L’objectif de cette formation financée par le Fonds fiduciaire africain de solidarité (ASTF) vise à doter les jeunes ruraux des capacités réelles d’emploi dans le domaine agricole par la création de 450 nouveaux emplois et l’amélioration des conditions de vie de 1 000 jeunes dans la région de Kayes.
L’ouverture des travaux était présidée par Daniel Kèlèma, secrétaire général du ministère du Développement rural. Créer de l’emploi pour les jeunes et les femmes en milieu rural est une priorité du gouvernement du Mali. Dans la mesure où cette couche, qui représente plus de la moitié de la population active, reste confrontée au sous-emploi et vit en milieu rural. C’est ce qui explique les efforts du gouvernement et ses partenaires pour appuyer les jeunes et les femmes qui détiennent un énorme potentiel à apporter du dynamisme à l’économie nationale. C’est dans ce sens qu’est né ce projet de formation des formateurs financé par le Fonds fiduciaire africain de solidarité (ASTF). D’une durée de deux ans, le projet a pour objectif de présenter le modèle partenariat public-privé pour l’emploi des jeunes en milieu rural de la FAO, introduire l’approche école pratique et apprentissage à la vie pour les jeunes entrepreneurs de Kayes et Mopti, fournir un outil de renforcement de capacité pour aider à développer les compétences dans l’identification et l’analyse de problèmes du village et finaliser un manuel adapté au contexte malien et les outils que les formateurs restitueront dans leur zone d’intervention. A l’ouverture des travaux, la représentante de la FAO au Mali a déclaré que cette activité de transfert des compétences et technologie constitue une suite d’opérationnalisation du projet Jeunesse au travail, réduction de la pauvreté rurale depuis son lancement en août 2014. Pour Fatouma Seid, le travail décent en milieu rural est une des priorités de son organisation. Dans la mesure où, dira-t-elle, il constitue une protection sociale dans l’agriculture et une priorité du gouvernement du Mali.
Parmi les bénéficiaires de ce projet figurent les refugiés mauritaniens au Mali depuis plusieurs décennies. D’où les remerciements adressés au représentant du HCR, Housseyni Ouédrago, par la responsable de la FAO au Mali.
Le représentant du ministre pour sa part a salué cette initiative de la FAO qui entre en droite ligne avec les objectifs de son département. Dans son discours d’ouverture, Daniel Kèlèma a exhorté les participants à saisir de cette formation pour contribuer à lutter contre la pauvreté en milieu rural tout en restituant les connaissances acquises au niveau local. Il a réaffirmé aux participants l’accompagnement et la disponibilité du département à aider les jeunes et les femmes ruraux dans la recherche d’un travail décent.
Cette formation, faut-il le rappeler, est la seconde du genre après celle destinée aux formateurs de la région de Mopti.
Moussa SIDIBE