Dans notre pays, nommer ou démettre un agent de ses fonctions, suscitetoutes sortes de commentaires souvent même des injures contre son responsable de tutelle. A travers des sensibilités très souvent subjectives, on oublie que la tutelle aussi a des comptes à rendresur sa gestion. Pour le cas de l’ex DG, selon nos informations, l’homme qui a prouvé et dit à qui veut l’entendre qu’il n’est pas politique, a été sacrifié pour une raison d’Etat qui en dit pas son nom, car celui qui l’a remplacé n’est ni d’EDM S.A, encore moins un spécialiste en matière d’énergie.
Le cas du désormais ex-Directeur Général de la société EDM-SA, M. Dramane Coulibaly, qui a été remplacé par un novice en la matière, suscite débats et commentaires. Certes l’homme Dramane et son équipe ont certes fournis d’énormes efforts en tant que commandant du navire EDM-SA, qu’il a dirigé pendant près de deux ans, mais, d’autres à son âge, auraient fait moins certes mais l’homme vient d’être remercié sans aucune raison convaincante au moment où la clientèle exige une amélioration des services à EDM S.A.
Au département de l’Energie, la politique actuelle est de trouver les voies et moyens desatisfaire le besoin en énergie des Maliens.Mieux, il s’agit de produire, transporter et distribuer l’électricité dans les familles et surtout veiller à la permanence et à la continuité du service. Cela passe par un bon management, une bonne gouvernance et la mise en place de moyens pour suivre et satisfaire l’augmentation des besoins, elle mêmetiréepar la croissance démographique et l’urbanisation galopante de nos villes et villages.
Mieux, l’esprit du Programme d’Urgences Sociales d’accès à l’énergie et à l’eau potable du Président de la République, initié en 2017,est de faciliter l’accès tant géographique que financier des populations à l’eau et à l’électricité. Ces orientations sont en train d’être traduites en actes par le ministère de l’Energie et de l’Eauqui faut-il ajouté, ont priorisé- en ce qui concerne l’énergie- de doter EDM-SA de moyens propres de production, de renforcer les capacités de la société pour l’extension du service à tous les chefs lieux de cercles et les villes frontières et d’élaborer un tableau de bord permettant la gestion des périodesde grande chaleur.
Promotion des énergies renouvelables
D’autres initiatives portant sur la diversification des sources de production énergétiques en se basant sur le riche potentiel de notre pays sont entrain d’être développées. D’où l’accent qui est mis sur la promotion des énergies renouvelables à travers le solaire, l’éolien, l’hybridation, la biomasse, etc.
Il s’avère au département de l’Energie et de l’eau que le tableau de bord élaboré par la société sous la direction de Dramane Coulibalyaclairement identifié ses engagements et ceux de l’Etat pour l’accompagner à répondre aux besoins des usagers surtout pendant la période de pointe 2018 qui vient de commencer. Si l’Etat a, plus ou moins rempli sa part d’engagement, celle que la société EDM SA elle-même s’est fixéesont restés sans suite. Les prochains jours nous édifieront, s’interroge-t-on au département qui prédit bien de problèmes assimilables à des délestages qui ne disent pas leur nom.
Trésorerie tendue à EDM S.A
Autre grief formulé pour expliquer le limogeage de l’ex DGF, « est que depuis plusieurs mois la société vivait une trésorerie tendue et Dramane, qui s’était annoncé comme un homme de rigueur, ne savait plus comment sortir. Il aurait pu démissionner sans qu’on arrive là ».
Enfonçant le clou, l’ex DG Dramane aura été un des directeurs qui a le plus bénéficié du feu vert du ministre de l’Energie et de l’Eau pour menerson managementà EDM SA. Ses actes contre les mauvais payeurs dans les secteurs publics et privés, du pouvoir public, lui ont valu un grand coup médiatique, au même moment, son ministre de tutellesubissait toute sorte de pressions allant jusqu’à des menaces sur la vie.
Cette politique contre les mauvais payeurs a été comme un « coup de bluff » pour détourner l’attention du citoyen à suivre de près les capacités réelles de gestion et la vision managériale du jeune directeur.Et grâce à la gestion de l’ex DG, de nos jours, l’Etat doit à EDM SA moins d’une dizaine de milliards.Au département de l’Energie et de l’Eau, il semble que des actions urgentes sont en cours pour le recouvrement totale des créances au niveau de toutes les structures étatiques grâce au soutien apporté à l’action dès le début par le ministère de l’Economie et des Finances.
Autre reproche incriminé à Dramane, l’absence de un travailtechnique, mais également un travail politique à faire le tout en harmonisant les moyens politiques et moyens techniques de travail.En clair ici, on reproche à l’ex DG d’être versatile, ce qui a entraîné toute une hiérarchie. Mieux, le contexte de l’année 2018 marqué par des défiscruciaux ne s’y prête pas : l’organisation des élections présidentielle, la tenue de la coupe du monde 2018, le déficit hydrologique de l’année 2017-2018 ou encore le carême qui avance à grandes enjambés.
Gestion cahincaha…
L’autre courroux du département, est qu’on reproche à l’ex DG, la gestion au sein de la société qui était devenue telle qu’elle n’arrivait plus à respecter ses propres engagements, même pas lever des fonds auprès des banques nationales. Fallait-il prévenir cette situation de faillite annoncée ou laisser d’avantage se creuser le fossé entre les usagers qui déjà ont du mal à supporter un service boiteux ?
Renouveler sa confiance à lui dans pareille situation n’est-il pas une complicité contre les populations ? Fallait-il attendre longtemps pour ensuite jouer au pompier lorsque tout s’arrêtera ?, ou fallait-il prévenir les limitesd’un management sans lendemain ?
Redorer l’image d’EDM S.A
Ainsi donc, il s’avère que le départ de Dramane Coulibaly, n’est pas, il ne faut pas avoir honte de le dire, le bout du tunnel pour la satisfaction des besoins en électricité. Il sera suivi semble-t-il « d’un travail de fond permettant à la société de redorer son image au niveau des banques nationales auprès desquelles le directeur avait perdu toute confiance, de mettre en place une gestion transparente basée sur le partage de l’information et de permettre de gérer au moins au mieux la période de pointe en faisant recours à travers la diplomatie pour obtenir l’accompagnement des partenaires ».
La nomination de FrankalyKéïta, au poste de PCA n’a-t-il pas joué sur le départ de l’ex DG quand on sait que les deux hommes n’ont pas la même vision de gérer EDM S.A ?
La nomination de ce nouveau DG à EDM S.A, saura-t-il changé la donne ?
Une raison politique accuse certains travailleurs qui n’arrivent toujours pas à comprendre le limogeage de leur DG. D’où leur grève en vue de protestation.
Nous y reviendrons !
La Rédaction