La visite au Mali du 8 au 10 janvier de Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), n’a pas permis d’aplanir la divergence de vues entre son organisme et le gouvernement malien sur la question des subventions des prix de l’électricité et du gaz domestique, selon des sources proches du milieu des finances.
Cette divergence n’est pas apparue dans le communiqué final ayant sanctionné cette visite, mais il n’y pas eu d’accord sur cette question, relève-t-on de même source.
Le gouvernement a subventionné la compagnie d’électricité Energie du Mali (EDM) à hauteur d’au moins 40 milliards en 2013, ainsi que le gaz butane à hauteur de 6,586 milliards de FCFA.
Le FMI fait pression pour une réduction, voire une suppression de ces subventions qui, à son avis, ne profitent qu’à une minorité, parce que seuls 15% de la population malienne a accès à l’électricité et le gaz butane n’est connu que par des ménages des centres urbains.
Mais, le gouvernement malien ne peut pas accéder à cette demande qui entraînerait une hausse des prix et ” des remous sociaux dont le pays n’a pas besoin après la grave crise qui a profondément affecté le pouvoir d’achat des ménages”, explique un conseiller au ministère malien de l’Economie et des Finances.
Pour Aïssata Bâ, journaliste spécialiste en économie, le secteur privé et la société civile malienne sont contre une suppression des subventions qui “ne peut que créer des tensions sociales dans un pays où les revenus ne suivent plus la cherté de la vie”.
“Sans compter que les investisseurs privés se plaignent régulièrement du coût de l’électricité comme un obstacle à l’ épanouissement de leurs entreprises”, ajoute-t-elle.
En 2012, on avait pourtant assisté à une nette augmentation des prix du gaz butane au Mali. En effet, la bouteille de six kilos qui était vendu à 2.500 FCFA est cédée aujourd’hui à 3.500 FCFA.
Cette hausse s’expliquait par la décision du gouvernement de transition du Mali de mettre fin aux subventions accordées aux différents acteurs de la filière gaz. Instituée depuis près de dix ans, cette politique visait avant tout à inciter la population à substituer ce produit subventionné au bois et au charbon, “des produits ligneux dont la consommation est l’une des principales causes de la désertification et de la dégradation de l’ environnement au Mali”, explique A.Sissoko, un agent du service des Eaux et Forêts.
En 2011, on avait aussi assisté à une augmentation des tarifs d’électricité. Officiellement, cette hausse devait se situer entre 3 et 5 % pour les clients dont la consommation dépasse 100 kWh ( kilowatt heure). Ainsi, de sources officielles, 50 % des clients domestiques n’étaient pas concernés par la hausse induite par la réduction de la subvention au secteur de l’électricité en déficit.
Le refus des gouvernements successifs d’augmenter les tarifs avait d’ailleurs constitué, pendant de longues périodes, la pomme de discorde entre le Mali et SAUR International (filiale du groupe Bouygues), un moment actionnaire majoritaire de la société.
Cette société s’était finalement retiré de la gestion d’EDM-SA que l’Etat malien a reprise à 66%. Aujourd’hui, les autorités maliennes misent sur des projets d’infrastructures énergétiques enclenchés pour trouver une solution pérenne à cet épineux dossier.
Il s’agit notamment de l’interconnexion électrique entre le Mali et la Côté d’Ivoire, la construction de nouvelles centrales, la construction de barrages hydro-électriques à Félou et Gouina sur le fleuve Sénégal. Il est aussi question d’insuffler un dynamisme nouveau à la stratégie d’énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien.
Pourquoi ce FMI ne recommande pas plutôt à nos états de revoir ces contrats du secteur des matières premières, sachant que ce secteur constitue le levier de l’économie ? au lieu de s’attarder sur des petits problèmes structurels internes. je vois en cela deux poids deux mesures…..
Houla la ! Le FMI, affameur des pays pauvres, fabricant de misère dans les familles misérables, revient au galop sous les traits d’une dame blonde… 🙁 🙁 🙁
Nos pays pauvres sont la chasse gardée de ces économistes sans talent qui n’ont aucune considération en amérique, en europe et en asie.
Le Mali doit subventionner l’électricité, le gaz, les transports, l’essence, le gazoil, le pétrole lampant, les matériels scolaires, le riz, le sucre.
Le Mali doit augmenter les salaires dans le secteur public et dans le secteur privé structuré.
Pour financer tout ça, le Mali doit plafonner le salaire des députés à 250.000 FCFA par mois. Plafonner le salaire des ministres. Fermer Koulouba et ses nombreux banquets.
Renégocier les contrats miniers, et imposer lourdement les mines. Sinon, il faut les chasser, et appeler d’autres partenaires.
Il faut refuser les recommandations du FMI. 🙁
Christine… GO HOME ! 😀
Broulayi a parlé ! 😀 😀 😀
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