Dans le but d’informer les clients sur les missions de son département, les difficultés auxquelles il est confronté et les défis à relever, monsieur Boubacar Kane, directeur général de la société malienne de la gestion de l’eau potable a organisé une conférence de presse ce jeudi 27 Avril dans la salle de conférence dudit département sis à Djicoroni Para. A ses côtés, on pouvait aussi noter la présence de beaucoup de ses agents.
A l’entame de ses propos, Mr Kane a d’abord présenté la SOMAGEP-SA .Selon lui, cette société malienne, créée depuis 2010, assure l’exploitation de l’eau potable sur toute l’étendue du territoire malien. Elle est présente dans 18 localités à travers tout le Mali et fournit l’eau potable à 10 milles habitants dans chacune de ces localités. Ensuite, ses autres missions sont entre autre : le captage de l’eau brute et son traitement, le pompage et la distribution de l’eau traitée, le contrôle de la qualité de l’eau, la relève, la facturation et le service à la clientèle, la réalisation des branchements, la réalisation des extensions, des réhabilitations et des renouvellements de réseaux et la maintenance préventive et curative des installations.
Parlant de la distribution d’eau potable à Bamako, le DG a fait savoir aux journalistes que malgré les efforts fournis par son département, la ville de Bamako reste toujours confrontée aux problèmes d’eau et les perdants sont toujours les personnes démunies car ce sont elles qui payent de l’eau à un prix très cher avec les clients de la SOMAGEP .’’ Les inégalités urbaines persistent: 1 million de personnes, les plus démunies, payent l’eau jusqu’à 5 fois plus cher que les tarifs SOMAGEP-SA’’ ; a-t-il martelé. Selon lui, la ville de Bamako a elle seule 5 unités de production d’une capacité nominale cumulée de 202.500 m3/J .Ces unités sont entre autre : La station de traitement et de pompage de Djicoroni para (130 000 m3/J); Les forages de la zone aéroportuaire (4 000 m3/J); Les stations compactes de potabilisation d’eau de Magnambougou et de Bacodjicoroni (18 000 m3/j chacune, soit 36 000 m3/j au total); Les stations compactes de Missabougou (12 000 m3/J) et de Kalabancoro (18 500 m3/j); L’AEP de Sénou (2.000 m3/j).
Aux dires de monsieur Kane, la SOMAGEP fait tout pour satisfaire la population à travers ces cinq unités mais la ville est trop grande pour être servie comme il le faut .Donc, c’est le projet de Kabala qui peut facilement résoudre les problèmes d’eau des Bamakois par la multiplication du nombre des unités de production
En ce qui concerne la qualité de l’eau que la SOMAGEP-SA fournit, le DG a rassuré les journalistes qu’avant d’être injectée dans le réseau, l’eau distribuée par SOMAGEP SA est soumise à une série de traitements physico-chimiques et bactériologiques pour répondre aux normes de potabilité fixées par l’OMS. Le Laboratoire Central de SOMAGEP SA contrôle l’eau distribuée sur l’ensemble des centres, soit une population d’environ 5 Millions d’habitants. ‘’Donc, il n’y a aucun doute sur la qualité de l’eau’’, a-t-il rassuré..
Parlant des contraintes de la SOMAGEP-SA, le DG a évoqué que les problèmes sont à deux niveaux, la production et la distribution.
Au niveau de la production, les contraintes suivantes sont évoquées : Saturation de la capacité de production à l’échelle nationale spécifiquement à Bamako (toutes stations confondues; Insuffisance de la capacité de refoulement vers les zones de distribution : Etage Haut, Etage Korofina et Kati ; Vétusté de certains équipements de production.
Quant à la distribution, les problèmes sont entre autres : le Sous dimensionnement du réseau de distribution, Densification insuffisante du réseau de distribution ; Réseaux et compteurs âgés.
Face à tous ces problèmes, des perspectives de résolution sont déjà disponibles selon le patron de la SOMAGEP .Parmi ces perspectives, il a souligné le Projet structurant sous maîtrise SOMAPEP-SA de Bamako à partir de Kabala (Capacité à terme 288.000 m3/j), Projet de renforcement des capacités opérationnelles et le Projet de réduction de l’eau non comptabilisée.
Parlant des factures impayées, le directeur commercial de la SOMAGEP-SA a affirmé qu’ils ont beaucoup de factures impayées avant d’ajouter que les plus grand mauvais payeurs de la SOMGEP-SA sont les mairies « Partout nous passons, nous avons de sérieux problèmes avec les municipalités » ; a-t-il clarifié. Avant de conclure, le DG a laissé entendre qu’en dehors des mairies, certains départements ministériels sont sur la liste des mauvais payeurs.
B .Guindo