Seuls ceux qui se ravitaillent à partir des forages n’ont pas vécu le calvaire. Les abonnés de la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep) ont connu l’enfer courant week-end dernier en Commune I. Pas une goutte d’eau pendant environ 72 h, de samedi à lundi. Et ce qui a le plus mis en colère les abonnés c’est que cette interruption n’a été précédée d’aucun message pouvant permettre aux populations de prendre en avance des précautions. Pis, aucune excuse n’a été présentée au public comme doit le faire toute société “sérieuse” qui se fait du souci pour sa clientèle et qui manifeste le minimum de considération pour les consommateurs.
“Si on nous avait avisés du délestage, on allait au moins prendre des précautions. Ces gens n’ont aucun respect pour nous”, ne décolère pas Aïchata, ménagère au quartier Banconi. Elle dit avoir été obligée d’utiliser le dimanche l’eau du puits pour faire ses tâches ménagères, principalement la cuisine, bien entendu, en utilisant des produits de désinfection.
Mme Traoré Habibatou, ménagère et institutrice, ne se plaint pas trop de cette situation de coupure d’eau dans cette Commune. Pour elle, cette coupure d’eau pendant 72 h va certes amoindrir le coût des factures puisque, dit-elle, il n’y a pas aujourd’hui de grande différence entre les eaux “déconseillées” des puits de Bamako et celles servies par la Somagep. “Parfois nous consommons des eaux usées de couleur jaunâtre, ce serait la catastrophe s’il n’y avait pas de produits de désinfection”, confie Mme Traoré.
Ce n’est pas seulement à Bamako que la Somagep loue du mauvais service. Dans les capitales régionales et dans les quelques villes où la société ravitaille, les populations se méfient de “l’eau du robinet” jugée malsaine. A Tombouctou, on n’utilise les eaux des fontaines de la Somagep que dans les travaux de maçonnerie.
Dans la Cité des 333 saints, l’eau livrée par la Somagep a la même coloration très jaunâtre et on ne prend même pas le risque d’abreuver les bêtes avec. Les populations l’ont comprise et beaucoup se servent aujourd’hui à Tombouctou et même à Bamako, qui ne devrait plus connaître une telle situation après l’opérationnalisation des installations de pompage de Kabala.
Cette situation interpelle plus qu’un les actuels gestionnaires de cette structure gouvernementale qui tarde à offrir depuis un certain un service adéquat à la population. Celle-ci se demande ce qui explique cette coupure incessante.
Dans une interview dans les colonnes de nos confrères du journal Info Sept, le PDG DE LA Somagep-SA, Boubacar Kane avait demandé l’indulgence des populations en attendant la mise en service de la nouvelle station de Kabala qui, de son avis, allait définitivement mettre fin au calvaire des populations en matière de distribution d’eau potable à Bamako.
Rien n’a changé.
D. Samaké
C’est parce que la population ne porte pas plainte contre eux. Et comme toutes les autres compagnies du genre. Ce serait une bonne leçon pour eux.
Depuis que l’État a libéralisé le secteur Électricité et Eau, la population n’a plus de paix.
La population est obligée de faire avec et s’accommode.
Il faut que cela cesse.
foutaise tous des imcapables
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