et la rédaction de directives précisant les conditions d’application de certaines règles budgétaires et de passation de marché ». En effet, le Mali, qui sort d’une crise sans précédant et qui bénéficie de la magnanimité de la communauté internationale, devient  le dernier des cancres en matière de gestion des finances publiques, en ne sachant pas faire la part des choses avec l’argent qu’il reçoit.  Ainsi, la mauvaise gestion des finances publiques constatée récemment plombe les efforts actuellement entrepris par la communauté internationale pour relancer l’économie malienne.

En remettant à septembre la venue de son équipe d’évaluation, le FMI décerne, plus qu’une sanction,  le bonnet d’âne au Mali en matière de gestion des finances publiques.

Pour rappel, le FMI a d’abord débloqué, en 2013, deux prêts d’urgence pour un total de 33 millions de dollars pour aider le Mali. Grace à son plaidoyer, la communauté internationale a promis 3,25 milliards de dollars d’aide aux autorités maliennes. Par la suite, le Fonds a même décidé, en décembre dernier, d’accorder au pays une ligne de crédit de 46 millions de dollars sur trois ans, dont les versements successifs sont conditionnés à des réformes visant singulièrement à lutter contre le péché mignon du Mali, la corruption. Aussi, en mars dernier, une équipe du FMI, était venue pour évaluer le respect des engagements du Mali.

Rokia DIABATE

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2 COMMENTAIRES

  1. LE FMI DOIT METTRE DANS L ADMNISTRATION MALIENNE ELLE MEME DES AUDITEURS 24 H/24 POUR VIRER TOUS LES INCOMPETENTS ET CORROMPUS PENDANT 1 ANNEE ENTIERE AFIN DE FAIRE LE NETTOYAGE !

    MOUSSA MARA SEUL NE PEUT RIEN FAIRE ET DONC IL FAUT L AIDER !

  2. franchement Mme Bouaré Fily Sissoko doit démissionné car elle ne pas reste à la tête de du Ministère après avoir faire une faute grave abus de confiance détournement de fond violation de textes

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