Pénurie d’eau dans les périphéries de Bamako : Les autorités indifférentes face à leur souffrance!

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robinetDans certaines communes comme Moribabougou, N’Gabacoro, Sangarébougou, Safo, Djalakorodji et tant d’autres, les problèmes d’accès à l’eau potable ont atteint des proportions critiques. Avec l’insuffisance d’infrastructures disponibles, en ce 21è sicle, les femmes font toujours recours aux méthodes presque moyenâgeuses et s’attroupent autour des points de ravitaillement en eau qui sont généralement ouverts aux déchets et microbes.

Pourtant, le Mali devait dépasser ce genre de difficultés depuis longtemps si les autorités, au delà des discours hypocrites, en avaient fait une priorité dans la pratique. Nos concitoyens continuent à souffrir et les plus hauts responsables ne s’en soucient que lorsque des dirigeants occidentaux ou des argentiers débarquent au Mali. À titre d’exemple, le ministre français au développement Pascal Canfin au cours de sa visite en mai 2013, avait tenu à s’enquérir des nouvelles de la station de pompage sise à Missabougou dont certains travaux étaient en retard.

Faut-t-il souligner au passage que l’objectif principal de cet ouvrage vise à atténuer les difficultés d’accès à l’eau potable des populations de Bamako et des environs. Ainsi, la descente sur le terrain de M. Canfin a fait mobiliser nos responsables qui lui ont dit qu’à part des désagréments liés aux événements de mars 2012 tout était sur la bonne voie. À l’époque, le ministre français avait souligné qu’il plaçait un immense espoir sur ce projet. Il avait même promis d’autres appuis affirmant que l’eau est une priorité. Mais jusqu’à présent, l’impact de cette station n’est pas visible.

En sus de cela, plusieurs projets hydrauliques ont été élaborés. Certains dorment encore dans les tiroirs d’autres sont en phase d’exécution mais au pas du caméléon. À titre illustratif, le Programme national d’irrigation de proximité (PNIP) lancé en 2012 doit s’étendre jusqu’en 2022 avec un budget de 40 milliards de Cfa pour un apport de l’Etat à hauteur de 4% seulement. Mais pour l’instant, rien ne bouge et on n’en parle même pas. Peut-on prétendre au développement d’un pays sans faire face au manque d’eau?

Tout le monde souligne dans les discours que l’eau est la source de vie, mais dans la pratique, on oublie ce qu’on dit. Dans les périphéries de Bamako beaucoup de gens souffrent de diverses maladies liées à l’eau impropre qu’ils boivent. Ceux qui ont le moyen d’accéder à l’or bleu de qualité l’achètent à prix exorbitant. Le gouvernement n’a pas une bonne politique pour solutionner ces problèmes. Faut-il aussi indiquer que la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) sortie avec peine des entrailles de l’Energie du Mali (EDM) est loin d’assurer la mission qui lui est confiée. Elle aussi pataugerait dans une mare de difficultés d’ordre divers.

Elle n’arriverait pas à satisfaire les besoins exprimés sur les réseaux déjà existants. Les abonnés subissent chaque jour des désagréments. Décidément la SOMAGEP et l’EDM sont incapables de satisfaire leur clientèle respective. En cette période caniculaire, bon nombre de Maliens souffrent le martyr car l’eau et l’électricité se font rares au moment où ils en ont le plus besoin.

Issa Santara

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3 COMMENTAIRES

  1. Le plus important est l’achat de l’avion de IBK.
    Tant que cet avion est alimenté en Kérozène, tout va bien au Mali.
    La priorité du gouvernement est aux voyages de confort de IBK.
    Le reste n’est que mesquinerie.

  2. C’est à la limite horrible,quand je vois la nuit encore des femmes,mêmes enceintes,des enfants courir derrière l’eau jusque parfois à une heure du matin,à Bamako. N’en parlons pas de l’intérieur du Pays. L’exemple le plus frappant,entre Sébénikoro et Sibiribouygou,derrière l’hôpital en construction sur financement du Roi du Maroc,il n’y a ni électricité ni eau. Et des voleurs s’y élisent de plus en plus,au grand dam des habitants. Certains commencent à soutenir que leur privation est politique,puisqu’ils ont tapé à toutes les portes sans obtenir une oreille attentive. Ils se heurtent toujours à des promesses volatiles,sans effet pour le moment. J’ai vraiment pitié de ces femmes qui y habitent.

  3. on ne peut pas avoir un gros avion et de l’eau !!!! IBK a choisit ,il préfére le kérosène 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

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