600 exposants étaient attendus pour participer à la rencontre. Actuellement leur nombre dépasse 800
La 12ème édition de la Foire exposition internationale de Bamako (FEBAK) se déroule actuellement au Parc des expositions. Organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, la rencontre offre un espace d’échanges commerciaux et d’initiatives entre les opérateurs économiques maliens et étrangers.
Cette année, 600 exposants étaient attendus pour participer à la rencontre qui prendra fin le 29 janvier prochain. Vu leur engouement, ce nombre a largement augmenté mercredi dernier. « Certains exposants venus d’ailleurs ne sont pas encore installés. Nous sommes en train de tout faire pour les satisfaire. C’est pourquoi, nous allons installer deux autres pavillons aujourd’hui », a expliqué le directeur de la foire, Noncé Traoré. Rappelons que cette édition de la Foire d’exposition internationale de Bamako regroupe des commerçants, industriels, agriculteurs et divers prestataires de service. En plus des exposants maliens, l’on note la présence de plusieurs autres venus des pays de la CEDEAO, d’Asie et d’Europe. L’Algérie, l’invité d’honneur, a dépêché, à lui seul, une très forte délégation de près de 150 participants et d’environ 95 grandes entreprises industrielles. Au parc des expositions, on trouve divers produits notamment des équipements bureautiques, des articles électro ménagers, des habits, chaussures, des produits agro-alimentaires, des livres. Suite logique : le site est pris d’assaut par de nombreux visiteurs. En témoigne l’affluence en cette nuit du mardi. L’ambiance est nettement perceptible à quelques mètres du site. Les murs de l’édifice joliment décorés et éclairés séduisent bon nombre de passants. Certains passants se frayent difficilement un chemin à cause de l’embouteillage provoqué par des chauffeurs qui tentent de se faufiler dans les ruelles et les abords du parc à la recherche d’un lieu où garer leurs voitures. Car, il était difficile de se trouver une place au niveau du parking.
La devanture du parc grouille de monde. Des jeunes garçons cherchent inlassablement des personnes de bonnes volontés pour accéder à l’intérieur de l’édifice, n’ayant pas d’argent pour se payer un ticket. « Madame, est-ce que je peux vous accompagner ? Vous me ferez passer pour votre enfant pour que je puisse rentrer », s’adresse pitoyablement un garçon d’environ 7 ans à une dame. En effet, le ticket est vendu à 500Fcfa. Les enfants de moins de 10 ans peuvent accéder gratuitement au site s’ils sont accompagnés d’un adulte ayant déjà payé le ticket. Un visiteur pour accéder au parc, dois passer par deux files d’attentes souvent longues : dans un premier temps pour payer le ticket et dans un deuxièmes temps le présenter aux agents de contrôle à l’entrée.
Une fois à l’intérieur, le visiteur est accueilli par le bruit assourdissant des animations publicitaires. Au niveau des stands, chaque exposant essaye à sa manière d’écouler ses produits ou de faire leur publicité. Aboubacar Traoré représente une entreprise de vente de produit électronique. Il a toutes les astuces pour voler quelques minutes d’attention aux visiteurs afin de présenter ses produits. Il s’explique : « nous avons une marque nouvellement présente au Mali. Nous voulons faire connaître nos produits. Certes il n’y a pas assez de vente mais nous parvenons à faire notre publicité ». Un peu plus loin de lui, Awa Diarra expose le savoir faire des femmes transformatrices du Mali. Représentant la coopératrice Balimaya, elle était en train d’emballer le fruit du pain de singe et du sésame transformé. En plus de ces produits, la quadragénaire vend de la mangue séchée, la graine de bouillie, du fonio. Elle se plaint particulièrement du manque de dortoirs. L’intérieur des stands étant frais pour elle la nuit pour être dans les bras de Morphée. Mamadou Keïta, quant à lui, fustige l’insuffisance des stands : « il n’y a pas de place. J’ai des collègues qui sont venus du Togo. Ils ne sont pas encore installés. Il ne faut pas que les organisateurs attendent notre arrivée pour nous dire qu’il n’ y a pas de place. Cela frustre et donne une mauvaise image au Mali ».
Ce Malien vivant au Togo trouve le marché pas très animé. « Les visiteurs n’achètent pas tellement. Certains pensent que nos produits sont chers. Ils ne savent pas que nous louons ce stand à 450 000 Fcfa », a-t-il dit. Pendant que Mme Diallo, une visiteuse se plaignait du fait que certains exposants doublent les prix. « Je viens d’acheter des robes moins de 20000 chacune. La commerçante, au début m’avait dit 40000. Me voyant lui faire dos, elle m’a interpellé de venir les prendre à 20000 », a-t-elle expliqué. Elle conseille désormais aux visiteurs de bien marchander les articles avant de les acheter.
Contrairement à Mme Diallo, la vieille Bintou pense que les prix sont moins chers. « Je viens d’acheter un carton de savon à 2500 alors que ce même carton est vendu en dehors de la foire à 2750. C’est pareil pour l’eau de javel. La bouteille qui est vendue à 500 Fcfa dehors est cédée à 400 Fcfa ici », a-t-elle détaillé.
Aminata Dindi
SISSOKO