Le débat sur le FCFA enflamme les cercles médiatiques, politiques et intellectuels d’Afrique et de France. Les réseaux sociaux ne sont pas en reste et les populations africaines commencent à se passionner pour ce dossier.
Le FCFA n’est plus seulement un sujet économique, il est devenu très fortement politique et cela est positif. Les élites africaines que nous sommes doivent intégrer cela et accorder la meilleure attention à ce dossier.
Nous devons sortir des invectives et savoir nous situer à la hauteur du moment historique que nous vivons.
Ceux qui défendent bec et ongles le FCFA ont raison quand ils insistent sur la stabilité des prix que cette monnaie a permise dans nos pays. Il suffit de voir ce qui se passe au Venezuela ou au Zimbabwe pour mesurer la chance que nous avons de vivre dans des pays à inflation quasi nulle.
La convertibilité du FCFA, la connexion qu’il nous facilite avec l’extérieur ainsi que la liberté de transfert des fonds sont favorables au commerce et aux investissements extérieurs.
Le choix d’avoir une monnaie forte favorise l’accessibilité des produits importés dont les prix seront plus abordables, ce qui soutient le pouvoir d’achat dans nos villes très friandes d’importations et participe à la stabilité des régimes. Il est aussi vrai que le mythe de la France qui vit sur nos ressources est faux.
La France crée chaque année autant de richesses que l’ensemble du Continent africain. La somme des économies des 15 pays de la zone franc FCFA représente moins de 10% de l’économie française. Il est enfin vrai que le dispositif de gestion du FCFA nous impose la rigueur dans la conduite de la politique monétaire et dans la gestion budgétaire.
Les Banques centrales sont autonomes et cela accroit la confiance à nos pays. Le système du FCFA a des atouts indéniables. Autrement, Il n’aurait pas duré autant. En revanche, il est tout aussi incontestable qu’il présente également des handicaps significatifs pour nos pays.
La stabilité des prix des produits importés profite surtout aux habitants des villes, notamment nous les élites qui consommons essentiellement des produits importés. La connexion internationale et la liberté de transfert des ressources profitent aussi et surtout à nous les élites, en particulier ceux d’entre nous qui s’enrichissent de manière illégale et qui transfèrent ainsi l’argent détourné à l’extérieur.
La monnaie forte qui rend les importations accessibles, pénalise en même temps nos productions locales, même si la compétitivité ne dépend pas seulement de la monnaie. Nos exportations sont aussi pénalisées et au-delà, les populations rurales productrices de produits de rente comme le coton.
La monnaie forte signifie la restriction du crédit, ce qui contraint les investissements productifs et les prises de risques sans lesquels, la croissance durable à laquelle nous aspirons, ne sera pas possible.
En conséquence, il faut reconnaitre que le système du FCFA favorise surtout les élites urbaines de nos pays, ce qui explique que la grande majorité d’entre nous lui soient favorables.
Nous devons néanmoins savoir que le statu quo n’est pas tenable et nos populations ne nous le permettront pas. Elles sont de plus en plus jeunes, urbanisées, connectées, conscientes et surtout vivent mal ! Elles revendiqueront avec une virulence croissante et nous le feront savoir.
Elles le feront d’autant plus qu’elles disposeront d’explicationssimples voire simplistes pour se mobiliser. On sait que les explications les plus commodes sont souvent les plus populaires et le FCFA en offre à profusion !
En plus des arguments objectifs énoncés précédemment, le système CFA traine le boulet de l’atteinte à notre souveraineté. Les questions monétaires étant aussi et surtout des questions politiques, certaines réalités liées au FCFA passeront de moins en moins et cela est tout à fait compréhensible. Le fait que quinze pays soient placés sous la coupe d’un seul, quel qu’en soit la forme, est bien dérangeant.
