C’est le constat fait par les différents intervenants à la 5ème rencontre entre les PTF et le Mali, dans le cadre du Projet d’alimentation de la ville de Bamako en eau potable, appelé communément "Projet de Kabala".
Lors de cette réunion, tenue le lundi 21 novembre à l’hôtel Salam, et présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Habib Ouane, tout le monde s’est donc félicité des avancées significatives enregistrées dans la mise en œuvre dudit projet.
A commencer par le chef de fille des PTF: «je remarque avec satisfaction les progrès considérables, à travers les étapes structurellement importantes en 2010, à savoir la mise en service de la SOMAPEP et de la SOMAGEP». Stéphan Lechner, puisqu’il s’agit de lui, a ensuite précisé que l’étape actuelle vise à faire la mise au point des avancements concernant le cahier des charges. Apparemment, ici aussi, le constat est satisfaisant, puisque M. Lechner a reconnu que «la bonne collaboration entre le département chargé de l’eau et les partenaires techniques, depuis deux ans, a permis au projet d’avancer».
Le ministre Habib Ouane a, pour sa part, souligné que le projet entre dans le cadre du PDES du Président de la République et est repris dans le programme prioritaire du gouvernement. Toutes choses qui permettront la desserte de plus d’un million de personnes de la ville de Bamako et de ses environs, ainsi que de résorber le déficit croissant d’eau potable, engendré par une démographie galopante…
Rappelons que le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala est le fruit d’un partenariat entre notre pays et ses partenaires techniques, tels la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Evalué globalement à environ 130 milliards Fcfa, ce projet structurant vise à combler le déficit d’approvisionnement en eau potable de la ville de Bamako par la réalisation, à Kabala, d’un dispositif propre à répondre à la demande croissante en ressources hydriques de la capitale.
Le projet de Kabala a été identifié et proposé dans un Plan directeur d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako, adopté en 2002 par le gouvernement. Ce plan directeur prévoyait la construction de la nouvelle station en trois phases, ramenées aujourd’hui à deux phases, à cause non seulement du retard accusé, mais aussi et surtout de l’évolution de la demande. Le coût total de cette première phase est estimée à 113 milliards de Fcfa, dont 63 milliards de Fcfa pour la réalisation de la station et des ouvrages connexes de stockage et de transfert et 50 milliards de Fcfa pour le réseau de distribution et les ouvrages de stockage annexes en rive droite.
Cinquième du genre depuis la table-ronde avec les bailleurs de fonds en avril 2010, la journée d’échanges a permis de faire le point de l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet de Kabala. La journée répond à l’une des recommandations des journées précédentes, qui soulignait la nécessité d’instaurer un cadre d’échanges permettant de mutualiser les points de vue devant servir de canevas pour le contrat de partenariat pour mener à bien ce projet.
On notait également la présence du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, le Pr Tiémoko Sangaré, du PCA d’EDM-sa, Ousmane Issoufi Maïga et de bien d’autres invités de marque.
Paul Mben