Privatisation du secteur l’Eau : Où est donc passée la CMDE ?

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La Coalition malienne de la défense de la ressource eau et assainissement (CMDE) suite à la scission des factures  Eau et Electricité ? En novembre 2008, la CMDE avait condamné la politique de «marchandisation», de privatisation, de la gestion des services hydriques adoptée par la mairie de la ville de Léré, pour faire de l’eau potable une source de profit pour des fins politiques.

Elle soutient que l’accès à l’eau est un droit humain et social, individuel et collectif et le financement des coûts nécessaires à garantir à tout être humain l’accès à l’eau dans la quantité suffisante et la qualité à la vie et aux actions d’assainissement est de la responsabilité de la collectivité, du trésor public.

Quelle est la vraie nature de l’eau ? Un bien marchand ou un bien public mondial, pour lequel chaque être humain dispose d’un «droit d’accès» imprescriptible et inaliénable ? Les grandes déclarations se heurtent en la matière à un fait indiscutable : la privatisation croissante des services de l’eau dans la plupart des villes. Pourtant, les textes fondant le droit à l’eau abondent. La décennie 1980-1990 a été proclamée par les Nations unies «décennie de l’eau potable et de l’assainissement».

100% des citadins devaient être desservis en zone urbaine en l’an 2000 ! Le sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg en 2002, s’est de nouveau terminé par l’engagement solennel des Etats de diminuer par deux le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici 2015.

Actuellement 1,3 milliard de personnes, soit un cinquième de la population mondiale sont dans cette situation.

Concernant plus particulièrement l’Afrique, la charte d’Addis Abeba, adoptée par les Etats africains en 1990 et aujourd’hui en vigueur, prévoit l’obligation pour les Etats de prendre les mesures nécessaires pour garantir la fourniture d’une alimentation et d’une eau de boisson saine en qualité suffisante.
L’eau de robinet qui était vendue par l’EDM-SA serait gérée par une société privée de la place appartenant à haute autorité de la place. Beaucoup de Maliens perçoivent ainsi la privatisation de l’eau à la fois comme un bradage de l’entreprise publique et une dangereuse hypothèque de l’avenir.
Brin COULIBALY

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