Le mercredi 13 août 2014, à l’Azalaï Hôtel Salam de Bamako, s’est déroulé à l’actif de Mme Sidibé Zamilatou Cissé, la 2e session du Comité National de Pilotage du Programme ‘‘Filets Sociaux’’ du Ministère de l’Economie et des Finances.
Après avoir souhaité la bienvenue à toute l’assistance à cette deuxième session du comité national de pilotage du programme«Jigisemejiri», la présidente dudit programme, Mme Sidibé Zamilatou Cissé fera savoir que la présente session servira d’occasion d’examiner avec toute lucidité requise les conditions de mise en œuvre du programme, d’évaluer le chemin parcouru depuis le démarrage du programme en août 2013 et d’apprécier objectivement les résultats atteints en matière de lutte contre la pauvreté sur le plan national.
L’instabilité socioéconomique du pays de ces trois dernières années a profondément affecté la population malienne, en réduisant le bien-être de la majeure partie des citoyens. La détérioration des conditions de vie ont accru la demande en programmes de filets sociaux. Ainsi, le gouvernement du Mali, pour protéger la population face aux chocs futurs, a pris des mesures importantes en vue de l’édification d’un système de filets sociaux.
A la demande du gouvernement, le programme de filets sociaux Jigisemejiri a été financé par la Banque Mondiale, sous forme de don, pour répondre aux nombreuses crises qui ont profondément désarticulé le système économique national de ce pays.
Ainsi, le programme de filets sociaux Jigisemejiri a été adopté par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale le 30 avril 2013 sous forme de projet d’urgence et est entré en vigueur le 7 août 2013.
Cette deuxième session se tient, donc, un an après la mise en vigueur du projet. L’Etat malien accorde, de fait, un intérêt particulier à ce Programme qui est la première opération de transferts monétaires d’envergure nationale ciblant les ménages les plus pauvres et souffrants d’insécurité alimentaire au Mali.
L’année 2013 a été consacrée au recrutement du personnel pour la mise en place de l’unité technique de gestion du programme. En 2014, le comité national de pilotage a pris fonction et a tenu sa première session le 28 février 2014.
Les équipes régionales et locales de mise en œuvre du programme ont été mises en place progressivement dans les différents centres urbains et cercles concernés par le programme.
Au cours de cette session, deux importants documents du programme ont pu être examinés. En premier lieu, il s’agit du rapport d’exécution du 1er semestre 2014 et la deuxième partie est le plan d’action actualisé au titre du 2e semestre 2014.
A l’issue du 1er semestre 2014
Le Rapport d’exécution du 1er semestre 2014 a permis aux participants d’évaluer la mise en œuvre du projet lié au programme de travail et au budget annuel 2014.
Donc, du 1er janvier au 30 juin 2014, le programme a démarré avec un certain nombre de transferts monétaires en faveur des bénéficiaires des trois communes pilotes du programme. Il s’agit de la Commune III du District de Bamako, de la Commune de Boura (cercle de Yorosso) et de celle de Kébila (cercle de Kolondiéba).
Ainsi, au cours du semestre2014, il y a eu environ 5000 ménages qui ont bénéficié de 2 transferts monétaires pour chacun.
A ce titre, sur une prévision budgétaire semestrielle de 944.248.410 francs CFA, le montant total décaissé et justifié au cours du 1ersemestre 2014 est estimé à 667.562.353 francs (soit un taux d’exécution budgétaire de 70,70 %).
Au titre du 2e semestre
Le Plan d’action actualisé au cours du 2e semestre est un extrait du programme de travail et du budget annuel 2014 (PTBA 2014). Il se focalise sur les activités majeures du 2e semestre 2014. Il apporte des détails sur le calendrier et le coût de leur mise en œuvre ainsi que les résultats attendus.
Pendant le second semestre, le programme va entamer sa phase d’extension avec le lancement de quelques activités phares à Ségou, Mopti et Gao. La période sera surtout marquée par le paiement à grande échelle des transferts monétaires à plus de 33.000 ménages supplémentaires à travers les Régions de Sikasso, Koulikoro et Kayes.
Dans cette logique, c’est un budget prévisionnel d’environ 4,900 milliards de francs CFA que le projet doit mobiliser au cours du second semestre 2014. La mise en œuvre de ses différentes opérations posera de nouveaux défis à tous les acteurs impliqués dans le plan d’exécution du programme.
Bakary M. Coulibaly