- Plus de 19 milliards de FCFA de surfacturations chez seulement 2 sur 600 fournisseurs
Au Mali, si tous les regards sont tournés vers la région de Kidal, où les FAMa illustrent leur ascendance sur les assaillants, aussi les coupures intempestives d’électricité retiennent le souffle des Maliens.
Les autorités n’entendent plus s’en tenir aux discours qui ne veulent plus rien dire pour les Maliens. Il faut des actes, et même des actes forts. Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, a donné, le dimanche 22 octobre, un coup de pied dans la fourmilière des centrales d’EDM, un contrôle inopiné, qui éclabousse fonctionnaires et agents de l’EDM; opérateurs véreux ayant bénéficié d’exonération de l’Etat, mais qui continuent de lui soutirer illégalement des milliards de FCFA; conducteur de camions citernes et autres complices, qui ne bénéficieront plus d’aucun répit, si l’on en croit aux révélations de Mme la ministre au cours d’un entretien sur le plateau de l’Invité de la semaine de notre brillant confrère de l’ORTM, Yaya Konaté.
Les raisons fondamentales des coupures d’électricité? Il y a des problèmes de gestion de la production d’électricité, de son transport, mais aussi de communication, énumère Mme Bintou Camara. Ce qui nécessite sans doute un plan de redressement. Selon elle, les raisons de la dégradation continue résident dans la mauvaise gestion et le manque de rigueur. De l’état des lieux, on note que la quantité de puissance installée à l’EDM n’est pas utilisée, faute de carburant, un manque causé par des vols de carburant et des surfacturations.
L’EDM a mis l’accent sur le thermique, avec une consommation accrue du carburant fioul et gas-oil. Mais chemin faisant, l’EDM a délaissé le fioul au profit du gas-oil, bien que les deux plus grandes centrales, à Siracoro et Balingué fonctionnent à partir de ce produit. Les raisons ? Les contrôles ont révélé qu’au niveau du fioul qui est utilisé uniquement par EDM, il n’y a pratiquement pas de fraude, contrairement au gas-oil où «il y a à boire et à manger», selon l’invitée de l’Ortm.
D’abord, le gas-oil qui arrive est exonéré par les autorités pour que EDM puisse l’avoir moins cher que le prix à la pompe. Souvent, ces ruptures de carburant sont provoquées par des agents de EDM eux mêmes, dit elle. Comment?
Un système de gestion et de contrôle sur les fournitures de citernes qui arrivent au niveau d’EDM a permis de découvrir le pot-aux-roses. Le ministre a expliqué que tout le carburant est centralisé au niveau de la centrale de Balingué, à partir de laquelle le dispatching vers les autres centrales et les régions est effectué. Les citernes de dispatching sont en effet enregistrées au niveau de Balingué. Le contrôle découvre que des camions chargés de dispatching disparaissent entre la centrale de Balingué et les centrales de destination. Ces manquants sont qualifiés de vol. «Sur quatre jours, nous avons constaté que 59 citernes ont disparu entre Balingué et les différentes centrales de Bamako. Ces carburants sont souvent revendus dans les stations en place, ou revendus moins cher à des industries. Des chauffeurs et des agents de l’EDM sont complices de ces vols de carburant», affirme Mme le ministre Bintou Camara. Un réseau composé de fonctionnaires et d’agents d’EDM est démasqué par le contrôle entrepris par les autorités de la transition.
Ce vol ne se limite pas au carburant en tant que tel, il y a également vol au niveau de la facturation de EDM. Quand un fournisseur livre un camion de 45 000 litres, l’EDM délivre un récépissé de réception, signé par les agents d’EDM et par le chauffeur. L’EDM établit à cet effet une facture afférente à ce récépissé. Mais on a constaté qu’au lieu d’une seule, l’EDM a souvent délivré deux à trois factures liées à un même récépissé, et toutes ces factures sont payées au fournisseur, explique l’invité. Le paiement par traite ou par virement dans le compte du fournisseur de ces factures, c’est du vol, déclare-t-elle. «Au niveau de l’EDM, il y a du vol sur le carburant et sur la facturation. On a constaté sur la facturation d’un seul fournisseur en l’espace de deux mois seulement, qu’il y a 1 milliard 600 de facturation supplémentaire. Sur un deuxième fournisseur, uniquement sur l’année 2022, nous avons constaté 52 factures supplémentaires pour un montant de 18 milliards surfacturés», révèle la ministre. C’est le cas de seulement deux fournisseurs, et EDM est fournie par 800 fournisseurs, tous des Maliens, à qui EDM doit plus de 600 milliards de FCFA. Les plus gros des fournisseurs auxquels EDM doit, sont ceux de carburant et d’électricité, comme Albatros, Compagnie ivoirienne, ou la SOGEM, qui fournissent de l’électricité à EDM. Le dimanche dernier, une visite inopinée du ministre au niveau des centrales a été provoquée par un fait rocambolesque. Un fournisseur a livré 17 citernes dont on n’a pas vu trace sur les documents. Il fallait tirer cette affaire au clair. C’était une corne de l’iceberg. Il faut identifier tous les coupables qui sont tapis dans l’ombre, les interpeller, afin qu’ils répondent de leurs actes. A suivre…
B. Daou
Voici les consequences de a kleptocratie Malienne introduite par Alpha Omar Konare et son regime de l’ ADEMA-PSJ, nourri par ATT et grandit par Boua le ventru IBK le Mande Zonkeba et son RPM, tous 3 ont eu le constant et actif support du PARENA, CODEM, FARE, ASMA, et UDD.
Un ministre qui s’exprime dans un français très approximatif pour révéler un secret de polichinelle… Ça fait trois ans que ces gens nous répètent la même chose, en relatant les mêmes causes pour expliquer la chronique faillite énergétique du pays, mais sans y apporter un début de solution. Pourtant, cela suffit à certains pour bomber les muscles et crier leur haine gratuite… Le mensonge ne pourra jamais être un mode de gouvernance.
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Pensées rebelles.
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