La cérémonie de lancement de ces deux programmes avait pour cadre la salle des banquets du Centre International de Conférence de Bamako. Elle était présidée par le Dr Nango Dembélé Commissaire à la Sécurité Alimentaire. On pouvait aussi noter la présence des partenaires techniques et financiers ainsi que plusieurs chefs ou représentants d’institutions de la République.
Le SAPEP est une initiative de la Banque Islamique de Développement (BID) en faveur du soutien à tous ses pays membres affectés par la crise alimentaire mondiale survenue en 2008 et 2009 pour les aider à faire face à la fois aux besoins urgents immédiats, mais aussi à moyen et à long terme. L’objectif global visé étant d’augmenter la productivité de l’agriculture, pluviale et irriguée, dans les systèmes de production agricole, en ciblant les petits exploitants.
D’un coût total de 7 870 000 000 FCFA, dont 7 270 000 000 FCFA pour la BID et 600 000 000 FCFA pour le Gouvernement du Mali, ce programme sera bénéfique à 80 000 exploitations familiales. Il prendra fin initialement en 2017. Les cultures ciblées par le SAPEP sont le maïs, le mil, le sorgho, le riz (irrigué et pluvial) et le Niébé en association avec les mil/sorgho. Quatre filières prioritaires sont retenues en termes de sécurité alimentaire et d’impact économique. Il s’agit du fonio, du blé, du mil, du sorgho, du maïs et du riz. Le projet couvre les zones de Kayes, Diéma, Nioro, Banamba, Koulikoro, Nara, Konlédiéba, Kadiolo et Yorosso.
Pour le chargé du portefeuille du SAPEP à la BID, M. Badji Ougfaly, «la Banque veut marquer de façon solennelle son engagement dans SAPEP et le PRRIA-Mali».
Le PRRIA-Mali, deuxième programme en vedette, s’inscrit dans le cadre des activités de 2015 du Projet de Renforcement de la Résilience contre l’Insécurité Alimentaire au Mali (PRIA-MALI). Il a pour mission la restauration, le renforcement durable et la sécurisation des moyens d’existence des communautés et des ménages vulnérables en vue de l’atteinte de leur sécurité alimentaire et nutritionnelle.
De façon spécifique, le PRIA-Mali vise, entre autres, à assoir les bases d’un mécanisme de financement durable pour le règlement des déficits alimentaires et fourragers, réhabiliter et préserver les moyens de subsistance des ménages les plus vulnérables, et renforcer la résilience des pasteurs, agriculteurs, agropasteurs et pêcheurs. Le projet ambitionne de développer les infrastructures de collecte et de stockage des eaux de pluies et fournir des équipements de récolte, de post récolte et de conservation. Il permettra aussi de renforcer le mécanisme national et régional de prévision , prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles etc.
A retenir que le PRIA-Mali compte quatre composantes à savoir: améliorer la disponibilité et l’accès à l’alimentation humaine et animale, réhabiliter et préserver les moyens de subsistance en milieu rural, renforcer la résilience au changement climatique et la sécurité alimentaire et la gestion du Projet. Le coût total du projet est évalué à 24,945 milliards de F CFA avec une durée de vie de 5 ans.
Dieudonné Tembely