SOMAGEP-SA : Y a-t-il rupture de produits chimiques pour le traitement des eaux ?

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Des sources font écho de rupture de stocks de produits chimiques à la SOMAGEP, pour le traitement des eaux destinées à la consommation.

Des responsables de la Société s’inscrivent en faux contre cette allégation.

Qui dit vrai ?

 

Selon des sources, la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA) ne dispose pas suffisamment de stocks de produits chimiques permettant de faire face au traitement des eaux avant consommation, au début et pendant l’hivernage ou des tonnes d’ordures sont souvent drainées vers le fleuve.

Ces mauvaises langues craignent une éventuelle consommation d’eau impropre par la population, qui pourrait causer plusieurs maladies hydriques.

Côté SOMAGEP. SA, on s’inscrit en faux contre cette allégation et on dément catégoriquement une éventuelle rupture de stocks de produits chimiques.

Suite aux nouvelles de manque de produits chimiques au niveau de la SOMAGEP, nous avons approché des responsables de la SOMAGEP pour savoir davantage. La réponse à tous les niveaux a été catégorique.

‘’Il n’y a pas de pénurie ni de rupture de stocks de produits chimiques pour le traitement des eaux à la SOMAGEP’’, a déclaré le chef du département de laboratoire central de l’eau, El Hadj Mamadou Issabré.

«Il n’y a pas de souci de stocks de produits chimiques. C’est peut-être une campagne commerciale orchestrée par des sociétés de vente de l’eau minérale. Elles vendent 1,5 litre à 400 ou 500 FCFA alors que la SOMAGEP cède 5 barils soit 200 litres à 113 FCFA. Notre mission n’est pas de dégager les bénéfices en vendant de l’eau, mais de satisfaire les besoins de la population en matière d’eau potable… », a commenté le chef du département de la communication de la SOMAGEP, Abdoul Karim Koné.  Il a ajouté ‘’aucune épidémie n’a été déclenchée  à la suite de la consommation de l’eau de robinet. Nous sommes conscients du rôle et de la place de la SOMAGEP de la consommation d’eau potable au Mali’’.

Pour nous  permettre de constater de visu  le processus de production et d’analyse des eaux avant distribution, nous avons été amenés à visiter les deux départements vitrines de la SOMAGEP (le département laboratoire de centrale de l’eau et le département production). Tout au long de la visite des salles d’analyse physico-chimique, de réception, bactériologique, d’analyse spécifique ; le chef du département laboratoire  M. Issabré a insisté sur le respect par la SOMAGEP des normes OMS (Organisation mondiale de la santé).

Selon Abdoul Karim Koné, le Mali dispose l’un des laboratoires des plus performent et le plus équipé de la sous-région.

Aussi, au niveau de la zone de production ou station de pompage de Djicoroni-Para, dont certaines installations datent de 1956-1957, des explications techniques nous ont été données. Nous avons visité aussi la salle électrolyseur qui produit de l’eau de javel pour le traitement de l’eau.

L‘eau de la SOMAGEP subit plusieurs traitements avant d’être distribuée dans les circuits d’eau potable. Après son captage du fleuve, l’eau être analysée en continu avant de subir le traitement de potabilisation approprié.

Le dégrillage et tamisage (le passage de l’eau captée à travers des grilles et tamis élimine les plus gros débris) ; l’oxydation (si la charge organique est très importante ou s’il y a de l’ammoniaque, du fer ou du manganèse en solution, l’oxydation facilite leur élimination lors de la phase de clarification. Cette étape d’oxydation peut se faire avec du chlore ou de l’ozone) ; la clarification : coagulation-floculation, décantation et filtration (en présence de produits coagulants et floculants, les particules en suspension dans les eaux s’agrègent en flocons. Le poids de ces flocons provoque la sédimentation des particules au fond des bassins de décantation. La filtration finale à travers des filtres minéraux (sable) ou des membranes permet de produire une eau limpide débarrassée de ses particules.

Tout ce processus est suivi à la lettre par la SOMAPEG-SA.

Donc, c’était de la fumée sans feu?

La Rédaction

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1 commentaire

  1. En tout cas, penser au code d’éthique et de déontologie et aussi à des pauvres consommateurs; aucun soi disant Riche à Bamako et un peu partout dans les Régions ne boit de l’Eau de Robinet produite par la SOMAGEP-sa et, pire pour certains, même au prix des salaires de leurs Employés. La SOMAGEP peut améliorer davantage ses outils de production, ses équipements du laboratoire pour le bien être de ses consommateurs; mais à reconnaitre que le complexe Malien tue, il est pire.

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