La Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) était en conclave à Bamako, du 23 au 24 avril, dans le cadre de la mise en œuvre sur le dispositif prudentiel de Bâle II. Il s’agissait de passer en revue les travaux du Comité scientifique mis en place depuis le 16 février 2007 à Bamako. Avec l’adoption des règles de Bâle II et III, les banques de l’UEMOA seront soumises à une exigence supplémentaire de fonds propres. Et la BCEAO est entrain de conduire son projet de mise en conformité de son dispositif prudentiel aux accords de Bâle dont la mise en œuvre est prévue pour 2017.
C’est le 17 février 2007 à Bamako que les banques de l’espace UEMOA ont décidé de créer le Comité scientifique sur la mise en œuvre du dispositif prudentiel de Bâle II et III, sous la présidence de Thierno Sy. Pour passer en revue les travaux sur les enjeux et impacts de Bâle II et de Bâle III dans UEMOA, la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers des pays membres de l’espace était en conclave à Bamako du 23 au 24 avril.
Le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, Moussa Alassane Diallo était très heureux de la tenue d’une telle rencontre au Mali, huit ans après le séminaire sur le dispositif prudentiel de Bâle. Raison pour laquelle, il a remercié le président de la FAPBEF, Souleymane Diarrassouba pour cette marque de confiance et de considération.
Selon le président du Comité scientifique Thierno Sy, “Bâle II est devenu désormais le référentiel internationale en matière de supervision bancaire et il devient urgent pour tout dirigeant d’établissement de crédit d’anticiper sur les impacts de l’évolution de ce nouveau cadre règlementaire“.
Raison pour laquelle, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est en train de conduire son projet de mise en conformité de son dispositif prudentiel aux accords de Bâle dont la mise en œuvre est prévue pour 2017. D’où l’importance de cette rencontre de Bamako puisque les banques de l’UEMOA ont déjà relevé les contraintes liées à la mise en application des accords de Bâle.
Le présent séminaire a été l’occasion de passer en revue les travaux du Comité scientifique et de préparer la participation de la profession bancaire à la conduite du projet d’adoption de Bâle. Les travaux de la rencontre de Bamako ont porté sur les attentes des autorités de contrôle à l’égard des banques s’agissant des modalités optimales de mise en œuvre de Bâle II. Selon les banques de l’UEMOA, l’appropriation de normes adaptées aux réalités qui sont propres à l’espace permettra d’accroitre le financement de l’économie tout en restant conforme aux standards internationaux.
Notons que les recommandations de Bâle II se traduisent par trois piliers. S’agissant du premier pilier, il concerne les règles de calcul des fonds propres tandis que le deuxième pilier porte sur la surveillance des fonds propres et les méthodes de calcul par les autorités de régulation et par les banques elles-mêmes. Le troisième pilier s’attache aux règles de discipline de marché, notamment l’obligation de publication des méthodes d’évaluation des risques et plus grande transparence sur la dotation en fonds propres.
En tout cas, l’engagement de la BCEAO a été salué pour avoir pris en charge à bras le corps le chantier de mise en œuvre de Bâle I et de Bâle III, avec une démarche participative pour tenir compte des particularités de l’espace UEMOA. Il est nécessaire de noter qu’en matière de règlementation prudentielle, l’Union monétaire Ouest Africaine dispose actuellement d’un cadre normatif inspiré des dispositions de Bâle I. Avec l’adoption des règles de Bâle II et III, les banques seront soumises à une exigence supplémentaire de fonds propres.
Le président de la FAPBEF, Souleymane Diarassouba, précisera que l’impact de l’accord de Bâle II est notoire dans toutes les banques actives. “L’appropriation par nos banques des véritables enjeux des règles qui nous seront imposée par Bâle II est donc primordiale. Car c’est nous qui en serons les vraies garantes de leur succès” a-t-il conclu.
Youssouf CAMARA