Pour preuve, cette situation est unique dans le monde ! 2 Les peuples perçoivent cela comme une soumission volontaire et un abandon de souveraineté. Les fonctionnaires français au sein des Conseils d’administration de nos Banques centrales, le dépôt par nos soins de nos réserves de change auprès du Trésor français, la garantie accordée par la France au FCFA, le dépôt de plus de 90% de nos réserves d’or en France, la non convertibilité du FCFA en dehors de son espace constituent des symboles forts de cette dépendance volontaire, d’autant plus difficile à comprendre que nous le défendons et même quelques fois, nous le revendiquons !
Nous serons obligés d’évoluer sur cette question et le plus tôt sera le mieux. Sinon, nous risquons de faire face à du populisme triomphant, au point de voir arriver au pouvoir des aventuriers qui pourraient inscrire nos pays dans des trajectoires malheureuses. N’évacuons pas ce risque !
Des pays plus structurés que les nôtres l’ont vécu. Nous avons donc le choix de décider de la marche à suivre ou de nous la voir imposée à nos dépens. Il n’est plus possible de temporiser.
Évoluons d’abord en acceptant le débat avec les décideurs politiques, les journalistes, les universitaires, les banquiers centraux, les organisations de la société civile….
Il faut cesser de nous toiser, de parler sans nous écouter. Nous devons mettre au placard les tons professoraux et péremptoires et écouter les autres. Il faut ouvrir des cadres de dialogue et de discussion, accepter de nous mettre au niveau du citoyen lambda, accepter la contradiction et les critiques, reconnaitre les insuffisances du système FCFA pour ouvrir les perspectives du changement.
Nous devons revoir fondamentalement notre système monétaire en reprenant totalement notre liberté et l’ensemble de nos marges de manœuvre en la matière. Nous rendrons d’ailleurs le meilleur service à la France car son image est profondément détériorée dans nos pays par le dossier FCFA.
En recouvrant notre souveraineté monétaire, on annihilera l’argument commode de la responsabilité principale de la France dans tous nos malheurs. Ce qui permettra à ce pays d’inscrire ses relations avec l’Afrique dans une normalité souhaitée par le Président Macron.
Nous devons nous engager dans cette voie, à nos risques et périls, vers notre destin dont nous devons assumer la paternité de la réalisation. Avec la forte conviction que, quelque fois, c’est en se jetant à l’eau qu’on apprend à nager et c’est quand on sait qu’on ne peut compter sur personne que nous commençons à compter sur nous-mêmes. Les pays de la zone disposent d’atouts non négligeables dans cette perspective.
Les élites doivent s’en convaincre. L’idéal est de sauter le pas ensemble.
À défaut, on peut envisager une monnaie pour chaque zone et si cela n’était pas possible, deux ou plusieurs pays peuvent s’engager ensemble vers l’autonomie monétaire.
Quelque soit le cas de figure, nous disposons de cadres de haut niveau, de gestionnaires rigoureux et de caractéristiques économiques qui nous permettraient de faire cette transition sans difficulté majeure. Nous avons la responsabilité historique de réaliser ce dessein.
Le moment s’y prête et nos populations le méritent.
Moussa MARA
www.moussamara.com
Ce que Mara appelle “arguments objectifs” (stabilité contre inflation etc.. ) ne les sont pas en réalité. Dans l’article on note l’absence brillante d’une réponse a la question savoir: pourquoi la France veut encore le FCFA alors que son “image est profondément détériorée dans nos pays par le dossier FCFA.”?
“Il faut reconnaitre que le système du FCFA favorise surtout les élites urbaines de nos pays, ce qui explique que la grande majorité d’entre nous lui soi[en]t favorable[s].” Ce qui veut simplement dire que le système CFA est socialement injuste et est corrompu.
Nous savons que les problèmes de nos pays ne se limitent pas qu’au probleme du CFA… mais c’est a savoir si le système du CFA n’est pas indirectement impliqué dans ces autres problèmes. … par ex., si l’absence permanente de l’inflation ne sert pas de camouflage au vol et aux pillages dans nos pays par nos “élites”.
