La centrale thermique de Sirakoro « SOPAM Energie Mali » empoisonne de jour en jour la vie de la population environnante. Tous les puits sont pollués par de l’huile noire de moteur provenant de la centrale de Sirakoro (SOPAM Energie Mali). Et malgré, les injonctions des autorités compétentes (laboratoire de la santé, services des eaux, du contrôle de l’assainissement, de la pollution et des nuisances …), le tout nouveau DG, Falaye Sissoko persiste et signe : au diable les populations !
Décidément, la direction générale de SOPAM Energie Mali est dans la logique de trucider les populations dont le lot quotidien consiste à inhaler d’importante quantité de gaz nocifs émanant de la centrale. Les habitants ont renoncé depuis des lustres à utiliser l’eau des puits également infestés par les produits chimiques et de l’huile de moteur en l’occurrence.
Ces différents constats ont été faits et approuvés par les services compétents à savoir. Et la direction de la société a même reçu des instructions en vue de mettre fin aux incommodités.
Mais voilà que le nouveau directeur fait appel aux services d’un environnementaliste lequel, comme par miracle, produit un rapport plus que douteux et tentant de battre en brèche les arguments des spécialistes maliens. Une manière, à la fois de discréditer de l’administration publique nationale, de réfuter directement les instructions de l’ex ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Diarra de mettre fin à ces actes de pollution (un défi à l’autorité de l’Etat), de se procurer éventuellement l’autorisation de nuire impunément à la santé des citoyens maliens.
Le DG Falaye Sissoko gèle les pourparlers
Le tout nouveau DG de SOPAM énergie, Falaye Sissoko, se préoccupe très peu de la santé des pauvres familles proches de la centrale. Dès son arrivée à la tête de la structure, le nouveau directeur a mis fin aux pourparlers avec les populations en vue de trouver une solution consensuelle à la crise. Ces négociations ont été ouvertes avec l’ancien DG Jean Marie Sangaré. C’est avec dédain que le nouveau a écarté le principe.
Fidele à son mépris, M Sissoko a refusé de nous recevoir et nous a même invités à aller écrire ce que nous voulons. Selon toute évidence, le bonhomme est sûr de son coup. Et il se trouve, très souvent en la matière, que des fonctionnaires prêtent le flanc et discréditent ainsi toute l’administration publique en produisant de faux rapports et en défendant mordicus l’indéfendable. Ce ne sont les exemples qui manquent.
Les instructions de l’ex ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Diarra
L’ancien ministre de l’Energie et de l’Eau Mamadou Diarra avait ordonné au laboratoire national de la santé de faire le constat de la situation. Ce, après l’amendement du service de contrôle de la pollution et de nuisance des eaux. Ce service, suite à une descente sur le terrain, a amendé SOPAM au payement de la somme de 400 000 F Cfa de contravention de pollution. Ce montant devrait doubler après le délai.
Ces instructions sont aujourd’hui foulées au pied Pour le nouveau DG Falaye Sissoko au point que les populations s’imaginent une complicité avec la plus administration du pays. Elles envisagent une procédure judiciaire.
Le rêve des autorités maliennes voué à l’échec
En initiant ce projet, le président ATT pensait réduire le coût de l’électricité dans notre pays et combler les attentes en matière de croissance.
« La construction de la centrale thermique de Sirakoro est la résultante d’une somme de défis à relever pour donner au Mali les gages de son actuelle pleine croissance économique », disait l’ex ministre de l’Energie lors de l’inauguration de la centrale en 2010. Le président ATT avait cru en ce projet tout en le soutenant avec bec et ongles.
Dans les faits, l’implantation de la centrale n’a aucunement contribué à la baisse du coût de l’électricité. Par contre, elle tue à petit feu la population environnante et ce, malgré une décision de l’ex ministre de l’Energie de mettre fin à la pollution.
A suivre…
Oumar Diakité