Le Ministre de l’énergie et de l’hydraulique : Frankaly KEÏTA : Et si chaque service public payait ses propres consommations d’électricité

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Tous les jours ouvrables que Dieu fait, de milliers de gens se rendent dans les services publics et dans les établissements scolaires publics. Le constat fait par chacun de nous est le même : LE GASPILLAGE DE L’ELECTRICITE.

 

Mamadou-Frankaly
Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Mamadou Frankaly Kéïta

Qui de nous n’a pas remarqué des ampoules allumées en plein jour dans les bureaux, dans les couloirs, dans les toilettes, dans la cour et même à la devanture des services.

 

Pour le petit déjeuné, l’eau chaude est nécessaire pour diluer le sachet de Lipton ou le café. Pas de problème, une petite cafetière est vite sortie du tiroir. A chacun son tour pour l’utilisation de « la chose publique », le courant électrique.

 

Que dire de l’utilisation abusive de ventilateurs, utilisés parfois pour refroidir les repas mangés à la pause en lieu et place des éventails.

 

Dans certains bureaux, les climatiseurs restent allumés tellement longtemps qu’on se croirait en Sibérie à cause de la fraicheur qui y règne, alors que l’on pouvait les éteindre un instant ou même utiliser le thermostat. Le comble, s’est de les laisser allumés la porte du bureau ouverte ou lorsqu’il n’y a personne.

 

L’utilisation abusive de certains appareils comme les photocopieuses, les imprimantes à des fins personnelles, des ordinateurs utilisés abusivement pour des jeux vidéo ou la visualisation de cassettes de mariage ou de films.

 

Le gardien qui utilise le fer électrique pour repasser les habits du ou de la patronne ou qui en fait un petit commerce clandestin. Sous le prétexte de veiller sur les lieux, certains  passent la plus grande partie de la nuit à visualiser des films vidéo.

 

Il n’est pas rare de voir des réfrigérateurs ou des congélateurs dans des bureaux. Figurez-vous que ces appareils sont pour la plupart posés, soit par la femme du patron ou sa copine ou un agent influent ou un simple agent avec la bénédiction d’un responsable influent. L’eau glacée n’est plus un  problème. On assiste parfois à un petit commerce: la vente de glace de boisson, de jus,… Les tous premiers clients constituent le personnel et les simples citoyens venus pour un problème administratif, de simples visiteurs…Il n’est rare de voir une glacière posée à côté du gardien pour la vente de ces produits. Sa femme, s’il en a, est aussi mise à contribution. Il en est de même pour le responsable du parking de motos.

 

Passez derrière les fenêtres et vos narines respirent de la bonne odeur d’encens, ah oui de l’encens. On se croirait dans une chambre nuptiale ou dans le salon d’une galante dame. Rien de tout cela. C’est tout simplement parce que la gent féminine a branché un encenseur électrique bourré d’encens pour répandre la bonne odeur dans son bureau ou dans le bureau du ou de la patronne ou dans le couloir.

 

Un des vices du malien est son petit verre de thé ou de « café noir » qu’il aime siroter après chaque repas. Pas la peine de se salir les mains avec l’utilisation du charbon de bois, pas la peine de sentir la fumée noire. Une petite théière électrique est vite sortie d’un tiroir, le gardien, l’homme à tout faire est très vite mis à contribution. S’il est occupé à d’autres taches, le petit stagiaire du service est vite appelé au secours et tant pis s’il n’assimile rien lors de son stage.

 

A la descente les appareils sont parfois laissés allumés jusqu’au lendemain soit par oubli ou par négligence.

 

Tout cela constitue un manque à gagner de plusieurs milliards par an pour l’état malien qui a d’énormes difficultés de trésorerie pour subventionner le courant afin de baisser le coup de l’électricité. Des sommes qui pouvaient servir à construire des dispensaires, des écoles…D’ailleurs des négociations sont en cours entre le Gouvernement et l’UNTM pour baisser le prix de l’électricité.

 

Gare à toi si jamais que tu tentes de moraliser les uns et les autres pour une meilleure utilisation de la chose publique. La réponse, cinglante, ne tardera pas : « c’est la chose publique » ou « c’est un bien commun à nous tous ».

