SOMAGEP SA : Des départements ministériels et des municipalités cités dans le lot des mauvais payeurs

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Le Directeur Général de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP Sa) Boubacar Kane a animé hier jeudi 27 avril, une conférence de presse au cours de laquelle, il a édifié les journalistes sur le rôle de sa structure, ses missions et les mesures prises pour faire face aux problèmes d’eau au Mali. 

D’entrée de jeu, le Directeur Général, Boubacar Kane a présenté la SOMAGEP-SA. Selon lui, la société assure l’exploitation de l’eau potable sur toute l’étendue du territoire national. Mais aussi, le captage de l’eau brute et son traitement, le pompage et la distribution de l’eau traitée, le contrôle de la qualité de l’eau, la relève. S’y ajoutent la facturation et le service à la clientèle, la réalisation des branchements, la réalisation des extensions, des  réhabilitations et des renouvellements de réseaux et la maintenance préventive et curative des installations.

Selon le Directeur Général de la SOMAGEP SA, l’accès au service de l’eau potable à Bamako est limité avec 50% de distribution dont 26% desservie par des bornes fontaines, créant ainsi les inégalités urbaines persistantes. Pour lui, au moins 1 million de personnes  payent l’eau cinq (5) fois plus cher que les tarifs de la SOMAGEP-SA.

Aux dires du DG, Bamako dispose de cinq (5) unités de production d’une capacité nominale cumulée de 202.500 m3/j. Il s’agit de la station de traitement et de pompage de Djicoroni-para (130 000 m3/J), les forages de la zone aéroportuaire  (4 000 m3/J), les stations compactes de potabilisation d’eau de Magnambougou et de Bacodjicoroni (18 000 m3/j chacune, soit 36 000 m3/j au total), les stations compactes de Missabougou (12000 m3/J) et de Kalabancoro (18 500 m3/j) et l’AEP de Sénou (2.000 m3/j).

S’agissant de l’offre et de la demande, Boubacar Kane dira que Bamako a de nos jours, une capacité de production de 202 500 M3 d’eau contre une demande potentielle de 383 957 m3. Pour lui, Bamako a une longueur totale de 2130,38 km de réseaux de distribution d’eau potable contre 1963,00 km pour les 17 autres centres du pays.

« Avant d’être injectée dans le réseau, l’eau distribuée par SOMAGEP SA est soumise à une série de traitements physico-chimiques et bactériologiques pour répondre aux normes de potabilité fixées par l’OMS. Le Laboratoire Central de SOMAGEP SA contrôle l’eau distribuée sur l’ensemble des centres…», a expliqué le Directeur Général.

Comme contraintes auxquelles sa structure est confrontée, il a souligné des problèmes au niveau de la production et de la distribution. Entre autres, la saturation de la capacité de production à l’échelle nationale spécifiquement à Bamako, le problème de refoulement vers les zones de distribution, la vétusté de certains équipements de production, le sous-dimensionnement du réseau de distribution et la densification insuffisante du réseau de distribution.

Parlant des perspectives, il a souligné le projet structurant à partir de Kabala pour une capacité à terme de 288.000 m3/j, le projet de renforcement des capacités opérationnelles, le projet de réduction de l’eau non comptabilisée, la sectorisation et la gestion de la pression.

Pour le Directeur Général, des reformes sont en cours pour résoudre beaucoup de problèmes, surtout les fuites et la consommation des gros clients à travers un contrôle à distance.

Le Directeur Commercial de la société qui était également présent a tenu à rassurer les clients que cette technologie n’aura pas d’impact sur le personnel physique qui fait actuellement le porte-à-porte pour relever les numéros des compteurs des clients. Selon lui, ils seront affectés à d’autres services. Comme à l’EDM regrette-t-il, la SOMAGEP SA a également des mauvais payeurs. Mais la société préfère un règlement non médiatique comme ce fut le cas avec EDM SA.

A en encore le DG, comparativement à EDM SA, la SOMAGEP SA a moins de factures impayées. Et ce sont les départements ministériels et les municipalités qu’il a cité dans ce lot des mauvais payeurs de la SOMAPEP SA. Le DG a indiqué que la gestion de l’eau est très liée à l’électricité. Et c’est pourquoi sa structure est l’une des plus grandes consommatrices d’électricité avec environs 4 milliards FCFA par an comme frais d’électricité. Car les  machines de fourniture d’eau fonctionnent à partir de l’électricité.

Modibo Dolo

 

 

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