Abdoulaye Touré, secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, a présidé hier lundi à l’hôtel de l’Amitié, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des responsables des projets cofinancés par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement du Mali, sur la gestion et le suivi évaluation axé sur les résultats. Objectif renforcé le dialogue entre les parties dans la philosophie de rendre visible et touchable les résultats de chaque centime mobilisée par les bailleurs. Cette cérémonie a enregistré la présence d’Amadou Thierno Diallo, représentant résidant de la BAD au Mali, des experts de la question et plusieurs chefs de projet.
Le groupe de la Banque africaine pour le développement s’active pour la réduction de la pauvreté au Mali. Conformément à la mise en œuvre des recommandations faites lors de la revue du portefeuille de la banque au Mali en novembre dernier. La BAD passe à la vitesse supérieure à travers la mise en place effective d’un système de suivi évaluation proactif dans les projets cofinancés par l’institution et ses partenaires, au nombre de 19 projets actifs et 3 bouclés et aussi et surtout la responsabilisation des coordinateurs par les ministères de tutelle sur la base d’un contrat de performance. Tout cela dans l’optique d’atteindre les objectifs de développement bien définis. D’où la présente rencontre entre experts de la banque et les responsables des projets au Mali pour élaborer des outils de mesure des indicateurs de performance. Selon le représentant résidant de la BAD, Amadou Thierno Diallo, ces assises de cinq jours sont une opportunité offerte par l’Institut Africain de développement, qui pour la première fois se tient en Afrique de l’ouest, dont notre pays est le premier à abriter cette formation et que les projets au Mali sont les premiers à en bénéficier. Ce choix s’explique par le fait que le gouvernement du Mali accorde aux questions qui touchent le renforcement des capacités pour garantir un développement durable. « Il est plutôt établi dans le cadre de ce nouveau paradigme de développement que, ce qui compte ce n’est pas tant le nombre d’hôpitaux ou centres de santé construits, mais plutôt que la santé des populations s’est améliorée ; ce n’est pas seulement le nombre d’écoles édifiées, mais plutôt le nombre de filles et de garçons réellement éduqués ; ce n’est plus le nombre de millions de dollars accordés à un pays donné, mais plutôt le nombre de citoyens de pays qui ont accès aux services de base » a laissé entendre M. Diallo. Du coup la banque continentale change de fusil d’épaule à travers un nouveau système axé sur le résultat, une préoccupation majeure pour les bailleurs de fonds. Toute chose qui passe par le renforcement de capacité managériale des promoteurs de projets pour une gestion efficiente enfin d’engranger des meilleurs impacts possible dans nos communautés. Une initiative louable salué par le représentant du ministre de l’Economie et des Finances qui, dans son allocution, a encouragé la BAD à poursuivre la décentralisation de ses services, de manière à renforcer le dialogue avec les pouvoirs publics au niveau national. Comme défi, il a évoqué la réduction de la pauvreté dans le continent et le développement économique harmonieux en Afrique avec l’appui de la banque. Par rapport au nombre de secteur qui bénéficie d’un appui de la BAD au Mali, Abdoulaye Touré a cité les infrastructures routières, l’énergie, l’agriculture, la santé, l’eau, l’assainissement et les réformes institutionnelles conformément à la stratégie de développement de notre pays, notamment dans le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté et le Projet de développement économique et social (PDES). Pour un portefeuille actif de 225 milliards de F CFA repartis dans 19 opérations. A rappeler depuis sa création au Mali en 1967, les engagements de la BAD s’élèvent à 875 millions d’unités de compte, soit environ 655 milliards de F CFA pour le financement de 98 projets et programmes de développement.
Aliou Badara Diarra