État et secteur privé : Le premier ne doit pas « se, sucrer » au détriment du second

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Grâce aux taxes qu’il paie à l’Etat, le secteur privé contribue énormément au développement de l’économie malienne. Avec la création des entreprises privées, ce  secteur est devenu florissant. Mais la crise actuelle l’a touché de plein fouet. Du coup, beaucoup d’entreprises ont mis la clé sous le paillasson : ce qui a du coup entraîné beaucoup de chômages.

 Par ces temps de crise, il faut une prise de conscience de nos faiblesses. La désorganisation actuelle du secteur privé ne profite à personne, surtout pas au consommateur malien. On avait parlé  d’inconduites de certains acteurs du secteur privé au moment où le Président Dioncounda Traoré recevait des représentants de la société civile pour des consultations. Mais peut-on dire aujourd’hui que la page est tournée ? C’est que le secteur privé pèse lourd dans l’économie malienne. On dit que lorsque le bâtiment va, tout va. Mais qu’arrivera- t-il si le secteur privé tombe ? Tout dégringole, tout simplement…

Tous les faits relayés pour montrer la part du secteur privé dans l’économie nationale ne résultent pas du sensationnalisme. Voici un exemple de la désorganisation du secteur et une mauvaise gestion de la subvention du gouvernement. La hausse enregistrée du prix du gaz butane de 40% inquiète. La bouteille de 6 kg est pour ainsi dire passée de 2500 FCFA à 3000 FCFA. Ces prix indiqués sont sujets à caution car la RECOMA vient de démentir le fait que le gaz soit vendu moins cher chez nous que dans l’espace de l’UEMOA. Si on veut vulgariser, il faut donc savoir jouer sur la transparence des prix. La reconnaissance officielle qu’on doit au secteur privé débouchera sur des profits financiers. L’essentiel est de ne pas corrompre les relations entre l’Etat et le secteur privé. Même si la menace de mauvais comportements a été réelle, on doit repenser aujourd’hui à la menace de dialoguer avec le privé.

Avec la prise de contact du Ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoul Karim Konaté dit « Empé », au Conseil national du patronat du Mali (CNPM), va-t-on aboutir à un soulagement des acteurs de ce secteur ? En tout cas, le Ministre a été informé de toutes les préoccupations auxquelles le secteur privé est actuellement confronté. Au cours de cette visite, le Président du CNPM, Mamadou Sidibé, n’a pas manqué de signaler les difficultés auxquelles le secteur privé fait face en cette période de crise. Aussi, tout en insistant sur la gravité de cette crise sur l’économie malienne, il dira que si rien n’est fait, la crise économique sera encore plus dangereuse pour les populations que la crise politique.

Salimata Fofana et S.Koné

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