Après deux opérations réalisées avec succès (24 milliards de FCFA en 2006 et 42 milliards de FCFA en 2010) la BIDC a lancé du 18 février jusqu’au 18 mars prochain, un emprunt obligataire de 40 milliards de FCFA. Cette somme, à laquelle peuvent souscrire les investisseurs ressortissants de l’espace UEMOA et les non résidents, est destinée à financer huit projets dont trois au Mali (BMS-sa, Alpha Telecom et Aciérie de Tiènfala). Le prix de l’obligation est de 10 000 FCFA, avec un taux d’intérêt de 6,5% l’an sur 7 ans. Cette opération a été présentée, le lundi 3 mars, aux investisseurs maliens (personnes physiques ou morales) au cours d’un déjeuner à l’hôtel Radisson Blue.
Assurer le développement de la sous-région tout en fructifiant l’épargne de ses ressortissants “. Tel est l’un des objectifs visés par la BIDC en procédant à cette opération. Pour la présentation de celle-ci et de l’émetteur aux financiers maliens, le Directeur des opérations secteur privé de la BIDC, notre compatriote, Ousmane Bocoum était accompagné des responsables de la SGI-Togo et de CGF Bourse qui pilotent l’opération ainsi que Alassane Sissoko de la SGI-Mali.
Ousmane Bocoum a rappelé que la BIDC, bras financier de la CEDEAO, est une institution financière internationale instituée par les 15 Etats membres de la communauté. Elle comprend deux guichets dont l’un est destiné à la promotion du secteur privé et l’autre au développement du secteur public.
Son objectif essentiel est de contribuer à l’essor économique de l’Afrique de l’ouest à travers le financement des projets publics et privés relevant des domaines du transport, de l’énergie, des télécommunications, de l’industrie, des services, de la réduction de la pauvreté, de l’environnement et des ressources naturelles.
C’est pour doter l’institution de ressources suffisantes que la 41e session de son conseil d’administration a autorisé l’émission de cet emprunt par appel public à l’épargne sur le marché financier de l’UEMOA à hauteur de 40 milliards de FCFA à un taux d’intérêt annuel exonéré de 6,5% sur une durée de 7 ans. L’opération est cotée à la BRVM d’Abidjan.
Les 40 milliards de FCFA sollicités représentent 87,53% du coût total des huit projets retenus par la BIDC qui prendra elle-même en charge le reste 12,7%. Trois des huit projets sont maliens. Il s’agit d’une ligne de financement de la BMs-sa, du financement de la société adjudicatrice de la 3ème licence de téléphonie mobile et de la construction d’une aciérie à Tiènfala.
Si la présence de trois projets maliens dans le lot peut être un motif supplémentaire d’incitation de nos compatriotes à souscrire à cet emprunt, il faut reconnaitre qu’il propose d’énormes avantages. Il s’agit d’un placement sur et sécurisé, car la BIDC est une institution de standard international bénéficiant d’une garantie à 100%. Le taux d’intérêt est compétitif, c’est un placement liquide qui constitue un outil de diversification des placements. A ces avantages, l’ancien ministre du Budget, Sambou Wagué d’ajouter que la monnaie d’émission, le FCFA, met les souscripteurs à l’abri des fluctuations monétaires. “En matière d’emprunt, on ne peut pas trouver mieux ” a-t-il relevé.
Les représentants des banques, d’institutions de microfinance, d’assurances et autres investisseurs potentiels qui ont pris part à la rencontre ont promis de faire connaitre leurs intentions de contribution dans les jours à venir. Le grand public (personne physique) est aussi sollicité pour participer à cette grande opportunité de fluidifier leurs revenus et de contribuer au financement des infrastructures dans la sous-région.
Youssouf CAMARA
Les milliards perdus lors de ces deux jours de grève de l'U.N.T.M ne pouvaient t'ils pas resoudre des problèmes?.
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