FIDAK 2011 : Une présence remarquée du Mali

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Notre pays était l’invité d’honneur de la 20è édition de la Foire internationale de Dakar, qui a pris fin lundi.

Les autorités sénégalaises ont justifié leur décision d’honorer particulièrement le Mali. Elles ont mis en avant la proximité avec notre pays et l’extraordinaire volume des échanges commerciaux entre nos deux Etats. Les statistiques publiées dans le catalogue officiel de la foire distribuée font pencher nettement la balance de l’export-import entre les deux pays en faveur du Sénégal. En 2010, la balance des échanges commerciaux affichait un excédent commercial en faveur du Sénégal évalué à plus de 248,6 milliards de Fcfa. L’évolution de cet excédent va crescendo. La courbe ascendante est passée de 137 milliards de Fcfa en 2006 à environ 249 milliards en fin 2010. Les exportations sénégalaises à destination du Mali sont essentiellement constituées de produits manufacturés à haute valeur ajoutée, des produits agroindustriels, etc. À l’inverse, les exportations maliennes à destination du Sénégal sont loin d’égaler les chiffres de notre voisin.

En 2009, le volume des exportations de notre pays à destination du Sénégal n’avait pas encore atteint le milliard de Fcfa. Elles étaient évaluées à seulement 911 millions de Fcfa. L’analyse de la courbe des évolutions des exportations maliennes à destination du Sénégal s’étendant sur la période 2006/2010 soulignent une valeur globale des échanges se chiffrant à 932,3 millions de Fcfa. Et en dépit d’une relative amélioration, les importations en provenance de notre pays restent très marginales en comparaison avec le Sénégal. La valeur cumulée se chiffre à seulement 1,483 milliard de Fcfa. Tout comme le Sénégal, les exportations maliennes concernent au tant les produits industriels, semi industriels, les produits alimentaires les tissus, etc. Les opérateurs économiques maliens se sont lancés à l’assaut du marché sénégalais pour renverser cette tendance déséquilibrée de la balance commerciale entre nos pays. Ils exportent tout leur savoir-faire dans le domaine de la transformation artisanale et industrielle des produits agricoles et de cueillette.

24 STANDS. Ainsi, les 24 stands occupés par nos compatriotes n’ont pas suffi à contenir les visiteurs. Les consommateurs sénégalais ont été fortement attirés par les saveurs maliennes. L’entreprenante Kadidia Djitèye transforme des produits alimentaires. Cette habituée des grands rendez-vous commerciaux, à travers le continent et même l’Europe, était à sa première participation à la FIDAK. Elle exposait une gamme variée de produits alimentaires : le gingimbère en poudre et en boulettes est cédé aux clients à seulement 500 Fcfa le sachet. Le stand de Alou Badra Kéïta dit Jules Julien se dressait à côté de celui de Kadidia Djitèye. Le jeune opérateur était à sa septième expédition. Tout comme lors des éditions précédentes, Jules Julien était satisfait de la fréquentation. Il y avait de quoi être optimiste.

À notre passage, son stand était envahi de clients, qui le harcelaient de tous les côtés. Il vendait lui aussi des produits alimentaires. Il proposait le pain de singe (poudre de Zira) appelé Bouye au Sénégal, le miel, le gingimbère, le sésame, la mangue séchée, le soumbala de Niébé, le beurre de karité. Les produits exposés dans des emballages en plastiques, étaient vendus à 500 Fcfa l’unité. Le jeune opérateur a tout de même regretté les difficultés du voyage et les pénibles conditions de vie auxquelles ils sont soumis pendant le séjour à Dakar. La transformation artisanale n’était pas le seul créneau occupé par les opérateurs économiques maliens. Plusieurs représentants des industries agroalimentaires et vestimentaires ont effectué le déplacement de Dakar.

Le Mali a exposé toutes ses gammes de fabrication, notamment la semoule, la farine de maïs, la farine enrichie de maïs pour les enfants à partir de 9 mois, la farine de blé. Etaient également exposés le gritz de maïs utilisé par les brasseries, le blé pour les animaux, le « bou-lafia » fabriqué à partir des sons de blé, de maïs et de mil. La Compagnie malienne de textile a suscité l’affluence autour de sa gamme variée de tissus imprimés ou non et de sa panoplie de fils à coudre. Mais à la différence des opérateurs artisanaux, les deux grosses pointures de notre industrie le Moulin du Sahel et la Comatex-SA étaient plus intéressées par le partenariat que la vente. Elles ont travaillé au cours de cette FIDAK à nouer des partenaires commerciaux sénégalais. Le Projet-cadre intégré occupait un stand pour vulgariser le savoir-faire d’un groupement de femmes de Yanfolila. Il les encadre dans la fabrication des confitures de papaye et de mangue produites par l’usine installée dans le chef lieu du Wassoulou. Vivement la prochaine édition de la FIDAK. Ce forum commercial offre l’opportunité aux artisans et aux industriels maliens de réduire la dépendance de notre pays à l’égard du Sénégal en oeuvrant à résorber le déséquilibre des échanges commerciaux.

