Le Maire de Sélingué, Magatte N’Diaye, a bien voulu répondre à nos questions pour nous édifier sur les problèmes et défis auxquels sa municipalité et sa localité sont actuellement confrontées.
52 ans après son indépendance, le Mali est coupé en deux. Quel sentiment anime Magatte N’Diaye en ce jour anniversaire du 22 septembre ? C’est un sentiment de tristesse et de frustration, dit-il, car c’est désolant de voir le pays dans cet état actuel, et cela fait très mal. Abordant la question de la voirie, il dira : « Aujourd’hui, en venant de Ouéléssébougou, vous constaterez la vétusté de la route. Toute chose qui joue sur la vivacité de la ville de Sélingué. Une ville située à 135 km de Bamako et qui abrite quelque 40 à 50% des séminaires nationaux du pays. C’est donc dommage que l’état de la route soit aussi délabré. « A travers votre journal, je lance un SOS aux autorités du pays afin qu’elles se penchent sur le problème de la voirie de notre cité afin d’agrémenter le séjour des touristes et autres visiteurs… », a indiqué le Maire qui pense que sa ville, qui abrite pourtant un important barrage, est très mal éclairée. Ce qui, selon lui, est du à la mauvaise politique instaurée dès le début des travaux du barrage. « Dans les autres pays de la sous-région, la construction d’un barrage est source de développement de la localité où le barrage doit être construit. Mais hélas, ici à Sélingué, c’est tout à fait le contraire. La ville a été partiellement électrifiée et les populations de Sélingué ne bénéficient pas vraiment de cette énergie produite pourtant sur son sol. Au regard de la capacité de production de ce barrage, il y a de quoi se poser des questions. Entre autres, comment imaginer que de la digue au barrage, il n’y ait pas d’électrification à plus forte raison celle de la ville elle-même ? Et le hic, c’est que la population de Sélingué souffre énormément du problème d’eau et d’électricité : pour une ville qui abrite l’un des plus grands barrages de la sous-région, c’est tout simplement le comble.
Qu’est-ce que le Maire compte apporter de nouveau à Sélingué avant la fin de son mandat ? Il soutient qu’il veut insuffler du sang neuf à sa commune. « Mais nous sommes confrontés à un problème crucial qui est celui de la patente. 90% de notre budget est constitué par la patente que l’EDM reverse à la mairie de Baya car de 2009 à ce jour, nous n’avions eu que la patente de 2010, celles de 2011 et 2012 ne sont pas payées à ce jour. En ce qui concerne la patente de 2012, nous pouvons comprendre à cause de la situation du pays, mais celui de 2011 s’élève à plus de 120 millions de FCFA par an », a fait savoir le Maire avant d’expliquer : « Mais si de 2009 à ce jour, on n’arrive pas à percevoir la patente comme cela se doit, vous compreniez qu’il sera difficile d’atteindre nos objectifs visés au cours de notre mandat, surtout que 90% de notre budget est constitué de la contribution du barrage. Je profite de cette occasion pour lancer un cri de cœur aux autorités administratives et aux responsables de l’Energie du Mali pour qu’ils se penchent sur notre cas car si on tient compte du déplacement des populations à cause du barrage, des inondations des champs et bien d’autres aléas, ce n’est que cette patente qui nous permet de travailler pour nos populations. Mais on est coupé de cette aide financière ».
Et le Maire de Sélingué, de conclure : « Vous vous imaginez un peu les conséquences pour non-paiement de cette patente. Malgré les difficultés, si les autorités peuvent se pencher sur notre cas, cela nous fera beaucoup plaisir car le besoin urgent se fait sentir, raison pour laquelle l’EDM et le service des Impôts doivent se pencher sur le dossier de la patente de notre commune. Il faudra que les services des Impôts jouent leur partition afin que nous puissions réceptionner cette somme au niveau de la perception de Yanfolila car il est inconcevable que les magasins des pauvres commerçants soient fermés pour impôt impayé alors que nous autre, on broie du noir et que pour le non paiement de leur impôt synthétique ; on ne demande pas à l’EDM de fermer le barrage car aujourd’hui, l’EDM doit plus de 250 millions aux communes. Alors, qu’elle prête une oreille attentive à notre cri de cœur ». Vivement donc que les autorités du pays se penchent sur les maux qui freinent le développement de cette ville balnéaire du Mali.
Paul N’Guessan
bravo mr le maire.je suis europeen et je vis une partie de l annee sur votre commune.Vos propos sont veridiques mais il reflete malheureusement l etat dans lequel le mali est actuellement.On pourrais parler de l odrs et consors………Prions pour que tt s arrange et que ts ensemble ns oeuvrions pour le bien etre et la prosperite de selingue ka an be
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