Un fonds de garantie partielle de portefeuille de crédits (Fonds GPP), doté de 14 millions de dollars, soit 7,7 milliards FCFA, pour faciliter l’accès au financement des PME, suite à un accord qui a été signé le 17 août 2021 entre Alhousseni SANOU, ministre de l’Économie et des Finances et le directeur général du FGSP-SA.
Cette garantie s’inscrit dans le cadre du programme de Promotion de l’Accès au Financement, de l’Entreprenariat et de l’Emploi au Mali (PAFEEM) en partenariat avec la Banque mondiale. L’objectif est d’inciter les banques et les institutions de microfinances à prêter aux MPME pour répondre à leurs besoins de financement et relancer leurs activités en vue de stimuler l’économie malienne qui est éprouvée par une crise sécuritaire, à laquelle s’est ajoutée une crise politique en plus de la crise sanitaire de la Covid-19, une traversée du désert pour les PME/PMI. Au Mali, la pandémie du Covid-19 rend beaucoup de chefs d’entreprise très sceptiques quant à l’avenir de leur business.
Dans un récent rapport datant de début avril 2020, l’agence de notation Bloomfield Intelligence estimait que la situation des PME/PMI dans la zone UEMOA s’aggravait en raison de la concentration de l’activité économique dans les capitales, où sont enregistrés les principaux cas de contamination au Covid-19. Ce fonds de garantie sera une buffet d’oxygène pour les PME car elles connaissent des difficultés d’accès au crédit bancaire.
La Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) au cours d’une journée d’information qu’elle a organisé sur l’octroi du crédit aux promoteurs des PME et leurs difficultés d’accès à ce service bancaire. Cette rencontre a regroupé une cinquantaine de participants (opérateurs économiques et cadres de l’administration), s’est déroulée dans un l’hôtel de la place.
Les PME présentent des lacunes importantes par rapport aux exigences bancaires. Les banques, de leur côté, doivent déployer plus de moyens pour pénétrer le segment des PME.
Fort de tous ces constats, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a mis en place un dispositif de soutien aux PME. Ce dispositif est axé sur quatre piliers : la promotion des PME, l’amélioration de l’encadrement de ces entreprises, le refinancement des créances bancaires sur les PME et la diversification des instruments financiers adaptés pour leur financement. Malgré les efforts consentis par la BCEAO pour alléger la souffrance des PME, le secteur privé, dans sa grande majorité, reste en dehors des avantages liés audit dispositif.
Notre pays, à l’instar des autres pays a vu son activité économique fortement perturbée dans les chaînes de production, de distribution et de commercialisation.
Mahamadou YATTARA