Actuellement, le prix du voyage de sable varie entre 55 000 à 120 000 FCFA selon qu’il s’agisse des bennes de 7 ou 10 m3. Or, il y a trois mois, ces mêmes quantités étaient cédées à un prix variant entre15 000 à 20 000 de moins. Le sable et le gravier ne sont pas les seuls à connaître une augmentation de prix : le remblai (la latérite) et les moellons deviennent également chers pendant l’hivernage. Le prix du chargement de benne en remblai oscillant entre 10 000 et 25 000 CFA est actuellement majoré de 5000 à 10 000 FCFA.
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En effet, chaque année, en cette période (d’août à septembre), le prix des matériaux de construction flambe. L’année 2007 ne fait pas exception à cette règle. Cet envol du prix s’explique par le départ au village des jeunes ruraux constituant la principale main-d’œuvre, et aussi par des manoeuvres spéculatrices.
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L’hivernage n’est pas une période favorable à l’exploitation du sable et du gravier. Car, avec la crue, l’extraction de ces matériaux devient un exercice périlleux, et seuls quelques individus acceptent d’en prendre le risque à cause du prix qu’on y met. Le second facteur expliquant la cherté du prix du sable et du gravier est la rareté de la main d’oeuvre. Le début de l’hivernage coïncide avec le retour au village des manoeuvres qui sont majoritairement composés de jeunes saisonniers fournis par les campagnes.
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A ces facteurs il faut ajouter la spéculation, qui fait que certains vendeurs choisissent l’hivernage pour augmenter les prix, arguant de la cherté des matériaux en cette saison, de l’état défectueux des pistes ou des taxes fixées par les mairies où se trouvent les carrières.
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Pourtant, ces taxes ont toujours existé et sont parfois très dérisoires pour expliquer la flambée des prix des matériaux. Mais, pour se rendre compte de la duplicité des exploitants de sables, après chaque hivernage, on augmente les prix de 10.000 FCFA. Selon certains entrepreneurs, de 1999 à 2006, le prix des 10 m3 de sable est passé de 40.000 FCFA à 70.000 CFA, ce qui fait que l’hivernage n’est qu’un prétexte pour procéder à une augmentation systématique des prix.
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Oumar Karambé, vendeur de sable et du gravier à Faladiè sur la route de l’aéroport Bamako-Sénou, explique la cherté du prix des matériaux locaux par l’inorganisation dans le travail et la précarité de ceux qui l’exercent. « C’est vrai que pendant l’hivernage le sable et le gravier et parfois le remblai deviennent difficiles à exploiter, ce qui influe sur leurs prix, mais qu’ils soient introuvables relève de la spéculation », affirme-t-il. Des vendeurs de sable, de gravier, de latérite et de pierre profitent de l’hivernage pour essayer d’imposer un prix presque inaccessible. Ce qui empêche les clients d’acheter », tranche-t-il.
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Pour lui, « les spéculateurs découragent pour nombre de personnes désirées démarrer leurs chantier. Cette situation est d’autant grave que les vendeurs de matériaux locaux de construction doivent se remettre en cause pour faire en sorte que les citoyens puissent beaucoup construire pour la promotion du bâtiment», ajoute-il.
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Ingénieur des Ponts et Chaussées de son état, Abdoulaye Daou, comme d’autres acteurs des bâtiments, fait le même et triste constat.
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Pour lui, les vendeurs de sable et de gravier doivent s’organiser en vue de contrôler la variation des prix, d’autant plus qu’ils bénéficient de certains facilités de l’Etat. Dans tous les cas, la nécessité de s’organiser s’impose à la profesion.
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Markatié Daou
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