MARCHE CEREALIER : LES PRIX S’EMBALLENT

Comparée à la semaine antérieure, celle du 1er au 7 décembre s’est caractérisée par une hausse plus marquée des prix des céréales sèches sur les marchés suivis par l’OMA. De cette situation se distingue le riz local gambiaka avec des niveaux de prix à la production relativement en baisse à Niono. Au cours de la période, sur les marchés ruraux, les prix ont évolué entre :

150 F/kg pour le mil à Sirakrola et 227 à Niono ;

150 F/kg pour le sorgho à Dioïla et à Sirakrola et 225 à Kita ;

110 F/kg pour le maïs à Loulouni et 175 à Kita ;

300 F/kg pour le riz local gambiaka à Diakawèrè et à Sokolo et 340 à Dioro.

Dans le district de Bamako, les prix à la consommation sont restés globalement stables par rapport à la semaine écoulée. Ainsi les prix au détail couramment pratiqués ont été de 225 F/kg pour le maïs, 275 pour les mil/sorgho et pour le maïs pilé, 325 pour les mil/sorgho pilés, 375 pour le riz RM40 importé thaïlandais et vietnamiens, 400 pour le riz local gambiaka, le riz BB importé parfumé, 500 pour le niébé et le fonio et 550 pour le riz étuvé rouge importé.

Dans les capitales régionales, les prix pratiqués par les détaillants ont été à :

Kayes centre de : 250 F/kg pour le maïs, 300 pour les mil/sorgho et maïs décortiqués, 350 pour les sorgho et le mil décortiqué, 400 pour le riz RM40 importé, 500 pour le niébé, le riz local gambiaka et le fonio et 600 pour le riz étuvé blanc.

Koulikoro Ba de : 200 F/kg pour les mil/sorgho, 225 pour le maïs, 300 pour les mil/sorgho pilés, 400 pour le niébé, le riz RM40 importé et le riz local gambiaka, 425 pour le riz BB importé parfumé, 450 pour le fonio et 550 pour le riz étuvé rouge importé.

Sikasso centre de : 175 F/kg pour le maïs, 200 pour le sorgho, 275 pour le mil, 250 pour le maïs pilé, 257 pour le mil pilé, 350 pour le riz étuvé blanc, 375 pour le riz RM40 importé et le riz local gambiaka, 400 pour le niébé et 450 pour le ronio.

Ségou centre de : 225 F/kg pour les mil/sorgho et maïs, 350 pour le niébé, 375 pour le riz local gambiaka et 400 pour le fonio.

Mopti Digue de : 225 F/kg pour le mil et le maïs, 235 pour le sorgho, 275 pour les mil/sorgho et maïs décortiqués, 375 pour le niébé, 400 pour le riz local BG, 425 pour le riz étuvé rouge et local gambiaka et 450 pour le riz étuvé blanc et le fonio.

Tombouctou de : 175 F/kg pour le maïs, 250 pour les mil/sorgho, 300 pour le mil décortiqué, 350 pour le niébé, 370 pour le riz RM40 importé, les riz étuvés rouge et blanc et le riz local BG et 525 pour le fonio.

Gao de : 133 F/kg pour le riz paddy, 250 pour le mil et le maïs, 325 pour le niébé, 400 pour les riz RM40 importé, local BG, étuvé rouge et blanc et BB importé, 425 pour le riz local gambiaka et 500 pour le fonio.

Kidal de : 225 F/kg pour le sorgho, 250 pour le mil et le maïs, 480 pour le riz RM40 importé, 500 pour les riz étuvés blanc, rouge, local BG et le niébé et 700 pour le fonio.

Sur le marché de Diré, les consommateurs ont acheté le blé à 188 F/kg, stable par rapport à la semaine précédente. Sur le marché de Bamako Médine, les prix à la consommation de l’échalote par rapport à la semaine écoulée ont été en hausse pour l’échalote séchée (djaba kuruni) et en baisse pour les échalotes séchées (djaba fôlôfôlô et djaba djalani) et pour l’échalote fraîche (djabadew kènè).

