Le conseil d’administration de la Société Malienne du Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP) a tenu dans la matinée du jeudi 17 janvier sa 35ème session ordinaire. L’ouverture des travaux était présidée par le président du conseil d’administration, NancomanKeïta en présence du Directeur Général Yénizanga Koné. Selon le PCA Keïta, le budget prévisionnel de la société est équilibré en recette et en dépense à 69,5 milliards de FCFA, contre 68,6 milliards de nos francs pour l’exercice écoulé soit une augmentation de 1%.
Le conseil au-cours de cette 35ème session ordinaire, devrait procéder à l’analyse et adoption de l’état d’exécution du budget de l’exercice 2018 et du budget prévisionnel de l’année 2019. De même, il était invité à examiner sans aucune complaisance les dossiers relatifs à trois marchés et les contrats financiers de la Banque Islamique de Développement.
Dans son intervention, le PCA Kéita dira que la SOMAPEP courant 2018 a été confrontée à de grands défis, souvent indépendants de sa volonté. A titre d’exemple, il a mentionné les défis liés à l’insuffisance de mobilisation des ressources internes et l’élargissement du périmètre de concession de la société.
A propos de cette dernière insuffisance, il dira que la société est passée de dix-huit localités à soixante-douze, englobant tous les chefs-lieux de cercles et quelques villes stratégiques frontières. «La prise en charge de ces nouvelles localités a sérieusement grevé les maigres ressources du secteur » a-t-il déclaré.
En plus de ces insuffisances, il dira que la société a enregistré des avancées notables dans le cadre de son exercice 2018. A ce sujet, il a cité l’inauguration de la nouvelle station d’eau potable de Koutiala par le président de la République sur le financement du Royaume du Danemark et le lancement du projet de renforcement des AEP de cinq villes (Gao, Nioro du Sahel, Bougouni, Sélingué et Markala) sur financement de la Banque Mondiale. « La mise en œuvre de ces différentes projets permettra de booster le taux de desserte en eau potable des localités bénéficiaires » a-t-il précisé.
Plus loin, il a saisie l’occasion pour expliquer les raisons du retard de la mise à disposition aux populations de la nouvelle station de pompage de Kabala, qui sera faite à la fin du mois de mars prochain, initialement prévue pour le 15 décembre dernier.
Selon lui, à la date du 28 octobre un incendie s’est malheureusement déclenché sur les chantiers, consumant ainsi les équipements à l’intérieur du décanteur et l’ouvrage principal de la tranche ferme du projet de Kabala. Mais, note-t-il, c’est sur une voie alternative, qu’ils se sont focalisés sur la tranche conditionnelle pour venir en complément à la tranche ferme.
Toujours selon Nancouman Kéita, le cumul des deux tranches devait porter la capacité de production de l’usine à 288 000m3 d’eau potable par jour. Mais, regrette- t-il, l’usine produira dans un premier temps 144 000 m3 d’eau en mars prochain.
Parlant du budget, il a souligné que celui de 2019 est équilibré en recette et en dépense à plus de 69,5 milliards de FCFA, contre 68,6 milliards de nos francs pour l’exercice écoulé soit une augmentation de 1%. « Cette hausse s’explique par la prévision de l’opération 100 000 branchements sociaux à Bamako et environs dans le cadre du projet Kabala, et la réalisation de 200 branchements particuliers » a-t-il fait savoir.
Jean Joseph Konaté