La finance islamique, véritable engouement pour le public musulman orthodoxe et un business pur et rentable, est aujourd’hui à la croisée des chemins de l’offre financière. Notons par ailleurs que cette finance dite « alternative » et complémentaire a pour fondement le respect des prescriptions de la « charia » dans les transactions commerciales et financières notamment « le non recours à toute forme de ribat (intérêt) »
Ce mécanisme déjà fonctionnel en Asie, Europe, Océanie, au Maghreb et même en Afrique, a donné entière satisfaction en résistant également à la crise financière dont la finance classique n’a pu échapper dans les grandes places du monde.
A côté de nous particulièrement au Niger, au Sénégal, en Gambie, en Mauritanie et en Algérie, des banques islamiques existent et animent le paysage financier de ces pays.
Fort de toutes ces expériences, le système financier islamique n’est plus à démontrer mais plutôt une cubaine à saisir.
Mali, des tons se lèvent pour susciter le terrain à l’offre financière islamique à travers des sociétés d’ingénierie comme la financière islamique pour le développement (FID SA). La FID SA vient d’organiser un séminaire les 16 17 avril 2011, sur la finance islamique qui a réuni autour du thème des agents de banque, d’assurance, des opérateurs économiques, des étudiants et des religieux.
Le séminaire a introduit des notions de base sur le mécanisme et le fonctionnement du système financier islamique. Les porteurs de projet préoccupés par la question du « ribat » trouvent ou cette finance une solution pour contourner cette dimension jugée au regard de l’islam comme grave péché.
En tous les cas, ce n’est plus un problème de cadre juridique approprié, ni un problème de faisabilité technique, économique et financière, ni un problème d’hostilité des autorités qui constituent un frein à la création de la banque islamique au Mali. C’est plutôt un problème de contrainte financière et de partenaire stratégique qui sont encore les facteurs à surmonter pour voir émerger la banque islamique du Mali, une banque tant attendue pour redynamiser le milieu des affaires.
En attendant cette alternative, les banques et institutions de micro finance classique peuvent ouvrir des fenêtres islamiques en mettant en place de guichets islamiques qui auront à offrir de service financier islamiques conformément à la « charia ».