Fonds de garantie pour le secteur privé : 10 milliards de FCFA pour booster l’économie malienne

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Dans le cadre de sa session extraordinaire, l’Assemblée nationale du Mali a adopté hier jeudi 21 janvier 2016 dans la salle Aoua Keïta, le projet de loi autorisant la participation de l’Etat au capital social du Fonds de garantie pour le secteur privé S.A (FGSP-S.A). A l’issu des débats, ladite loi fut adoptée par les honorables députés à hauteur de 110 voix pour, zéro contre et zéro abstention. La séance plénière était présidée par le deuxième vice-président de l’hémicycle, l’honorable Amadou Thiam en présence d’autres personnalités. Au cours de cette séance plénière, l’honorable Togola Jacqueline Mari Nana, ancien ministre de l’éducation nationale a invité le gouvernement malien à mettre l’accent sur le secteur public de l’éducation pour le bien des enfants lors de la gestion du fonds qui s’élève à 10 milliards de FCFA.

Selon le rapporteur de la commission des finances, de l’économie, du plan et de la promotion du secteur privé, Yacouba Michel Koné, le fonds de garantie pour le secteur privé S.A (FGSP SA) a été agréé comme établissement financier à caractère bancaire par Arrêté N°2014 -1306 MEF-SG, du 17 avril 2014 conformément aux dispositions des lois N° 08-043 du 1er décembre 2008, portant réglementation bancaire et N° 2011- 088 du 30 décembre 2011, portant loi d’orientation du secteur privé. Avant d’ajouter que la mission assignée au FGSP – SA consiste à offrir plus d opportunités aux petits et moyens entreprises (PME) dans le financement de leurs implantations, leur développement et leur modernisation. A l’en croire, ce fonds, avec un financement de 10 milliards de FCFA et un capital social de 4,8 milliards de FCFA, constitue tout à la fois le fruit d’une volonté politique et d’un partenariat dynamique entre l’Etat, le secteur privé et le système bancaire. L’objectif du FGSP est de garantir partiellement les banques et  établissements financiers pour des crédits accordés aux PME-PMI et à des institutions financières décentralisées relevant du secteur privé, a dit le rapporteur de la commission saisie. Lors des débats, les députés, à l’image de Dédeou Traoré, ont invité l’Etat à jouer son rôle d’arbitre que de vouloir s’insérer. Je ne sais pas pourquoi l’Etat tient à participer à la gestion de ce fonds ? s’est-il interrogé. L’honorable Togola Jacqueline Mari Nana, l’ancienne ministre de l’éducation nationale, a invité le gouvernement malien à mettre l’accent sur le secteur public de l’éducation pour le bien des enfants lors de la gestion du fonds qui s’élève à 10 milliards de FCFA. « Loin de moi l’idée de minimiser le secteur privé de l’éducation mais il faut inverser la tendance », a-t-elle mis en garde les pouvoirs publics. Le tout nouveau ministre de l’économie et des finances, Boubou Cissé qui défendait le projet de loi a fait savoir que l’Etat a le devoir d’être vigilant par rapport aux sociétés impliquées dans la gestion du fonds. Selon le ministre, ce fonds est important car ça permettra de créer de l’emploi, de financer 45 projets. A l’en croire, une unité de production de glace, d’engrais ont déjà bénéficié de ce fonds. A l’issu des débats, ladite loi fut adoptée par les honorables députés à hauteur de 110 voix pour, zéro contre et zéro abstention.

Aguibou Sogodogo

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