Bientôt une nouvelle usine viendra agrandir le champ industriel de la commune urbaine de Sikasso. Le COPEAB (Complexe de Production de Biocarburant, d’Engrais et d’Aliment Bétail), c’est le nom d’une nouvelle unité industrielle, qui sera fonctionnelle dans dix mois, selon son promoteur Abou W.T.Traoré. Le démarrage des travaux est prévu pour le 1er décembre prochain. Cette usine emploiera environ 1000 personnes. Elle sera bâtie sur une superficie de 7ha environ issus de quatre parcelles différentes toutes en titre foncier.
Ayant pour site le village de Sirakoro situé à 7km de la ville de Sikasso, sur la route de Bouaké, ce projet a fait l’objet de plusieurs tractations entre les populations de Sirakoro et le directeur régional de l’Urbanisme et de l’Habitat de Sikasso. En effet le jeune promoteur de la nouvelle entité industrielle disposant de toutes les autorisations avait été bloqué dans son action par le directeur régional Tièssama Coulibaly, qui avait avancé comme argument, que la construction de cette usine causera des dérangements pour les populations du village de Sirakoro. Les populations de Sirakoro se sont réunies autour du chef de village pour dénoncer le comportement irréfléchi de M. Tièssama Coulibaly, qui serait en train de chercher à soutirer quelques sommes d’argent du promoteur de la nouvelle usine (COPEAB). La nouvelle unité sera réalisée sur un espace de quatre titres fonciers dont les numéros sont insérés dans le livre foncier de la ville de Sikasso.
Pour plus d’éclaircissement sur cette affaire, nous avons rencontré le 17 septembre 2006, le chef du village, Karim Diabaté et l’imam, Abou Sanogo de Sirakoro Les deux notables se sont dits pressés d’entendre les premiers sons des moteurs de cette nouvelle unité industrielle, qui sera sans nul doute, un premier pas dans le développement du village de Sirakoro oublié par tous les maires qui se sont succédés à la tête de la mairie de Sikasso, depuis l’indépendance. Le chef de village, Karim Diabaté (75 ans) a laissé entendre que les concertations tenues sur le sujet par les villageois autorisent l’industriel Abou W.T Traoré à installer son usine. Il a dit qu’au nom des populations de Sirakoro, il souhaite la bienvenue à l’usine COPEAB.
Pour l’imam de Sirakoro, c’est ce que les populations locales attendaient depuis de longues années. Abou Sanogo de dire que chaque personne sur cette terre souhaite progresser. L’arrivée de cette nouvelle usine est un pas dans le développement local souhaité par les habitants de Sirakoro.
Le lundi 18 septembre dernier, leurs attentes ont été comblées, par l’agrément délivré par le ministre en charge de l’urbanisme et de l’habitat, autorisant l’installation de la nouvelle unité industrielle. Cet agrément a été reçu par le promoteur le même lundi dans l’après midi.
Celui-ci nous a fait savoir en premier lieu, que la nouvelle usine emploiera un minimum de 1000 agents directs, tout en laissant entendre que son objectif est de donner du travail aux jeunes Maliens sur place pour leur permettre de préparer leur avenir sans trop de difficultés. Cet objectif, a-t-il ajouté, en droite ligne dans la vision du Président de la République. A savoir donner de l’emploi aux jeunes, pour assurer un meilleur développement de notre chère patrie.
Abou W. T. Traoré nous a révélé que la nouvelle usine qui sera construite à environ 3 Milliards de FCFA, produira du biocarburant (diesel), des engrais et de l’aliment bétail, à base de la graine du coton d’une part et des contres plaques à base des capsules et tiges de coton d’autre part. Le promoteur Abou W. T. Traoré nous dit que tous les matériels de fonctionnement de la nouvelle unité industrielle sont arrivés à Sikasso, depuis quelques semaines.Avec cette usine, Sikasso deviendra une des villes les plus dotées en unités industrielles à l’image de Bamako et de Koutiala. Tout en comptant qu’il y a déjà deux nouvelles usines en chantier dans la cité du Kénédougou. Il s’agit de l’usine de montage de tracteurs située sur la route de la capitale de l’or blanc et celle destinée au délintage de la graine de coton, pour les semences.
Présentement dans la ville de Sikasso, en dépit des deux usines de la CMDT, il existe d’autres unités industrielles telles que l’usine Pharmavet Koné (route de Bouaké), l’usine HAWYT (route de Mamassoni) et le pressoir du Faso (route de Bobo Dioulasso). Correspondant régional.
Zhao Ahmed BAMBA
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