C’est l’annonce faite par le ministre de l’Economie et des Finances lors de la conférence de presse qui a sanctionné courant semaine dernière la mission de la délégation du FMI au Mali. Aux dires de Dr Boubou Cissé, la résolution des différentes revendications sociales ont apporté ‘‘quelques incidents financiers’’ de 8 milliards FCFA qui ont pu être ‘‘contenus dans le budget département.’’
La grève des magistrats, celle des médecins et celle des enseignants, sont les trois revendications sociales ayant eu satisfaction et qui ont porté une incidence financière de 8 milliards FCFA, a indiqué le ministre Boubou Cissé lors de cette conférence de presse qu’il a conjointement animée avec Mme Boriana Yontcheva, chef de la délégation du FMI. Cette délégation, dans le cadre de la mission de la 7è Revue FMI au Mali, a séjourné à Bamako du 2 au 12 mai 2017.
Malgré ces ‘‘dépenses budgétaires non prévues en 2017’’, la délégation du FMI s’est dit satisfaite des performances enregistrées par l’Etat malien. Lors de la conférence de presse, Mme Boriana Yontcheva, chef de la délégation du FMI, a salué la croissance économique de 6% réalisée par le Mali en 2016. Une performance largement au-dessus de la moyenne en Afrique Subsaharienne dont 2/3 des pays réalisent une croissance de moins de 2%.
La délégation du FMI a surtout salué les efforts faits par l’Etat du Mali pour assainir l’environnement des affaires et, subséquemment, la rationalisation des dépenses publiques à travers des réformes historiques comme la création d’une centrale d’achat, la création de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite, le rattachement des Directions des Finances et du Matériel des différents départements ministériels au seul ministère de l’Economie et des Finances. Le FMI se réjouit aussi de la décision du gouvernement du Mali de revoir sa politique d’exonération, qui va dans le sens de l’assainissement des finances publiques.
D. Samaké