A la faveur de la pose de la première pierre de la CCIM de Ségou : Le ministre du Commerce annonce des mesures visant à stabiliser la Chambre et protéger le consommateur malien

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Le ministre du Commerce a saisi l’occasion de la pose de la première pierre du siège de la Délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali de Ségou pour délivrer des messages et annoncer des mesures importantes, à même de stabiliser la Chambre et de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs maliens.

 

 

Le ministre du commerce, Abdel Kader Konaté
Le ministre du commerce, Abdel Kader Konaté

La cérémonie de la pose de la première pierre du siège de la Délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali de Ségou, qui s’est déroulée sous une pluie battante ce samedi 30 août dans le quartier Bougoufié de la capitale des Balanzans, était manifestement placée sous un bon augure.

 

 

Le ministre du Commerce, après avoir rendu un hommage appuyé à Salia N’Daw, Président de la Délégation régionale de la CCIM de Ségou, pour tout ce qu’il a fait pour la promotion du commerce et de la concorde entre les opérateurs économiques de Ségou, voire du Mali, a saisi l’occasion pour adresser des messages et annoncer les mesures que son département est en train d’initier.

 

Il s’agit, d’abord, des préoccupations au niveau de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Ici, le ministre du Commerce a laissé entendre que le renouvellement des instances n’attendait que le règlement définitif du dossier du Nord du Mali, dans le souci de ne pas exclure Kidal du processus électoral.

 

 

Le ministre Konaté a délivré des messages en faveur de l’unité nationale, de la concorde nationale. Il faut surtout éviter, a-t-il souligné, de tomber dans le piège des séparatistes, car tout Touareg n’est pas forcément membre du MNLA ou d’autres groupes armés. Loin s’en faut.

 

Tirant leçon des événements passés, l’orateur a fait état de la réparation d’un oubli, à travers la création de la Délégation régionale de la CCIM du District de Bamako. L’une de ces mesures est relative au fait que le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali ne peut être ni député, ni maire, ni dirigeant d’un parti politique ou d’une autre institution.

 

Il a été également décidé d’éliminer, lors des élections, les procurations qui, en réalité, ont créé plus de problèmes qu’elles n’en ont résolus. Par ailleurs, les commerçants ont été regroupés en deux catégories – grossistes et détaillants – les ressortissants de chacune des catégories votant pour l’une des deux listes. Le mandat du président à été fixé à 5 ans, renouvelables une seule fois.

 

Le ministre Konaté a évoqué aussi des mesures ayant trait à l’encadrement des prix du loyer et de ceux des produits de première nécessité. S’agissant des problèmes de loyer, qui constituent un vrai casse-tête pour le citoyen, à Bamako et dans tout le Mali, le ministre Abdel Karim Konaté a déclaré que le gouvernement avait initié une loi devant être votée par l’Assemblée nationale avant d’être promulguée par le gouvernement.

 

 

Le décret d’application de cette loi fixe la valeur locative annuelle à 5% du coût de réalisation d’une maison, seuil au-delà duquel le propriétaire ne doit pas placer la barre. S’y ajoute la suppression du paiement des avances et cautions. La loi prévoit également l’entretien périodique de la maison par le propriétaire, tout en faisant ressortir des obligations pour le locataire.

 

Une commission sera, au demeurant, créée pour la gestion des droits et obligations de toutes les parties. Ces mesures, à en croire le ministre Konaté, participent de la volonté du gouvernement de protéger le consommateur. Une autre mesure phare annoncée par le ministre du Commerce est relative à l’exportation du bétail sur pied, qui devra désormais être soumise à l’autorisation du Gouverneur de région, lequel jugera de l’opportunité d’exporter ou non en fonction de la disponibilité des têtes.

 

Comment comprendre que la viande coûte moins cher à Korhogo qu’à Bamako, de se demander, un tantinet révolté, le ministre Konaté? Il ne s’agit pas non plus d’instituer une taxe à l’exportation pour le bétail. Pour la petite histoire, la taxe à l’exportation sur le bétail a été levée depuis 1994, à la faveur de la dévaluation du FCFA. Parallèlement, en guise de mesure d’accompagnement, il est aussi question d’une loi interdisant l’exportation de l’aliment-bétail pendant l’hivernage.

 

 

Dans le même ordre d’idées, pour mettre un frein à la déforestation et, conséquemment, arrêter la désertification, une loi est également dans le pipeline pour interdire l’exportation du charbon et du bois de chauffe.

 

 

Le maire de la commune urbaine de Ségou, Youssouf Simaga, et le Président du Collège Transitoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Mamadou Tiény Konaté, s’étaient auparavant succédé au micro pour exprimer leur joie face à cet événement heureux, tout en remerciant ceux dont le dévouement et l’abnégation lui avaient permis de voir le jour. Comme le Gouverneur de région, Thierno Boubacar Cissé et l’octogénaire Salia N’Daw.

 

 

La première pierre de l’édifice a été posée par le ministre du Commerce, entouré, pour la circonstance, des responsables de la CCIM et des autorités régionales et locales de Ségou. L’ouvrage, un véritable joyau architectural, comprend au rez-de-chaussée une vaste salle de conférences de 250 places et un cybercafé pour les jeunes et les commerçants de Ségou à la recherche d’informations utiles et de partenariat. S’y ajoute une salle de spectacles.

 

A l’étage, se trouvent les bureaux du Président et des Vice-présidents, le secrétariat, une salle d’accueil et une demi-douzaine de salles à l’intention des commerçants de Ségou qui voudraient bien les louer. L’édifice comporte également des toilettes et des parkings, à l’extérieur aussi bien qu’à l’intérieur.

 

 

Il est situé au quartier Bougoufié ou Bamannaking, entre le CSRéf Famory Doumbia et la coquette mosquée du vendredi offerte par Kadhafi, pour un milliard de FCFA, à Ségou. L’animation était assurée par les troupes «Sankaranka» et «Balaton» de Markala.

 

Yaya Sidibé

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