 

Alors compte tenu de la taille du service, une consommation moyenne doit être fixée au delà de laquelle le servie en question doit s’acquitter de la différence. Cela passera par la pose et le contrôle de compteurs.

 

Cela responsabilisera les uns et les autres, surtout les tous premiers responsables des services et diminuera à coup sûr l’intervention de l’état pour maintenir la société à flot. Ainsi les premiers bénéficiaires seront les consommateurs.

 

A bon entendeur, salut.

 

Seran Sacko

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9 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le Ministre , faites le menage à l’EDM, visitez les domiciles des agents de l’EDM et vous verrez que le gaspillage n’est pAs au niveau des services publics seulement, ce qu’un agent de l’EDM consomme en électricité c’est presque le salaire qu’il perçoit alors qui gaspille?

  2. Eh Maliba. Merci Mr le journaliste, tout le mali connait tout ce qui se fait de monstrueux au sujet du courant au mali. Voyez comment le recrutement à EDM est fait, les bénévoles qui viennent des villages lointains du mali pour maltraiter les citoyens. Ils sont arrogants, ne respectent pas les maliens, interrompent l’eau chez des pauvres chefs de famille. C’est l’humiliation totale. Les responsables de EDM n’ignorent pas leur comportement, les encouragent. Toute cette arrogance est vécue par les citoyens comme normale. Qui sont ceux qui payent le courant??????? les pauvres. Faites un tour dans les casernes seulement de Bamako qui ne servent à rien. La base aérienne, l’état major de darsalam, kati; Rasez nous ces conneries et offrez ces endroits aux investisseurs. Que du gachis. Merci

  3. C’est une excellente initiative , il faut un suivi dans les services publics sinon le Mali ne pourra jamais avancer . A ceci s’ajoute les camps militaires , ne n’oublions . Tous contribuent à la mauvaise gestion de l’électricité .
    Le Mali doit trouver une solution face à ce problème …………

  4. je suis très surpris de constater que l’on fait semblant dans ce pays de luter contre la gabegie alors mm que tout le monde sait ou ce trouve la gabegie.je vous invite a visiter les camps militaires et les maisons des officiers les bâtiments des sapeurs pompiers. Dans chaque maison c’est pas moins de 10 frigos et 5clims dans chaque maison au vu et au su de tout le monde et cela sur l’étendu du territoire.la consommation d’un seul camp militaire est l’équivalent de dix quartiers de Bamako.

  5. Solution tout bête, comme les lampadaires, a partir de 16H30 descente des fonctionnaires, arrêt automatique de tout les clims les ampoules les prises de courant qui ne sont pas indispensable !

  6. Ces actes criminels des patrons et patrones ne sont pour riens à coté de ceux que les responsables de l’EDM suivis de leurs agents font partout à Bamako dans nos capitales regionales et…
    En tant premier responsable du departement tu doit donner le premier exemple dans ton ministère.Avantages de service,avantages de service … avantages de service .Ce sont eux mêmes qui fraudent en ne payant que 10% de leur consommation.Ils vendent le courant de chez eux aux voisins, aux petits boutiquiers même aux grands et souvent aux maquis de leur quartier…
    Nous les consommateurs honnêtes font les frais parceque les structures de contrôle de l’Etat sont abscents….

  7. Felicitation félicitation et félicitation oour ce article sacko
    cest comme ca que le mali peut avancer

  8. En plus du gaspillage, la fraude (parfois avec la complicité des agents d’EDM même) a atteint un niveau très inquiétant! C’est surtout ces mêmes fraudeurs qui disent que l’EDM ne fait que voler les pauvres consommateurs!

    “Alors compte tenu de la taille du service, une consommation moyenne doit être fixée au delà de laquelle le servie en question doit s’acquitter de la différence.”

    UNE EXCELLENTE IDEE!

    • Cette fraude ne concerne pas l état Djeden mais des citoyens. Le vol se fait avec la complicité des agents de l’EDM. Isago est la solution pour rediriger ce beau monde vers l’agriculture ou l’élévage

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