Dans une conjoncture de raréfaction des ressources pour le financement de projets structurants, due essentiellement à la baisse des prix du pétrole, le Mali se trouve dans l’obligation de chercher d’autres moyens qui remplaceraient les financements publics. Face à cette nouvelle donne, le recours aux financements extérieurs s’offre comme alternative, mais pas de n’importe quel financement. Des experts économiques et des partis politiques ont remis au goût du jour le risque que court le Mali si elle se dirige à nouveau vers les institutions financières mondiales, brandissant ainsi le spectre de l’endettement avec ses répercussions économiques et politiques. Étant donné l’expérience vécue avec le FMI durant les années 1990, les hautes autorités du pays doivent réfléchir doublement avant d’agir. C’est donc à ce moment que l’option chinoise s’offre au Mali. En effet, selon une source diplomatique chinoise, l’ancien Empire du milieu a proposé au gouvernement malien des prêts et une assistance technique pour la prise en charge des projets en cours ou ceux programmés dans le cadre du quinquennat 2015-2018. Pour le moment, le gouvernement malien n’a ni accepté ni refusé cette option, ajoute notre source.
En tout cas, le Mali a signé avec la Chine une série d’accords d’un montant global de 5.500 milliards de francs CFA (8,4 milliards d’euros), destinés en grande partie au financement de deux projets ferroviaires de liaison avec le littoral atlantique. Ces contrats, qui incluent des prêts gratuits, ont été conclus lors de la visite du président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en Chine, du 9 au 13 septembre 2014.
Avec 34 engagements signés pour plus de 5.500 milliards de francs CFA, dans les domaines aussi stratégiques que les infrastructures, le bâtiment, le transport, l’énergie, l’investissement, les mines, la technologie et le numérique, il y a lieu de penser que les résultats obtenus au cours de ce séjour d’IBK en Chine, vont au-delà des attentes.
Les accords ont été signés mais la présidence malienne a précisé que le principal projet financé par ces accords porte sur la réalisation d’une liaison ferroviaire de 900 km entre Bamako et la capitale portuaire de la Guinée-Conakry, pour un montant de 4 000 milliards de francs CFA (6,1 milliards d’euros). S’y ajoute, la rénovation de la voie ferrée entre Bamako et Dakar, la capitale du Sénégal, qui sera financée pour sa part à hauteur de 750 milliards de francs CFA (1,14 milliard d’euros).
Par ailleurs, d’autres projets portent sur la construction d’un quatrième pont sur le fleuve Niger à Bamako et sur la construction de routes, en particulier dans le Nord du Mali. Les travaux seront exécutés par des entreprises chinoises.
Intérêts communs
Cette option est d’autant plus plausible. Des entreprises chinoises présentes au Mali ont commencé à rapatrier leurs ouvriers étant donné que les chantiers se rétrécissent comme peau de chagrin depuis que le gouvernement a adopté une politique d’austérité. «Le peu d’entreprises chinoises qui resteront au Mali, d’ici à quelques mois, sont celles spécialisées dans le bâtiment, les chantiers AADL étant maintenus. Sinon, les entreprises activant dans les travaux publics, les mines, verront leur personnel réduit», révèle notre source.
Même si cette option de financement est pour le moment au stade informel, au cas où elle viendrait à se confirmer, le pays de Mao qui a détrôné la France ces deux dernières années en termes d’échanges commerciaux avec le Mali, pourrait le faire aussi en termes d’IDE.
En proposant au Mali des financements pour parachever ses projets, la puissance économique chinoise n’est pas à sa première initiative.
En visite à Pékin, le président sénégalais Macky Sall rentrait au pays de la Téranga avec un jackpot de plus de 4,5 milliards de dollars que la China Eximbank avait accepté de mettre sur la table pour financer les huit plus grands projets sénégalais en matière d’infrastructures ferroviaires et routières.
Idem pour l’Indonésie, une banque chinoise a accepté de financer une dizaine de projets et les remboursements sont échelonnés sur 30 ans. Une aubaine pour ce pays, lui aussi en plein développement économique.
Bras et sous chinois au portillon du Mali
Agressive au plan économique et commercial, la République populaire de Chine veut le devenir également au niveau des finances.
Car frustrée de ne pas être écoutée sur la place financière mondiale, elle qui exige d’une part une réforme des institutions financières mondiales (FMI et BM) nées des accords de Bretton Woods en 1944 et dominées, depuis cette date, par les Occidentaux, et ne trouve d’autre part aucune légitimité à la Banque asiatique de développement (BAD), présidée par des Japonais depuis sa fondation en 1966, le président Xi Jinping avait décidé de créer en octobre 2014 la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) qui compte outre le Brics, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Turquie, mais aussi des pays occidentaux à forte économie comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie, la Suisse et les pays scandinaves.
Pour la Chine, cette demande est une «exception que le Mali ambitionne de réaliser, compte tenu des faibles taux d’intérêt appliqués par la Chine et de la qualité des relations entre les deux pays».
Pour se donner une marge de manœuvre, aucun détail n’est encore précis sur le sujet du côté du gouvernement malien. Mais des indiscrétions signalent que les discussions sont actuellement en cours avec la partie chinoise qui est probablement conscient qu’il vient de casser là un tabou.
Puisque dès son arrivée à la tête de l’État, IBK a fait de l’accord de partenariat son cheval de bataille. Le pouvoir aime même brandir cette option comme la baguette magique qui sauvera le Mali de la dégringolade.
Mais la chute des prix de l’or et le déficit budgétaire ne donnent pas beaucoup de choix au gouvernement et le recours à l’endettement extérieur semble être indiscutable. Pour l’instant, la dette extérieure du Mali s’élève 1.500 milliards FCFA soit 30% du PIB. Pour le pouvoir, le Mali reste l’État le moins endetté de l’UEMOA, en ce sens qu’il n’a pas atteint, encore loin dépassé, le quotta de crédit de 70% fixé au sein de l’espace. Du coup, l’occasion est bonne pour le régime de s’endetter auprès de la Chine.
En tout cas, pour obtenir l’accord de principe de la Chine pour le financement de ses séries de projets au Mali, des indiscrétions font savoir que le Chef de l’État n’a reculé devant aucun obstacle. À la Chine, il aurait livré le Mali ou du moins ce qui lui en reste.
Cyrille Coulibaly
(Source Le nouveau Réveil)
Arretez de souler les gens avec vos belles histoires a la con et dites nous plutot le vrai deal ki en dessous! moi j n comprend pas pourkoi nos pays aiment ns laisser ds l’ingnorance et au jouer aux larbin des kil saggit dargent ! pourkoi faire croire au peuple kil nest qu’un mandiant alors que ns savonz tous que c pas gratuit mais plutot 50% ! tjrs entrain de reconter des bobards com koi un tel pys a offert des milliards a letat ou encore kil kils ont construit des routes cadeaux ! mais keskils prennent en retour!
Sauf un peuple maudit croit à des telles personnes, comme ce journaliste maudit.
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