En votant massivement pour le président Ibrahim Boubacar Keïta, les Maliens pensaient en finir avec la mauvaise gestion et un népotisme devenu manière de gouverner.
Depuis qu’il est aux affaires, le patron des Tisserands n’a pas convaincu sur sa détermination à gouverner autrement. Même si l’opposition en observation d’un état de grâce qui n’en finit pas, fait peu cas des dérives, à l’exception du président du Parena qui a dénoncé certains faits : la gestion du gouvernement ne fait pas l’unanimité.
Il y a peu, il a été obligé de s’expliquer sur l’achat du fameux avion présidentiel à 20 milliards. Visiblement, le gouvernement est resté sur la défensive sur le sujet et à la réunion des donateurs, c’est juste pour ne pas gêner plus que l’impasse a été faite sur la question. Pour sa part, le Fonds monétaire international (Fmi) n’a que très modérément accepté cette opération. Il a battu en brèche tous les arguments. Il est resté sur une position : l’achat de cet appareil n’était pas une priorité.
Il y a un autre point que le Fmi ne partage pas avec le gouvernement. Il s’agit du marché de 69 milliards accordé à un opérateur économique malien pour l’achat de matériel pour l’armée. Visiblement toutes les règles du code des marchés publics n’ont pas été observé.
Ce qui a le plus dérangé, c’est que, selon certaines sources, l’opérateur en question n’était pas en mesure de fournir la garantie demandée, et c’est l’Etat qui s’est porté garant pour…100 milliards Fcfa. Le gouvernement qui ne voulait pas beaucoup communiquer sur le sujet a dans un premier temps fait état de secret défense. Un argumentaire balayé du revers de la main puisqu’il s’agit de matériel non létale (uniformes, gilets, chaussures rangers…)
Le fonds monétairedemande donc à y voir plus clair. Il se demande aussi pourquoi toutes ces opérations se font en dehors du budget. Ce à quoi on réplique qu’une correction va intervenir dans le correctif à venir.
On ne peut que demander une chose au gouvernement : épouser l’orthodoxie budgétaire pour de bon.
Mamadou Diakité
Le FMI doit exiger la démission du ministre des finances , vraiment c’est aberrant sa gestion .
Cette poufiasse de ministre des finances est entrain de plonger notre pays dans le gouffre en complicité avec un Président qui a un gout démesuré du luxe.Maliens, ouvrez l’œil!
Comments are closed.