Avec la découverte du gaz, c’est un grand espoir qui se dessine pour l’économie malienne au regard des ambitions affichées par le détenteur du permis d’exploration, Petroma. Projet prometteur et futuriste, cette découverte va permettre de placer le Mali dans le cercle restreint et convoité des pays producteurs de gaz naturel.
En visite sur le site pilote d’exploitation, le PDG de pétrole du Mali (Petroma-sa), Aliou Boubacar Diallo, a pu se rendre compte avec satisfaction de l’évolution positive de la recherche du gaz naturel dans le village de Bourakébougou, commune rurale de Diédougou Torodo, dans le cercle de Kati. Dans cette localité située à environ 50 kilomètres de Bamako, la société Petroma a installé ses quartiers pour l’exploration du gaz. Encore au stade de projet, son promoteur ambitionne d’en faire une grande opportunité pour le pays en matière d’exploitation rationnelle des ressources naturelles du sous-sol. À terme, il s’agit de produire de l’électricité à partir du gaz naturel, une première expérience au Mali. Si son exploitation arrivait à se matérialiser, les Maliens verraient le coût de l’électricité considérablement réduit et cédé à moins de 10 FCFA le kilowatt. Déjà, les investissements consentis pour les travaux d’essai s’élèvent à plus de 10 millions de dollars, ils consistent à réaliser l’unité pilote de production installée sur le bloc 25 dont Petroma détient le permis d’exploration.
De fait, l’optimisme est grand chez le PDG, Aliou Boubacar Diallo, car le gaz produit à Bourakébougou contient 98% d’hydrogène à l’état pur et 2% de méthane et de nitrogène. Et «C’est la première fois qu’un gisement d’hydrogène à l’état pur est découvert au Mali et cela est rare dans le monde. Le gaz est obtenu à une profondeur de 107 mètres», a déclaré le patron de Petroma. M. Diallo estime en outre que la production du gaz made in Mali a plusieurs avantages considérables pour le pays et ne nécessite aucune émission de gaz carbonique. Le Mali pourra ainsi bénéficier du crédit carbone, a-t-il affirmé. Et à en croire des spécialistes, la qualité du produit et son utilité dans un futur proche, se passent de tout commentaire. Suivant les explications et précisions des deux techniciens canadiens opérant sur le site de l’unité pilote «le gaz découvert à Bourakébougou fournit de l’électricité à hauteur de 7 kilowatts à travers l’alimentation d’un groupe électrogène de 35 KVA sans l’utilisation d’aucune substance en huile ou autre. Pour le moment, ce gaz produit uniquement de l’électricité». Au stade actuel, l’électricité produite sert à alimenter les installations du site et permet aussi de fournir de l’eau glacée qui est offerte gracieusement et quotidiennement aux populations locales.
Actions sociales
Si le projet d’exploration à sa phase initiale était spécifiquement consacré à la recherche pétrolière, c’est l’exploration du gaz qui a pris le dessus et ses essais pilotes donnent déjà des indices encourageants. C’est pourquoi les populations locales commencent à nourrir un grand espoir, celui de voir le gaz à portée de main dans un futur proche. Ce qui pourra changer considérablement leurs conditions de vie à travers des actions sociales que Petroma réalisera. «Al Hamdoullilahi (louanges à Dieu), nous avons commencé à sentir l’impact du gaz avant même son exploitation ; le fait que le village a en partie de la lumière est un bon signe. Aussi chaque jour on nous distribue gratuitement de l’eau fraiche et de la glace, ce qui était un luxe pour nous villageois dans un passé encore récent », a lancé Lancina Coulibaly, notable de Bourakébougou. Encore que le PDG de Petroma-sa a promis dans un bref délai la construction d’une école et d’un centre de santé dans le village. Ce qui suscite un grand espoir chez les habitants qui se voient de plus en plus sortir du sous-développement. D’autant plus que sur le site, Petroma fait appel à la main d’œuvre locale et a déjà recruté en son sein. Sans compter les nombreux emplois qui pourront être créés par la suite. Une autre satisfaction annoncée par le PDG de Petroma, c’est l’exploration du pétrole qui, à la suite des études, augure de belles perspectives. Car, explique M. Diallo, il existe d’importantes quantités de réserves de pétrole dans la zone couverte par les blocs 25 et 17 appartenant à Petroma. En clair, ce projet suscite beaucoup d’espoirs et sa réussite demeure un défi pour son promoteur.
Allimam Mahamane
Tout un mystère
L’histoire de la découverte du gaz est teintée de mystère qui trouve son explication dans la case des diables. Un récit qui fait sourire le promoteur de
Petroma-sa. Ce dernier a profité de sa visite de terrain pour conter cette histoire rocambolesque et énigmatique. Selon les habitants de Bourakébougou, dit-il, «ils entendaient des bruits et ils pensaient que c’était le bruit des abeilles mais qu’ils ne voyaient pas, encore moins autre chose. Par la suite, ils ont pensé que ce sont des diables qui émettaient ces bruits, d’où l’appellation Djinabougou ou case des diables. En réalité, ces bruits provenaient de l’émanation de gaz et cet état de fait remonte à presqu’un siècle», a commenté M. Diallo. Avant de poursuivre que c’est à travers le creusement d’un forage d’eau qu’il a été découvert qu’il s’agit du gaz.
Allimam Mahamane
Cher M.R..
J’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir chercher un emploi dans votre entreprise.
Pour ce là je me demande de vous de me donner votre Email poue que je puisse envoyer mon CV
Merci
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