Financement de l’agriculture au Mali : La Bnda accorde au monde agricole environ 460 milliards de Fcfa par an. Près de 52% de ces crédits concernent l’agriculture soit 240 milliards de Fcfa

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Pour la campagne en cours, les montants mobilisés se chiffrent à 109 milliards de Fcfa avec une part Bnda de 23% soit 25 milliards de Fcfa. Ce crédit est fonction des prévisions de récolte pour assurer un niveau de remboursement satisfaisant.

Une bonne partie de ces crédits est relative au financement des intrants. Toutes les zones sont concernées : Zone Cmdt, zone Office du Niger, plaine de San, Office riz Mopti, les plaines irriguées dans le delta central et le nord, le plateau Dogon les Bafonds dans le sud etc… En zone Cmdt, les marchés sont attribués par le Gie Unscpc et la Cmdt. Ailleurs ils sont libres. Pour satisfaire à ces demandes les différents fournisseurs s’adressent aux Banques (Bnda, Bdm, Ecobank, Bim etc). Celles-ci ouvrent soit des crédits documentaires soit délivrent des lettres de garantie en faveur des fournisseurs extérieurs.

Ce qui permet à ceux-ci de respecter les délais de livraison imposés par la Cmdt et le GIE Unscpc et de respecter le calendrier agricole.

Par la suite, la Cmdt et le Gie attribuent les marchés aux fournisseurs soumissionnaires retenus.

Ces fournisseurs doivent livrer conformément aux contrats dans les localités indiquées. Ainsi, sur la base des livraisons effectives dans les différents magasins de la Cmdt (Kignan, Koumato, Bougouni, Koutiala, Kita, etc) la Cmdt remet des traites à 120 jours ou à 180 jours à ces fournisseurs. Ces traites constituent, à ce stade, la contrepartie des financements. Elles peuvent faire l’objet d’escompte pour rembourser les engagements échus ou peuvent attendre les dates d’échéances respectives. Toutes les traites sont domiciliées à la Bnda.

Ces traites attestent l’existence des créances sur le Gie et la Cmdt et constituent un gage de paiement à l’échéance. Les fournisseurs les utilisent pour rembourser leurs engagements bancaires. Pour honorer ces différentes traites (clients domiciliés à la Bnda et ailleurs) le GIE et l’Unscpc sollicitent les banques, à travers le chef de file Bnda vers le mois de septembre. Cette dernière s’assure de l’utilisation effective des intrants livrés (surfaces emblavées, comptage capsulaire) avant de convoquer les autres banques pour un crédit en pool. Du fait des succès de remboursement enregistrés, toutes les banques participent à ces opérations de financement.

Pour la campagne en cours, les montants mobilisés se chiffrent à 109 milliards de Fcfa avec une part Bnda de 23% soit 25 milliards de Fcfa. Ce crédit est fonction des prévisions de récolte pour assurer un niveau de remboursement satisfaisant.

Ces crédits se remboursent par le crédit de campagne (achat coton graines avec la Bdm-sa comme chef de file et la participation des banques offshore) montant 180 milliards de Fcfa. Le système est bien maîtrisé au point que les banques n’exigent plus la garantie de l’Etat, contrairement à la pratique d’il y a 6 ans. Nous avons une auto liquidation des engagements des uns et des autres et chaque acteur est bien sécurisé (self liquidating). Ce dénouement ne nécessite aucune intervention extérieure et les différents adossements et mécanismes ne laissent aucune place à la spéculation.

En conséquence, chaque fournisseur reçoit en cette période les traites en règlement des livraisons effectives et les traites sont directement transmises à la Bnda par la Cmdt. Elles constituent la contrepartie des financements accordés et il n’est pas acceptable de perdre cette contrepartie. Il ne peut en être autrement.

La Bdm-sa et la Bnda maîtrisent bien ces opérations depuis plusieurs décennies et il en sera ainsi pour le développement du système coton.

 

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