Energie renouvelable : Le pas gagné vers le biocarburant

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C’est une réalité qu’au Mali l’huile de pourghère est une réalité dans l’alimentation des engins pour produire de l’électricité. Elle sert de carburant aux véhicules également. Les compétences pour adapter les véhicules diesel, des Maliens ont été formés par des spécialistes danois qui ont opéré sans réserve les techniques de transformations à faire pour qu’un véhicule s’adapte au carburant végétal notamment l’huile de pourghère. Le siège de Malifolkcenter à Faladié a été le théâtre d’une séance de démonstration le 22 juin 2010.        

La fierté d’être à la pointe de cette révolution, d’être tourné vers cette énergie de demain et l’engagement d’en faire une réussite par son extension, étaient perceptibles chez cet orateur qui tenait la presse par la pertinence et la force des mots. Ousmane Ouattara, le Secrétaire exécutif de Malifolkcenter, c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas cherché loin le cadre de cet échange avec nous : on ne pouvait trouver mieux que l’atelier de conversion de groupe électrogène et de véhicule, une sorte de garage situé juste à la sortie du siège de l’ONG.                    

Grâce au soutien de l’Ambassade de Danemark, le rêve peut devenir réalité. Le transfert de compétences techniques pour la conversion est une réalité aujourd’hui. Le pourghère est un pas de gagné dans la diversification des ressources énergétiques. « Sortir de l’énergie de fossile est une possibilité de réalité », a indiqué le Secrétaire exécutif de Malifolkcenter Ousmane Ouattara. Et la recherche action se poursuit.      

Les quatre mécaniciens formés et en formation, l’expert danois Niels Anso de l’Entreprise danoise « Dajolka », étaient tous là pour cette séance de démonstration au cours de laquelle un groupe électrogène de 24 Kw (marque japonaise « Kibota »), alimenté par l’huile de pourghère, a été mis en marche. Le chef d’équipe de Malifolkcenter à Garalo, Aliou Tounkara, a présenté les kits pour les engins (le groupe électrogène et le véhicule Toyota Land Cruiser). Il s’agit d’un échangeur de chaleur, une pompe et deux filtres dont un de chauffage pour faciliter le démarrage, un injecteur, des bougies adaptées etc…

La différence entre ces engins qui carburent bio et ceux au gaz-oil est perceptible au niveau de la fumée dégagée qui est moins polluante chez les premiers. Selon le technicien, le Co2 de petite quantité dégagé dans la combustion de l’huile de pourghère est absorbée par la plante. « C’est un circuit fermé », a-t-il dit. Le groupe de 24 Kw continuait à marcher en laissant volatiliser une fumée de moindre épaisseur : il est assez pour alimenter un petit village de 1000 habitants, selon le chef d’équipe Aliou Tounkara. Ce groupe est destiné à l’alimentation de l’unité de pressage de Djidjeni.            

Au Mali, on n’est plus à l’heure du premier engin qui fonctionne au biocarburant. Deux véhicules ont été mis en marche en 2003 et 2006 et étaient en mission à Bougouni et Yanfolila, ce jour, selon Aliou Tounkara. La reconversion de la centrale de Garalo qui alimente le village a été opéré le 27 septembre 2007. Il est donc techniquement possible de s’orienter vers cette énergie renouvelable.

B. Daou


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