Depuis plusieurs années, les caisses d’épargne sont en train de s’effondrer au Mali comme des châteaux de cartes. Jemeni, premier à ouvrir ce triste bal, a défrayé la chronique à cause notamment du financement des écoles privées. Les autres ont suivi comme une file de canetons marchant ensemble. C’est ainsi que la caisse d’épargne Kondo Jigima se fait aujourd’hui parler d’elle. Lire notre coup de projecteur.
Depuis des années, la caisse d’épargne Kondo Jigima a, à son tour, fait faillite laissant 247 sociétaires dans la déception et la désolation. Selon notre source, une gestion calamiteuse serait la principale cause du cataclysme de cette structure jadis prospère. En effet, des opérateurs économiques, hommes politiques, promoteurs d’écoles privées et autres courtisans des différents régimes auraient passé à Kondo Jigima pour être servis et se faire servir.
Ce qui justifierait le fait qu’aucune action judiciaire n’a pu être engagée à l’encontre des éventuels auteurs de cette faillite. Les épargnants ont presque saisi toutes les autorités. Mais en vain ! Seul, Ousmane Traoré directeur de cette institution de micro finance a été remercié lors d’une assemblée générale des actionnaires. Il est remplacé par une dame qui tarde aussi à répondre aux attentes.
Les démarches entreprises auprès des institutions financières européennes n’auraient, pour le moment, produit aucun résultat. Il semble aussi que d’autres causes non révélées de la banqueroute de Kondo Jigima sont si complexes qu’aucun ministre de tutelle ne veut s’assumer en prenant le taureau par les cornes.
Il est temps de mettre fin aux réunions interminables en songeant à alléger la souffrance des pauvres qui ont confié leur fortune à cette caisse. Ils ont voulu aider les institutions bancaires en évitant de garder leur argent à domicile ou de l’enfouir dans leurs champs. Ces gens, faute d’entrer en possession de leurs sous, ont vu leurs familles se disloquer, déploré la déscolarisation de leurs enfants et la dépravation de leurs épouses. Le rêve pour certains compatriotes de repartir en Europe par voie légale s’est également brisé. En somme, on trouve toutes sortes de catégories de gens parmi les victimes de Kondo Jigima.
D’autre part, à signaler que la société Maséda lui serait redevable de plus de 30 millions de nos francs. Elle aurait contracté ce crédit pour la police assurance garantissant l’arrivée d’une de ses machines. Une autre source affirme que ce pognon aurait servi à d’autre fin que pour laquelle il aurait été prêté à Maséda.
Le responsable de cette unité, contacté par nos soins courant juillet 2013, n’a pas voulu s’exprimer sur cette question. «Le patron dit qu’il ne peut rien dire concernant cette information», a laconiquement laissé entendre un jeune homme qui a reçu notre rédaction. Il faut enfin rappeler que cette industrie produit plusieurs articles. Entre autres : serviettes, cotons-tiges, rondelles d’ouate, coton hydrophile et couche bébé.
Souleymane DIARRASSOUBA
Je suis victime de la faillite de cette institution depuis plus d’un an, ca m’a coute tellement cher que je ne saurais l’expliquer, et le plus pire est que rien n’y fit j’usqu’a present et finalement j’ai du rendre a l’evidence.
Tout celà s’explique par le manque de rigueur dans la gestion et l’abscence du suivi des services étatiques
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