CONCLUSION
Ce n’est pas simplement un probleme des symboles comme veut nous faire croire Mara. Il y a un réel probleme de compétitivité. Nos pays ça se voit déjà trainent derrière comme de gros outsiders face aux pays non francophones…. ça c’est le monde entier qui va chercher a savoir les raisons …si c’est le système CFA ou pas. Donc la responsabilité de changer…de libérer nos pays n’incombe pas que nous mêmes, la France doit y jouer son rôle si elle veut se projeter dans l’avenir avec nos pays en tant partenaire serein.
Il est difficile sinon impossible que les élites africaines puissent prendre leur responsabilité historique eu égard au franc cfa aujourd’hui, car leurs comportements laissent à désirer face au colon français; ils se sont liés pieds et mains pour se donner au colonisateur français. Pour se libérer de cet esclavage psychologique, il faudrait encore plusieurs générations, nous voyons au moins quatre générations soit cent ans pour la libération des élites africaines. Il faut cesser de se méprendre car la capacité de nuisance du colon français est virulente et sans pitié, ils peuvent tuer et frapper en tout lieu et en toute circonstance. Mais il faut être sûr que toutes les bêtises de ce monde ici bas ont une fin et la fin de cette colonisation française des élites africaines se fera un jour, cela est sans équivoque.
” Il est aussi vrai que le mythe de la France qui vit sur nos ressources est faux. La France crée chaque année autant de richesses que l’ensemble du Continent africain. La somme des économies des 15 pays de la zone franc FCFA représente moins de 10% de l’économie française.”
En tant qu’expert comptable,je te laisse te retrouver avec ces chiffres:
– “Au 2ème trimestre de 2018 la dette publique ne représentait plus que 99% du PIB.”
-“Le solde commercial français n’arrive décidément pas à s’améliorer. Le déficit s’est de nouveau creusé pour atteindre 59,9 milliards d’euros en 2018 – à comparer aux 57,8 milliards de l’année précédente -, selon les chiffres publiés ce jeudi matin par les Douanes. Ce n’est pas un violent recul de la vente des produits français à l’étranger qui explique cette contre-performance.”
“Ceux qui défendent bec et ongles le FCFA ont raison quand ils insistent sur la stabilité des prix que cette monnaie a permise dans nos pays. Il suffit de voir ce qui se passe au Venezuela ou au Zimbabwe pour mesurer la chance que nous avons de vivre dans des pays à inflation quasi nulle.”
Ce Mr a un plomb dans la tete ou quoi ???
Le Venezuela et le Zimbabwe sont victimes de toutes sortes d’embargos a cause de leur volonte de s’enfranchir economiquement et politiquement.
Pourquoi ne prends tu pas l’exemple de certains pays ayant quittes le franc CFA ?
-Le Vietnam
-Le Laos
-Le Cambodge
-Le Maroc
-La Tunisie
-L’Algerie
-Le Madagascar
-La Mauritanie
Il se prend pour une lumiere avec un tel esprit d’assiste .
Un autre apatride qui est pret a vendre le Mali et les Maliens a la France, voici un prostitute intelectuel double d’ un politicien de mauvaise race, Moussa Joseph c’est tel pere tel fils!
Bla bla bla .Comme d habitude on ne comprend pas ce qu’il dit ni ce qu ‘il veut.Ce monsieur fait vraiment honte a sa generation
moussa maramse ce franc-maçon defend le franc des colonies franSSaises d’afrique .. rien d’étonnant !!!
LA franSS ne crée pas des richesses surpérieur à tout le continent africain… d’où erst-e qu’il sort ces conneries …
Et dire qu’un jour j’ai cur à ce jeune vautour, aussi minable que les vieux esclaves qui ne veulent pas se libérer dea la domination franSSaise !!!
DEpuis quand on se compare au Zimbabwe ??? 2 pays qui sont agressés economiquent par l’oxydent???
marasme est vraiment nul !
Marasm€uropéens surtout …
il n’y aura pas de paix. C’est de la violence et le vol que ces imperialistes francais Voyou$ nous imposent ces MalfrAtlantistes, Vol€uropéens, Malfait€uropéens !
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