Ainsi les prix ont été de :

400 F/kg pour l’échalote fraîche ;

1 150 F/kg pour l’échalote séchée (djaba fôlôfôlô) ;

1 500 F/kg pour l’échalote séchée (djaba kuruni) ;

2 000 F/kg pour l’échalote séchée (djaba djalani).

A Kayes, le sac de 100 Kg a coûté 25 000 Fcfa pour le mil et le sorgho, 21 000 pour le maïs et 31 500 pour le riz BB importé parfumé. Dans le district de Bamako, le sac de 100 Kg a coûté 20 000 Fcfa pour le maïs, 25 000 à 26 000 pour le mil, 22 500 à 23 000 pour le sorgho, 35 000 à 37 000 pour le riz RM40 importé thaïlandais et vietnamiens, 36 000 à 37 000 pour le riz local gambiaka et 37 000 à 37 500 pour le riz BB importé parfumé thaïlandais.

Pour toutes les céréales suivies, les prix sont non seulement supérieurs à ceux de l’année dernière mais aussi aux prix moyens des 5 dernières années.

Pour les pays de la sous région dont les prix sont disponibles, le Mali vient en 1ère position pour toutes les céréales sauf le sorgho, en termes de baisse de prix.

Dans la sous région, les prix au détail pratiqués ont évolué comme suit : 275 F/kg pour le mil à Bamako Niaréla ;

227 F/kg pour le sorgho à Niamey Katako, 275 à Bamako Niaréla et 345 à Cotonou Dantopka ;

225 F/kg pour le maïs à Bamako Niaréla, 240 à Niamey Katako et 275 à Cotonou Dantopka ;

375 F/kg pour le riz RM40 à Bamako Niaréla, 450 à Niamey Katako et 532 à Cotonou Dantopka.

Source OMA

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MATIERES PREMIERES : LES INCERTITUDES EN ZONE EURO PLOMBENT LES COURS

OR : Après avoir évolué la majeure partie de la semaine dans le vert, le cours de l’once d’or est brutalement reparti à la baisse en fin de semaine, plombé par des commentaires de la Banque centrale européenne (BCE) et un repli des espoirs de voir les dirigeants européens réunis à Bruxelles trouver une solution crédible et rapide à la crise de la dette en zone euro. “Le contexte macroéconomique continue de dicter les mouvements des échanges et pour l’instant l’or n’arrive pas à en tirer parti car il suit actuellement la trajectoire des investissements les plus risqués”, a observé Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital. L’or “s’est replié alors que le dollar opérait un rebond prononcé (surtout face à l’euro, ndlr) après des annonces décevantes de la BCE”, a relevé Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital. Le renforcement du billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme les métaux précieux, pour les investisseurs munis d’autres devises. La BCE a en effet balayé les espoirs des investisseurs de voir l’institution basée à Francfort d’intervenir massivement sur le marché obligataire pour soulager les pays européens endettés, une action vue par de nombreux observateurs comme la seule solution efficace pour enrayer la contagion de la crise de la dette. Sur le London Bullion Market, l’once d’or a ainsi terminé vendredi à 1.709 dollars au fixing du soir contre 1.747 dollars une semaine auparavant.

PETROLE : Il a fait du surplace hier matin en Asie, dans un marché morose, inquiet de la crise des dettes souveraines en Europe après le nouvel avertissement de l’agence de notation Moody’s à la zone euro, ont indiqué les analystes. Le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en janvier gagnait 8 cents à 97,85 USD tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance perdait 6 cents à 107,20 USD. “L’accord du sommet européen de la semaine dernière pour renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro a échoué à restaurer la confiance du marché”, estiment les analystes du cabinet Phillip Futures à Singapour. Le marché s’inquiète de ce que cet accord européen “ne résoudra pas la crise de la dette et puisse aggraver un ralentissement régional”, ont-ils ajouté. Déjà dès lundi, l’agence Moody’s a prévenu que “la zone euro, et l’Union européenne plus largement, rest(ai)ent sujettes à de nouveaux chocs” tandis qu’une “menace persistante” pesait sur la “cohésion de la zone”, jetant un froid sur les marchés.La veille, le baril de “light sweet crude” pour livraison en janvier a terminé en recul de 1,64 dollar par rapport à vendredi, à 97,77 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A. F. P.

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