A mesure que la période caniculaire pointe le nez, l’heure de vérité sonne à grands coups de cloche pour la société Énergie du Mali. Les changements de Directeurs généraux, les black-out sur les états financiers, les jongleries et gymnastiques dans la desserte d’électricité vont certainement converger vers la triste réalité d’une société au bord du gouffre, à défaut d’être déjà dans les abysses. Et pour cause, dans les coulisses du microcosme financier malien on parle de plus en plus à voix haute de ré-capitalisation de cette société stratégique à plus d’un titre : d’abord parce qu’elle détient l’exclusivité dans la production et la distribution d’électricité au Mali, ensuite parce que tant d’emplois sont tributaires de son existence. Il reviendra malheureusement à l’Etat malien de faire les frais de la gabegie ayant caractérisé sa gestion ces dernières années, de mettre la main à la poche pour combler les trous béants laissés par son endettement exponentiel et porter les lourdes charges occasionnées par sa transformation en bureau de placement par le pouvoir politique.
La Rédaction